C'est le 31 mai que sort le docu-BD, les Histoires Incroyables des 24 Heures du Mans. L'occasion de découvrir dans cet ouvrage les histoires qui ont participé à la Légende du Mans.
Beaucoup de passionnées étaient présents ce mercredi 21 mai au Welcome du Circuit des 24 Heures du Mans pour la soirée de lancement des "Histoires Incroyables des 24 Heures du Mans"... Pour l’événement, Olivier Petit, auteur de l'ouvrage était présent ainsi que trois des 24 dessinateurs qui ont participé à la création de l'ouvrage, Thierry Jollet, Laurent Seigneuret et Didier Joulin (auteur de la couverture du livre).
À leurs côtés, Fabrice Bourrigaud (directeur du pôle « Esprit Le Mans » et responsable du patrimoine à l'Automobile Club de l'Ouest) et François Bruère, peintre officiel des 24 Heures du Mans qui a également contribué à l'ouvrage.
Entre pilotes mythiques : Jacky Ickx, Henri Pescarolo, Fernando Alonso... voitures de légendes et innovations techniques, découvrez tout ce qui fait la popularité et le prestige des 24 Heures du Mans dans un docu-BD passionnant.
Histoires Incroyables des 24 Heures du Mans
A l'occasion de la sortie de la BD, Histoires Incroyables des 24 Heures du Mans, un jeu Concours France Racing / Éditions Petit à Petit vous permettra de gagner des BD via Facebook ou Instagram. Olivier Petit revient avec nous sur pour nous détailler la genèse de ce très bel ouvrage.
Le projet de la BD des Histoires Incroyables des 24 Heures du Mans
Olivier Petit, Les 24 Heures du Mans, c’est un monument du sport automobile, est-ce que l’on ressent une pression quand on se lance dans un tel projet ?
Énormément de pression ! Pression que nous avons pour chacun de nos docu-BD, tant nous sommes soucieux d’apporter une information validée par les experts du sujet, mais bien plus forte encore pour le sujet des 24 Heures du Mans, tellement le sujet passionne un grand nombre de gens.
Dessiner et illustrer l’histoire, on se base sur du factuel, est-ce plus compliqué qu’une histoire imaginée et montée de toutes pièces comme le sont celles de Michel Vaillant ?
J’ai trop d’admiration et de respect pour le travail de Jean Graton pour oser la moindre comparaison. Bien que ce soit l’histoire des 24 Heures du Mans, nous sommes obligés d’inventer des situations et des dialogues qui permettent de rendre les histoires passionnantes avec un début, un milieu et une fin, si possible surprenante, dramatique ou amusante.
Quand on retrace l’historique des 24 Heures du Mans, il y a une multitude d’anecdotes, de faits de course, comment sélectionne-t-on les moments les plus insolites, les plus marquants ?
Pour la partie BD, nous choisissons les sujets qui se prêtent au récit d’une histoire. L’invention de l’antibrouillard pour percer les nappes du ruisseau « Roule Crottes » qui permis aux Lorraine-Dietrich de placer leurs « cyclopes « aux trois premières places en 1926. La tradition de l’arrosage au champagne sur les podiums qui est née aux 24 Heures du Mans… autant de sujets que la BD peut rendre vivants ! Pour la partie documentaire, on collecte les anecdotes qui méritent un petit article en complément d’informations de la BD. Ainsi tous les récits sont très dynamiques et hyper passionnants !
Les Histoires Incroyables à retrouver
La mémoire sélective ou parfois les souvenirs qui s’étiolent aident-ils à trouver ou narrer des moments oubliés par certains ?
Il est indéniable que l’histoire des 24 Heures est d’une telle richesse qu’il est impossible de tout retenir. C’est pour cela que nous avons créé un docu-BD sur les histoires incroyables du 24 Heures du Mans. Nous n’avons pas choisi de raconter tous les faits de courses mais nous avons privilégié toutes ses petites histoires que les fans de l’épreuve ne connaissent pas forcément. Pour quelle raison fut bâtie la passerelle Dunlop ? Qui inventa les freins à disques ? Quel exploit fit Jacky Ickx pour améliorer la sécurité des pilotes ? etc….
Combien d’heures furent nécessaires pour réaliser cet ouvrage ?
Je préfère ne pas les compter tant cela nous a occupé pendant près d’une année complète. La recherche des sujets, le travail avec le Musée des 24 Heures du Mans qui nous a parfaitement épaulé, l’écriture des scénarios, le travail avec les 24 dessinateurs a qui nous avons dû fournir la bonne documentation, la maquette des 160 pages etc… Ce fut un travail éditorial colossal mais quelle satisfaction de voir l’objet fini et le sourire de ceux qui l’ont entre les mains.
Que vous a apporté cette expérience de cette BD pour les 24 Heures du Mans, à part la nostalgie ?
Elle m’a ouvert les yeux sur le formidable laboratoire d’essais que fut et qu’est encore cette course mythique. C’est bien plus qu’une course, c’est un centre d’expérimentations âpre et sans concession dont le but est de rendre les automobiles toujours plus performantes, d’améliorer les conditions de conduite et la sécurité des pilotes et des spectateurs, pour le bien de Monsieur Tout le monde qui va en profiter sur sa voiture familiale. Depuis quelques années et de plus en plus, le pari de tous les acteurs de la course est la lutte contre les problèmes environnementaux et les progrès sont évidemment… spectaculaires ! C’est le Mans !
La magie opère toujours aux 24 Heures du Mans, si vous deviez donner un argument pour qu’on se procure votre ouvrage quel serait-il ?
Vous pensiez tout savoir ? Avec « Histoires incroyables des 24 Heures du Mans » en BD vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
Extrait de la BD
Avez-vous dû vous arranger un peu avec l’histoire ou les faits de course pour que le dessin soit plus dynamique ou plus facile à comprendre ?
Non, nous avons voulu être au plus près de la vérité. Seuls les dialogues et certaines situations sont des reconstitutions, comme pour les films. Mais les faits sont véridiques… et souvent incroyables !
Pensez-vous qu’à la demande, il serait encore possible de faire un nouveau tome ?
Oui certainement. Je suis sûr que certains passionnés vont nous contacter pour nous livrer quelques secrets. Ça fera peut-être l’occasion d’une nouvelle édition augmentée. Qui sait ?
Parmi les 86 éditions des 24 Heures du Mans déjà disputées, si vous deviez n’en retenir qu’une seule, et pour quelle raison ?
J’ai connu la victoire de Jean Rondeau en 1980 et j’ai pleuré devant mon téléviseur. Ce gamin né au Mans qui rêve en regardant les voitures, qui devient pilote, qui crée son écurie et qui gagne ! C’était une telle émotion. Cette année là toute la France était Mancelle.
Si vous pouviez réarranger l’histoire, quel événement souhaiteriez-vous changer de ces 24 Heures du Mans ?
Je ferai retomber la Mercedes-Benz 300 SLR de Pierre Levegh sur ses roues au milieu de la piste, le 11 juin 1955.