Peugeot peut repartir avec le sourire après Le Mans

Les deux Peugeot 9X8 ont vu le drapeau à damier de ces 24 Heures du Mans, théâtre de l'édition du centenaire. Et le Team Peugeot TotalEnergies peut largement s'autoriser un sourire, même si le résultat peur laisser nourrir des regrets.

On aura tout entendu pendant cette semaine du Mans, surtout après les premiers essais libres et la qualification où les deux voitures n'ont pu accéder à l'Hyperpole. Les plus médisants y sont allés de leur plus folle théorie : "Elles ne passeront même pas les Hunaudières", "après deux heures de course, elles sont au garage", "Peugeot ne verra même pas la nuit..." ! On a absolument tout lu et tout entendu, notamment sur les réseaux sociaux.

Peugeot peut accrocher un sourire après Le Mans

Alors évidemment, cette édition des 24 Heures du Mans a été pleine de surprises d'aléas et faits de course, comme la météo, par exemple. Et alors ? Ça fait partie du sport automobile, et si certains se sont fait piéger, cela aurait été moins le cas pour Peugeot dont les pilotes ont su jouer de cette situation. Et il faut toute la confiance en sa voiture et son équipe pour arriver à tirer les marrons du feu.

Même si à la régulière et sur une piste totalement sèche, Peugeot n'aurait peut-être pas mené la course (et encore que...), il faut aussi saluer tout l'opérationnel de l'équipe, qui a su réagir au bon moment. Après les essais et les chronos qui étaient les leurs et la tête des mauvais jours des patrons dans les couloirs, il y avait toutes les raisons pour que la course soit plus désastreuse. Et au final, Peugeot aura alimenté les espoirs de tant de fans, en menant la course contre les éléments au milieu de la nuit.

Plus de 4 heures en tête de la course, un sixième de la durée totale, ce qui est largement plus que les pronostics avant le départ. Certes Gustavo Menezes commettra une erreur qui coûtera certainement une place sur le podium, mais qu'importe, l'objectif de Peugeot était de bien faire, et ils ont réussi même si le résultat ne le montre pas. Si l'on devait décider d'un vainqueur moral, Peugeot pourrait candidat aisément.

Jean-Marc Finot – vice-Président Stellantis Motorsport

En tant que compétiteurs nous ne pouvons pas nous satisfaire du classement car notre première voiture se classe 8e. Mais ce qu’il y a derrière les chiffres, c’est surtout un grand évènement et un grand engagement de l’équipe. On voit course après course que l’on a progressé et ces 24 Heures du Mans ont encore marqué une étape supplémentaire sur la performance. Nous avons pu nous battre avec les équipes de pointe et même prendre la tête de la course pendant plus de 4h.

Ce fut un moment de partage très intense au cœur de l’équipe et un moment d’émotion pour tous les amoureux de la Marque Peugeot. Nous avons aussi dû gérer les faits de course, même si nous n’avons pas tous su les éviter. Concernant la fiabilité, on voit que depuis la course de Sebring nous avons largement progressé.

En revanche les 24 Heures du Mans sont une course très exigeante et on voit que nous avons encore du travail. Mais nous sommes très fiers pour notre première participation en Hypercar, de ramener nos deux voitures à l’arrivée. Je suis très heureux de partager ce moment avec toute l’équipe et tous nos fans.

Olivier Jansonnie – Directeur technique Peugeot Sport

Notre joie reflète le travail de toute une année voir plus de toutes les personnes qui ont poussé ce programme. Nous avons été parfois pointés du doigt pour nos manques de résultats, de performance, de fiabilité. Même si nous n’avons pas démontré la même performance que les meilleurs concurrents nous avons été proches et nous avons compensé avec une stratégie de course audacieuse accompagnée d’un engagement énorme de l’équipe.

Bien sûr si vous avez assisté aux trois dernières heures, vous avez pu voir cet engagement de l’équipe pour garder les voitures dans la course. Au final nous sommes épuisés et extrêmement contents. Notre niveau de préparation quand nous sommes arrivés à la journée test était bien supérieur que pour une course de six heures. C’est cela qui est un élément moteur pour la préparation pour la suite. C’est une course qui était incroyable émotionnellement et sportivement.