Après de nombreuses polémiques liées à la BoP cette saison, la FIA et l'ACO songent à peaufiner la méthode d'harmonisation des performances en Hypercar, via un Success handicap, comme en LMGT3.
La saison 2024 du WEC avait été époustouflante, notamment en Hypercar, avec la quasi totalité du plateau capable de remporter des courses. Même la BoP était saluée, en permettant en partie de réunir les neuf premières voitures des 24 Heures du Mans dans le même tour.
Mais cette année, le dispositif de nivellement des performances n'a fait que très peu d'heureux : Ferrari a écrasé le début de saison, Toyota était sapé souvent plus que de raison...et d'un coup, les seconds couteaux, Cadillac et Alpine, se sont mis à remporter des courses, alors que les surpuissantes Ferrari n'étaient nulle part.
Face à ces polémiques, la FIA et l'ACO pourraient bien changer les choses pour la saison 2026, qui coïncidera avec l'arrivée de Genesis dans la catégorie reine : les deux entités pourraient mettre en place le Success handicap en Hypercar l'année prochaine, comme aujourd'hui dans les catégories GT.
Pour apporter une cohérence à la BoP des Hypercar
Les observateurs du WEC ont souvent grincé des dents en voyant des résultats le plus souvent dictés par des BoP difficilement compréhensibles. Il faut dire que les législateurs se livrent à un exercice ô combien complexe avec ce dispositif, qui est essentiel à la venue aussi importante de constructeurs.
Le Success handicap fonctionne par un ajout de poids et un ajustement de la puissance de la voiture, se basant sur plusieurs critères : la position au championnat et les résultats des courses précédentes.
Cette notion est déjà présente dans les articles du règlement sportif du WEC : le 6.2.2 stipule que « un success handicap/ballast pourra être imposé pour les Hypercars et LMGT3 engagées dans le championnat. Il sera en vigueur lors de toutes les compétitions, sauf pour les 24 Heures du Mans.
Ainsi, l'adoption d'un tel système permettrait de tenir les promesses de convergences, qui ont fait venir les constructeurs en nombre depuis la naissance de l'Hypercar. Il s'appuierait sur des données concrètes et plus facilement compréhensibles du public. Il ne serait dès lors plus surprenant de voir tel ou tel constructeur retrouver une grande forme après de mauvais week-ends.
Cette hypothèse intervient après l'aveu de Pierre Fillon, le président de l'ACO, en conférence de presse aux 6 Heures de Fuji : une trop grande volonté de resserrement de la hiérarchie a abouti à des erreurs. Le départ prochain de Porsche a sans doute fait d'autant plus réfléchir les instances, pour prévenir le risque que d'autres ne s'en aillent.