Adrien Fourmaux a rejoint l’assistance de mi-journée du Rallye d’Arabie Saoudite en tête, mais sous une pression croissante de Mārtiņš Sesks, Sami Pajari et Ott Tänak dans une lutte à quatre de plus en plus intense.

Le Français avait commencé la journée en creusant l’écart sur Alghullah, avant de voir son avance fondre sur la longue spéciale d’Um Al Jerem puis dans le très cassant Wadi Almatwi.

Arabie saoudite, ES10 : une lutte à 4 se dessine !

Parti avec six secondes d’avance, le pilote Hyundai a opté pour une approche prudente dans les secteurs jonchés de pierres et ne conserve plus que 2,9 secondes d’avance à la pause. Il explique qu’il préfère contourner certaines zones dangereuses, quitte à perdre un peu de temps, afin de limiter les risques sur ce terrain piégeux.

Son principal adversaire est désormais Sesks. Le Letton a signé une attaque de haut niveau sur Um Al Jerem, terminant à seulement un dixième de Tänak. Cette performance lui a permis de dépasser Pajari et de s’installer au deuxième rang. Malgré des morceaux manquants sur deux jantes, ses pneus sont restés en pression. Il a poursuivi sur le même rythme dans la spéciale suivante, continuant de réduire l’écart.

Pajari recule en troisième position à 4,5 secondes. Il reconnaît ne pas avoir tiré le maximum des longues spéciales du matin, même s’il tente d’attaquer dans les portions les plus propres. Tänak, de son côté, est le grand gagnant de la matinée avec deux meilleurs temps consécutifs. Il revient à 9,2 secondes de la tête et s’invite clairement dans la lutte pour la victoire, à l’occasion de ce qui doit être son dernier rallye WRC avant sa pause. Il prévient toutefois que le terrain reste imprévisible et semé de pièges.

Derrière ce quatuor, Thierry Neuville conserve la cinquième place malgré un amortisseur arrière endommagé. Takamoto Katsuta reste sixième, même s’il a dû composer avec un problème d’intercom.

Le leader du championnat, Elfyn Evans, a connu un gros revers. Il s’est arrêté après trois kilomètres dans la SS11 pour changer un pneu arrière gauche crevé. Il perd plus de deux minutes et chute à la dixième place. Son équipier et rival direct pour le titre, Sébastien Ogier, termine la boucle en septième position.

Cette situation change la donne au championnat : si le classement reste en l’état, le pilote français passerait virtuellement champion du monde avec deux points d’avance. Evans a expliqué que l’alerte crevaison s’était déclenchée très tôt, mais que la distance restante l’avait obligé à s’arrêter pour limiter les dégâts.

Kalle Rovanperä, lui aussi ralenti par une crevaison lente sur la même spéciale, a malgré tout devancé Ogier et consolide sa huitième place. Grégoire Munster monte au neuvième rang, malgré un problème d’amortisseur arrière, après avoir dépassé Evans.

© WRC