La deuxième salve d'essais des 6 Heures de Spa a été pour le moins animée, vendredi après-midi : trois drapeaux rouges ont interrompu les hostilités, desquelles la Porsche N°6 est sortie en tête. Les Ferrari officielles sont toutes deux parties à la faute.

Trois drapeaux rouges, dont un provoqué par Ferrari

D'une séance N°1 calme durant la matinée de jeudi, le plateau du WEC est passé à des EL2 très hachés, l'après-midi, et ce dès les premières minutes.

La Ferrari N°51, aux mains d'Antonio Giovinazzi, est partie à la faute dans le Raidillon sur son tour de sortie, en pneus froids. La 499P leader du championnat n'a ainsi pas pu rouler, avec des dégâts assez importants. Ce fut alors le premier drapeau rouge de la séance.

Le second a été provoqué au même endroit, cette fois avec la Mercedes N°60 d'Iron Lynx en LMGT3 : Stephen Grove a tapé de face, détruisant complètement l'avant de son AMG GT3.

Enfin, la troisième interruption est venue de l'Aston Martin 007, qui s'est sortie à haute vitesse dans le premier virage du double-gauche de Pouhon. Lors d'essais privé, le constructeur de Gaydon avait connu pareille mésaventure.

La Ferrari N°50, quant à elle, a provoqué un FCY dans le dernier tiers de séance : Miguel Molina, auteur du 2e temps, est sorti dans le virage de Blanchimont, est allé faire un tour dans l'herbe, en abîmant aussi sa 499P. Lui, contrairement à Giovinazzi, a pu regagner son garage.

Porsche donne la réplique aux Ferrari

On ne l'attendait pas à pareille fête après deux courses très délicates, mais elle est bien là : la Porsche N°6, championne du monde en titre, a donc pris le meilleur temps en 2'01"475 : le temps de la pole de l'an dernier a été tout bonnement explosé, ce qui augure que les Hypercar pourraient descendre sous la barre des 2'01" ce vendredi.

La BMW N°20 a retrouvé de l'allant, en signant le 3e temps, pour le compte de l'équipe locale, WRT. L'autre bonne surprise vient de la Cadillac N°12, qui a pris le 4e chrono, à seulement quatre dixièmes de la référence de Pascal Wehrlein, en pigiste de luxe chez Porsche.

Chez les Françaises, l'Alpine N°36 a signé le 9e temps, qui montre que les A424 restent dans le coup pour l'Hyperpole. Le cas ne se vérifie pour l'instant pas chez la N°35, qui n'a devancé que les deux Aston Martin Valkyrie en bas de classement. Elle en a également été quitte pour une sortie dans les graviers au sortir de la ligne droite de Kemmel. Les Peugeot ont fait un nouveau tir groupé aux 10e et 11e places, la N°94 prenant cette fois le pas sur la N°93.

En LMGT3, Aston Martin devance Lexus et Ferrari

DPPI/FIA WEC

Enfin, dans la classe "inférieure", les divers événements de ces EL2 ont permis à l'Aston Martin du Heart of Racing de se hisser au sommet de la feuille des temps, en 2'18"326, soit deux secondes de mieux que la pole de Sarah Bovy en 2024. Après la N°78, la Lexus N°87 s'est à son tour implantée dans le haut du panier, avec une deuxième place prometteuse (à 52 millièmes seulement). La Ferrari N°54 complète le Top 3.

Les Iron Dames sont loin avec la Porsche N°85, en témoigne une lointaine 16e place. Les Ford N°77 et N°88 seront à surveiller avec un état de forme intéressant, puisqu'elles ont respectivement signé les 9e et 5e temps. Les essais libres 3 démarreront ce vendredi à 11h.