Auteures d'un début de course sensationnel aux 6 Heures de Spa, le clan Peugeot a eu de quoi faire la grimace : non seulement les chances de podium n'ont pas été converties, mais les deux 9X8 ont en outre fini hors des points. Ce qui n'était pas du goût de Loïc Duval, sur la N°94, qui a fini par abandonner en fin d'épreuve.
La qualification au 4e rang de Stoffel Vandoorne, la présence de l'une ou l'autre Peugeot dans la lutte pour le podium...Puis la dégringolade après une voiture de sécurité. Tel a été l'ascenseur émotionnel vécu par la marque au Lion durant les 6 Heures de Spa, qui auraient pu espérer largement mieux qu'une double sortie du Top 10.
Cette Peugeot N°94 n'a pas longtemps joui de la superbe qualification de la veille, qui laissait augurer de bonnes chances de figurer en haut de tableau. Loïc Duval en a pris volant lors du premier relais et peut relater de ce qu'il a vécu.
Je savais qu'on allait être un peu moins rapides que les Ferrari, mais j'étais plutôt bien là où j'étais dans les premiers tours. Mais mon relais a été rendu très délicat par un trafic monstre. Je n'ai pas eu de chance avec ça, car je tombais sur les GT aux pires endroits pour ne pas perdre de temps, comme le Raidillon par exemple. Les gars de derrière ont réussi à profiter.
Loïc Duval et ses équipiers de Peugeot privés de gros points
Les trois relais effectués par le Français sur la Peugeot N°94 n'ont pas été de tout repos dans les premières heures, mais le temps perdu était plutôt minimisé. Si bien que le jeune Malthe Jakobsen, débutant en Hypercar cette année, s'est retrouvé à la lutte avec la BMW N°20, alors en lice pour un podium, voire mieux. Mais l'accrochage aux Combes a fait crever puis brisé la suspension de la voiture, conduisant l'équipage à l'abandon. Au grand regret de Loïc Duval.
On savait que les BMW étaient capables de mettre plus d'énergie dans les pneus, ce qui nous a rendu la tâche compliquée face à eux. Et lorsqu'il y a eu ce contact plutôt léger avec la N°20, la voiture était trop endommagée. C'est très frustrant, car il y avait de gros points à aller chercher sur cette course. L'équipe a fait un super boulot et il y avait de la performance. A nous de le digérer.
Digérer, c'est le mot : ces 6 Heures de Spa étaient un avant-goût des 24 Heures du Mans, dont l'arrivée aura lieu dans un mois tout pile. L'écurie Peugeot serait bien tentée de maintenir ce cap de performance prometteur. Et pourquoi pas faire à nouveau lever la foule comme en 2023, lorsque cette même N°94 avait pris la tête de la classique mancelle ?