A l'issue de la première séance des 24h du Mans 2024, c'est Brandon Hartley sur la Toyota #8 qui a réalisé le meilleur temps en 3'26"013 devant la Porsche #12 du Team Jota qui a longtemps mené la séance. Les Alpine semblent en forme en s'adjugeant la 6e et 7e places alors que les Peugeot se classent dans le fond de peloton.
Il ne faut pas enterrer Toyota pour la course à la gagne ! Avec un 3'26"013, Brendon Hartley sur la Toyota #8 s'est adjugé le meilleur temps de la séance et montre qu'il faudra compter avec eux lors de la course Quant à la Toyota #7 s'est classé 5e de la séance grâce à Kobayashi qui a fait un 3'26"918. La deuxième position revient à la Porsche #12 du Team Jota. Les Porsche Penske jouent-t-elles avec la BOP ? En tout cas, après leurs écrasantes dominations, les trois voitures sont plus loin dans le classement, respectivement 10e pour la #6, 11e pour la #7 et 18e pour la #4.
Dès l'extinction du feu rouge à la sortie de la pit lane, toutes les voitures se sont précipitées en piste pour rapidement faire un chrono. Sheldon Van Der Linde s'est peut-être même trop précipité puisqu'il a fait un petit tête-à-queue dans la BMW Art Car dès la sortie des stands. Rapidement, c'est la Porsche JOTA #12 de Callum Ilott qui réalise le premier chrono de référence en 3'26"610, un chrono au niveau des Porsche Penske lors du testing day. Ce chrono restera le plus rapide jusqu'à ce que Brendon Hartley s'empare du meilleur temps à 45 minutes de la fin.
A la mi-séance, le drapeau rouge est brandi en raison de plusieurs voitures immobilisées pour des problèmes mécaniques. Tout d'abord, la Lexus RC F #78 d'Arnold Robin s'est retrouvée en plein milieu de la piste après Mulsanne alors qu'il était dans un tour d'installation. La seconde voiture à s'être arrêté au milieu de la piste est l'Alpine #35. Ferdinand Habsbourg sortait des stands quand la voiture s'est coupée net, forçant l'autrichien à s'arrêter sous la passerelle Dunlop. Après un reset, tout est reparti ce qui nous laisse croire que le problème concernait l'électronique. L'Oreca #183 AF Corse de Nicolas Varrone a été aussi victime d'un problème mécanique, forçant l'argentin à s'arrêter dans les S de la forêt.
Du côté des sorties de piste, cela concerne surtout les LMP2 avec une excursion dans l'échappatoire d'Indianapolis pour la Duqueine, un tête-à-queue pour Jonas Reid sur la Proton #9 dans le virage d'Arnage, une sortie pour la Panis Racing #65 qui s'est planté dans le bac à sable de la chicane Dunlop, provoquant une Slow Zone. Carl Bennett sur l'Isotta aura droit aussi à sa figure dans la chicane Dunlop mais sans aller dans le sable.
Plus surprenant, Ben Keating sur la United #23 a fait une erreur à l'entrée du virage Porsche, s'échouant contre le mur de pneu sans pour autant le taper. Entré avec trop de vitesse, l'américain a préféré aller tout droit pour éviter le décrochage du train arrière. La troisième slow zone a été provoqué par Michael Wainwright sur la Ferrari #86 qui a légèrement tapé le mur à la sortie de chicane Daytona. En fin de séance, Alex Lynn est sorti au tertre rouge avec un décrochage du train arrière sur le vibreur. Hormis le capot avant, pas de dégât sur la Cadillac #2 mais le drapeau rouge a été tout de même été déployé.
Chez les français, on peut être satisfait chez Alpine avec la 9e et 10e positions. Avec un temps moyen de 3'27"450, les voitures bleues sont en net progrès par rapport à la journée test. Nicolas Lapierre aurait pu réaliser le meilleur temps dans les derniers instants de la séance mais il a préféré rentrer au stand. On peut être optimiste dans le clan Alpine. La situation est plus difficile pour Peugeot. La #93 se classe 17e et la #94 est encore plus loin, en 19e position. Il y a également eu un petit problème sur la #94 qui a rapidement été réglé.
Pour BMW, les performances sont au rendez-vous dans cette séance d'essais en plaçant la BMW #15 en 3e position grâce à un dernier tour rapide de Dries Vanthoor. L'Art Car se classe en 7e position. Même situation pour Cadillac avec la belle 6e place pour la #2 grâce à Alex Lynn tandis que la #3 se classe en 13e position et la #311 en 18e position.
En LMP2, ce sont les Pro/AM qui ont dominé les essais avec le meilleur temps pour Louis Deletraz en 3'34"245. Le pilote suisse montre qu'il est toujours aussi en forme puisqu'il avait également réalisé le meilleur temps lors du testing day. A 0'598s, on retrouve la Duqueine #30 de James Allen tandis que la troisième position est occupée par la United #23 de Ben Hanley.
Du côté des LMGT3, c'est Esteban Masson sur la Lexus RC F #87 d'Akkodis qui a fait le chrono le plus rapide en 3'57"808 devant la Mclaren #70 du team Inception et celle de United qui a réalisé un 3'58"975 avec Grégoire Saucy à son bord. Lexus confirme les bonnes impressions de la journée test mais attention aux Mclaren qui semblent redoutables cette année.
En bord de piste on peut remarquer que les Alpine se comportent de manière très fluide et semblent hyper précise dans les virages avec une grosse vitesse en sortie. On peut faire le même constat pour les Ferrari alors que les Toyota et les Cadillac rentrent avec plus de force en virage. Du côté de Lamborghini, la voiture semble délicate à inscrire en virage avec pas mal de sous-virage ce qui n'est guère entonnant car le châssis Ligier dont est issus la Lamborghini possède le même défaut. Le manque de séance d'essais pour préparer cette voiture se ressent clairement tandis que l'autre constructeur qui utilise ce châssis, BMW, s'en sort nettement mieux en entrée de virage mais on sent que le comportement global n'est pas aussi précis que pour la plupart des autres Hypercar.
Rendez-vous à 19h pour la première séance de qualifications qui va déterminer les participants à l'hyperpole.