L'association des pilotes du WRC, le WoRDA a publié un communiqué pour expliquer pourquoi en soutien d'Adrien Fourmaux, ils resteront silencieux aux micros des journalistes au Kenya.
Suite à l'amende de 10 000 € qu'a reçu Adrien Fourmaux pour avoir prononcé le mot "fuck", sans que cela soit une insulte destinée à quelqu'un mais plutôt dans un contexte de "we fucked up", littéralement "on a merdé", ce dernier est tombé sous le coup des nouvelles règles de la FIA qui interdit aux pilotes les impolitesses. S'en est suivi la création de l'association des pilotes de WRC, le WoRDA (à l'image du GPDA en F1), pour dénoncer cette sanction et apporter son soutien au pilote français.
Au Kenya, les pilotes protestent encore contre la FIA
Les pilotes du Championnat du Monde des Rallyes semblent prêts à boycotter les interviews en agnlais de fin de spéciales lors du Safari Rally Kenya cette semaine. Car depuis la publication du premier communiqué le 24 février dernier, invitant la FIA à se rapprocher d'eux, aucune réunion n'a eu lieu, silence radio.
Mercredi, lors du shakedown du Safari Rally Kenya, les pilotes ont été interrogés pour la première fois depuis la création de WoRDA et ont choisi de protester. Elfyn Evans (Gallois) et Thierry Neuville (Belge) ont répondu dans leur langue maternelle, tandis que d’autres, comme Fourmaux, ont gardé le silence. Il semblerait que cette attitude soit maintenue tout au long du week-end.
Double champion du monde, Kalle Rovanperä a expliqué la position des pilotes : "Malheureusement, vous ne m’entendrez pas beaucoup ce week-end, mais si c’est nécessaire pour faire bouger les choses, nous le ferons." Ott Tänak a ajouté : "Cette fois, nous devons agir différemment. Les premiers pilotes ont déjà expliqué la situation. Comme vous pouvez le constater, l’adrénaline est très forte en fin de spéciale. À cause des dernières décisions, nous ne pouvons pas donner d’interviews d’après-spéciale tant que la situation ne s’améliore pas. C’est ainsi pour le moment. J’espère qu’une solution sera trouvée rapidement pour revenir à la normale."
Le nouveau communiqué du WoRDA explique cette décision :
Nous sommes tous d’accord pour limiter au maximum les impolitesses au micro. Cependant, il est essentiel de préserver une certaine liberté d’expression et de laisser les émotions s’exprimer, tout en garantissant que les pilotes n’aient pas à craindre d’être sanctionnés.
Nous avons demandé au président de la FIA d’apporter des changements positifs aux règles pour atteindre cet objectif. Pour les raisons expliquées dans notre déclaration, il nous est impossible de garantir que nous (pilotes et copilotes) pourrons respecter ces règles de manière parfaite et systématique.
C’est pourquoi nous, membres de WoRDA, avons pris la décision responsable de rester silencieux à la fin des interviews ou de répondre dans notre langue maternelle. Dans l’intérêt du sport, une telle action est malheureusement nécessaire. Nous nous excusons auprès des fans de rallye, même si nous savons qu’ils nous soutiennent.