A l'issue de la deuxième journée, Kalle Rovanperä profite d'un épais brouillard pour devancer son coéquipier Elfyn Evans et termine donc cette journée du samedi avec le maximum de points distribués.

Kalle Rovanperä a pris la tête du Rallye du Chili au détriment de son coéquipier Elfyn Evans alors qu'un épais brouillard a envahi les spéciales de l'après-midi du samedi, bouleversant la bataille pour la victoire.

Chili, Evans se perd dans le brouillard !

Le jeune Finlandais abordera la dernière étape de dimanche avec une avance de 15,1 secondes sur son coéquipier Evans, bénéficiant en partie des conditions météorologiques difficiles qui ont modifié le classement.

Evans dominait plus tôt dans la journée, remportant trois des quatre spéciales du matin et se constituant une avance de 13,6 secondes. Cependant, son avantage a disparu lors de la pénultième spéciale de Lota, où un brouillard épais s’est abattu sur les montagnes, réduisant la visibilité à presque zéro. Le Gallois s'est ainsi enlisé dans cette spéciale et son épais brouillard, étrange pour quelqu'un dont le pays natal le pratique plus qu'aucun autre.

Dernier des principaux pilotes à s’élancer, Evans a souffert des pires conditions et a dû ralentir considérablement. À l’inverse, Rovanperä a pris la tête avec un temps supérieur de plus de 20 secondes, avant d’accentuer son avance dans des conditions tout aussi difficiles sur la dernière spéciale de la journée, María Las Cruces.

Ott Tänak occupait la troisième place, à 18,5 secondes d’Evans, après une journée riche en rebondissements qui a vu Sébastien Ogier sortir de la route. Le Français a vu ses espoirs de neuvième titre s'effondrer après avoir heurté une pierre lors de l'ES8, endommageant la direction de sa Toyota.

« Les conditions étaient vraiment difficiles », a déclaré Rovanperä. « Un brouillard épais, et probablement l’une des étapes les plus compliquées de l’année. Je n’ai jamais vu ça, c’était fou. On conduit en essayant juste de rester sur la route, c’est un vrai défi. »

Evans, toujours à la recherche de sa première victoire en WRC depuis le Japon en novembre dernier, était naturellement déçu de perdre la tête mais a admis qu’il ne pouvait pas faire grand-chose. « Je ne voyais même pas le capot », a-t-il révélé. « C’était fou. »

Derrière Tänak, le Belge Thierry Neuville a effectué une belle remontée, passant de la sixième place vendredi à la quatrième place, à 43,7 secondes de la tête. Bien qu'il soit peu probable qu’il remporte son premier titre de champion des pilotes cette semaine, il est en bonne position pour y parvenir lors du Rallye d’Europe centrale le mois prochain, à moins d'un revers majeur.

Adrien Fourmaux a également progressé, passant de la huitième à la cinquième place dans sa Ford Puma. Pénalisé d’une minute vendredi, le Français a dépassé son coéquipier Grégoire Munster et le débutant de Toyota, Sami Pajari, qui ont terminé la journée respectivement en sixième et septième position.

Ce fut une autre journée difficile pour Esapekka Lappi. Déjà en retrait, ses ennuis se sont aggravés avec une pénalité de deux minutes pour avoir pointé trop tôt à la spéciale 11. Il a terminé la journée en huitième position au général dans sa Hyundai, tandis que les leaders du WRC2, Nikolay Gryazin et Gus Greensmith, complétaient le top 10. Le rallye reprend dimanche matin avec deux spéciales exigeantes, chacune courue deux fois, totalisant 54,8 km d’action.

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