Engagé chez United Motorsports dans la McLaren #59, Grégoire Saucy, le pilote Suisse fait ses débuts sur le circuit de la Sarthe.
Ancien pilote monoplace, il cumule les programmes cette saison, à la fois en LMGT3 en WEC et en LMP2 en ELMS, il nous explique les différences entre les différences types de pilotage et ses ambitions pour ses premiers 24H.
Entretien avec Grégoire Saucy
Comment a commencé cette histoire avec United Autosports ?
Grâce à l'aide de Richard Mills qui sponsorise McLaren, j'ai pu voir cette bonne opportunité chez United Autosports en LMGT3, ce qui tombait bien puisque je sentais qu'il fallait se lancer en Endurance. Pour moi avoir deux programmes cette saison, l'un en GT et l'un en LMP2, c'est quasiment un programme parfait puisque cela me permet d'évoluer avec deux types de voitures très différentes en sachant que mon objectif est d'arriver en Hypercar dans quelques années.
Avec McLaren en Hypercar ?
Ah ne je sais pas, on sait jamais ! (rire) Mais peu importe le constructeur, l'objectif reste l'Hypercar pour moi.
Est-ce que tu vises le podium pour ta première participation ?
Pour moi l'objectif lors de mes premières 24h du Mans, c'est de prendre le maximum d'expérience et de rallier l'arrivée avec mes équipiers, dans un premier temps. On part tous pour gagner dans tous les cas et si le résultat est là, il sera là.
Est-ce que tu apprécies les apports des aides aux pilotages comme l'ABS par rapport à la monoplace ou il n'y a aucune aide ?
Pour moi, ce n'est pas top puisque cela met tout le monde au même niveau. Sans l'ABS, cela rendrait les choses plus compliquées et cela ferait plus différence entre les pilotes. Avec l'ABS, on appuie à fond sur la pédale et le système fait le travail. Le dégressif existe quand même mais ce n'est pas comme en monoplace où je dois trouver la limite maximum pour ne pas bloquer les roues. Ils ont surtout fait ça pour que les pilotes bronzes puissent faire des freinages tardifs plus facilement.
Quelles sont tes ressentis sur les différences de comportement entre la monoplace, la LMP2 et le GT ?
Dans les virages moyens et rapides, la LMP2 est très proche de la monoplace avec beaucoup d'appuis. Dans les virages lents, la LMP2 est tout de même beaucoup moins à l'aise. Typiquement au Paul Ricard, c'était compliqué de se lancer sur une GT dans la ligne droite des stands car le dernier virage, elles étaient plus rapides que nous en LMP2. C'est sûr qu'avec la GT, les sensations sont très différentes mais je trouve ça intéressant pour moi de changer de voiture pour être plus polyvalent. Si les teams peuvent voir que je peux piloter plusieurs types de voitures différentes, cela peut créer des opportunités.