Les neutralisations ont permis aux Porsche officielles de revenir dans le match face aux Ferrari. La 499P N°51 était en tête devant la 963 N°6, tandis que la Ford N°77 de Proton était en tête de la classe LMGT3.
Dans l'esprit des spectateurs, ce début de Lone Star Le Mans n'allait pas demeurer comme un souvenir impérissable. La Safety Car a été sortie après les sorties simultanées de l'Alpine N°36 et de l'Aston Martin N°009 et rentrée à 3 h 46 de la fin, dans des conditions toujours très pluvieuses.
La Ferrari N°83 d'AF Corse menait toujours la danse devant la N°51, pilotée par James Calado. On parlait d'ailleurs des Aston Martin Valkyrie : la N°009, aux mains d'Alex Ribeiras, était 6e du classement général derrière une autre belle surprise : la Porsche N°99 de Nico Varrone, éblouissant en qualifications.
En LMGT3, la Corvette N°81 avait pris les commandes au jeu des arrêts aux stands. Et Valentino Rossi, sur la BMW N°46, a pris cinq secondes de pénalité. Un moindre mal dans ces conditions, où très peu d'erreurs sont observées.
La tête du classement général était plus resserrée, avec un retour de James Calado sur Phil Hanson. Le premier nommé a finalement pris la tête de la course dans la ligne droite des stands sur la Ferrari N°83, qui se faisait de grosses frayeurs.
La classe GT voyait Rahel Frey prendre la 4e place aux dépens de la McLaren N°95 de United Autosport, tandis que la Corvette N°81 et la Ford N°77 prenaient la poudre d'escampette sur leurs terres. Une belle bagarre a opposé Valentino Rossi (BMW N°46) et Riccardo Pera (Porsche N°92), à coups de dépassements à l'extérieur.
La Toyota N°8 a bien failli rester sur le carreau avec un aquaplaning, au même endroit que la sortie de l'Alpine N°36. Brendon Hartley s'en est très bien sorti et a pu repartir, loin des premiers rôles des Hypercar. Et ce pendant que Rahel Frey faisait la jonction avec la McLaren N°59 pour la 3e place.
Nico Varrone a tanqué la Porsche N°99 de Proton dans les graviers, alors que l'Argentin faisait une superbe course à la 5e place. Un bien triste sort qui a provoqué l'intervention du Virtual Safety Car, lequel engendrait l'entrée de la Safety Car réelle. Varrone a pu repartir, au prix d'une grosse perte de temps.
La Ferrari N°83 a perdu un temps monstre dans les stands, certainement avec une incompréhension difficilement lisible sur les images. Elle est repartie 5e et a laissé le champ libre aux Ferrari et Porsche officielles. La Lexus N°87, en GT3, rencontrait à nouveau des soucis de connectique sur le bloc avant.
La pluie redouble d'intensité et aide les Porsche
Le ciel d'Austin s'est à nouveau chargé et une nouvelle grosse averse est tombée. Elle était d'autant plus visible dans la ligne droite du retour, alors que la Safety Car regroupait le peloton.
Le drapeau vert a été relancée à 2 h 56 de la fin, soit juste après la mi-course. Antonio Giovinazzi menait le bal devant Matt Campell, dont la Porsche N°6 semblait parfois capricieuse. La Toyota N°8 de Rio Hirakawa a été touchée par la Corvette N°33 et s'est retrouvée en tête en tête-à-queue.
Il était assez impressionnant de voir les GT3 être parfois plus efficaces dans les phases d'accélération que les Hypercar. La délicatesse était telle que Sébastien Bourdais a violemment perdu la Cadillac N°38 juste avant l'épingle du virage 11, heureusement sans conséquences.
Les deux McLaren menaient la classe LMGT3 devant une surprenante Mercedes N°60 à la troisième place. Les Iron Dames ont chuté de quelques places pour se retrouver 7e.
Matt Campbell faisait le forcing pour recoller à la Ferrari N°51 en tête de la course, même si Antonio Giovinazzi arrivait à résister. Mathieu Jaminet, sur l'autre Porsche officielle, y est allé de son tête à queue en poursuivant la Ferrari N°50 d'Antonio Fuoco.
Eduardo Barrichello et Giammarco Levorato sur les Aston N°10 et Ford N°88 se sont livrés une bataille extraordinaire, sans se toucher, en restant même l'un à côté de l'autre dans les virages. Le Brésilien a finalement eu le dernier mot pour porter le Spirit of Léman au 8e rang des LMGT3, pendant que la Ford N°77 maintenait la tête de la catégorie.
Le sprint final voyait la Ferrari N°51 toujours être sous la menace de la Porsche N°6 pour la tête de la course, quand la BMW N°15 et la Toyota N°7 partaient encore en tête-à-queue. José Maria Lopez a même tanqué sa voiture dans les graviers sans parvenir à s'en extraire. Cette sortie allait provoquer l'intervention de la VSC puis de la Safety Car. La Corvette N°33 était également arrêtée en bord de piste, en panne, avant de repartir au ralenti.