Le Britannique Alex Lynn, pilote de la Cadillac Jota N°12, présentait un certain enthousiasme avant d'aborder la classique mancelle, les 15 et 16 juin. Il s'est exprimé avant les premiers essais libres, non sans confiance.

La 93e édition des 24 Heures du Mans sera la troisième de Cadillac dans l'ère Hypercar. C'est ici que le constructeur américain a conquis son unique podium en WEC, lors du centenaire de l'épreuve, voici deux ans. La V-Series R N°2 du Chip Ganassi Racing était arrivée 3e et Alex Lynn était déjà de l'aventure.

Voici le Britannique toujours chez Cadillac, mais cette fois avec l'équipe Jota devenue équipe d'usine. Il court sur la N°12, aux côtés de Norman Nato et Will Stevens. Et le mariage entre les deux parties semble progresser au-delà des espérances.

Qu'il s'agisse de nous, les pilotes, ou de l'équipe, tout le monde s'est habitué à ce nouvel environnement. Jota a bien pris en main la Cadillac. Cela nous donne d'autant plus d'enthousiasme à l'heure d'aborder le grand rendez-vous de cette saison. Tout ce qu'il nous faudra ensuite, c'est d'optimiser tous nos points forts.

Alex Lynn à l'aise dans sa voiture

Ces points forts, justement, sont d'une grande utilité sur le circuit le plus rapide du calendrier : non seulement les Cadillac sont très rapides en ligne droite (344 km/h lors de la journée test). Mais elles ont aussi un très bon comportement dans les virages, souvent très techniques sur le tracé manceau.

Notre voiture a une très bonne aérodynamique, l'appui est toujours très bon, même en configuration de traînée minimale. Elle est également efficace sur les virages rapides. C'est un point qui aura son importance, notamment dans la chauffe des pneus.

En tous les cas, chez Cadillac Jota, tant sur la N°38 que sur la N°12, il ne sera plus question de commettre d'impair. L'évocation de l'épisode du Qatar a quelque peu gêné Alex Lynn, qui a sobrement répondu :

C'est la vie. Et on doit apprendre de nos erreurs.

Les principales forces du plateau identifiées par Alex Lynn

Le début de saison du WEC a été totalement écrabouillé par Ferrari, qui n'a pas laissé échapper une seule victoire en trois manches. Mais Le Mans est toujours une particularité : voilà pourquoi les outsiders seront très nombreux. Pour Alex Lynn, le constat est clair.

Ferrari et Toyota ont un avantage clair pour moi. Je pense que Porsche, Alpine et BMW ne vont pas être bien loin, avec nous. D'une manière générale, tout le monde va être aux aguets si Ferrari fait une erreur.

Enfin, les conditions météo peuvent demeurer incertaines. De la pluie est attendue, notamment jeudi, mais elle pourrait également se frayer un chemin durant la course. Ces conditions, Alex Lynn les connaît et il en rit.

Depuis que j'ai commencé avec Cadillac, j'ai tout eu : j'ai roulé sous la grosse pluie, en slicks, en intermédiaires... C'est vraiment très formateur ! C'est affreusement dur à gérer, mais le circuit rend cela excitant : d'un côté, il peut faire grand beau, de l'autre, tomber des cordes.