Visiblement, il ne fait pas bon être leader au Rallye du Chili, Fourmaux est le quatrième leader de l'épreuve après 6 spéciales disputées ce vendredi.
Adrien Fourmaux a pris les commandes après les soucis moteurs d’Ott Tänak dans la dernière spéciale du vendredi, offrant au Français 1,0 seconde d’avance sur Thierry Neuville.
Chili, Fourmaux en leader opportuniste !
Le pilote Hyundai a hérité de la première place lorsque Tänak s’est arrêté après 5,6 km dans l’épreuve la plus longue de la journée. C’était cruel. L’Estonien avait jusque-là dominé, creusant près de dix secondes d’avance grâce à une boucle d’après-midi parfaite, après avoir profité des routes balayées. En effet, Tänak avait complètement renversé la situation après l’assistance de mi-journée. Il avait remporté les deux premières spéciales de l’après-midi, dépassant Elfyn Evans.
« Je ne peux qu’être satisfait, car je pense que c’est la première fois que nous menons un rallye dès le premier jour », expliquait Fourmaux. Toutefois, le Français reconnaissait regretter l’abandon de son coéquipier. « C’est positif pour nous, mais dommage pour Ott. Demain sera un autre jour, nous verrons. »
Neuville occupait la deuxième place après avoir métamorphosé son après-midi grâce à des changements de réglages. Le Belge, en difficulté le matin, retrouvait du rythme. Il décrivait sa voiture comme « bien meilleure », même s’il admettait être « encore loin d’être parfait ». Le séchage progressif des spéciales l’avait aidé. Sébastien Ogier, pour sa part, signait l’exploit du jour avec une victoire impressionnante sur la SS6, devançant Neuville de 3,1 secondes. Un bond magistral.
Le Français, qui disputait son 200e départ en WRC, grimpait ainsi de la cinquième à la troisième place. Ses réglages modifiés à mi-journée portaient leurs fruits. « J’ai attaqué toute la journée. Ce matin j’étais déjà à la limite, et dans cette dernière spéciale, je ne pouvais pas faire plus », disait Ogier. Il terminait la journée à seulement 2,3 secondes de Fourmaux, relançant complètement le suspense. La suite s’annonçait palpitante.
Evans, en revanche, vivait une après-midi cauchemardesque. Premier sur la route, il souffrait des conditions balayées et chutait de la première à la cinquième place. Il était même dépassé par son coéquipier Toyota, Sami Pajari, sur l’ultime spéciale. Le Gallois terminait avec 1,9 seconde de retard sur le Finlandais. « Cet après-midi a été très difficile », reconnaissait Evans. Sur la dernière spéciale, il perdait 14,2 secondes, incapable de contrôler l’arrière de sa voiture.
Takamoto Katsuta occupait la sixième place malgré des soucis d’équilibre. Derrière, Grégoire Munster pointait septième après avoir surmonté une tringlerie de boîte cassée le matin. En revanche, les espoirs de Kalle Rovanperä subissaient un nouveau coup. Huitième, à plus d’une minute, le Finlandais voyait le titre s’éloigner. Le champion en titre avait déjanté après avoir tapé un talus. Pourtant, lorsque les conditions s’amélioraient, il affichait un rythme plus encourageant.
« Évidemment, je suis déçu que cela ait ruiné nos chances aujourd’hui », expliquait-il. « Enfin, nous avons montré un bon rythme sur ce terrain. »
Dans la catégorie WRC2, Oliver Solberg prenait les commandes et se rapprochait du titre. Ses rivaux Yohan Rossel et Gus Greensmith abandonnaient sur ennuis mécaniques. Le Suédois terminait même neuvième du classement général, devant Josh McErlean. L’Irlandais avait perdu plus d’une minute après un tête-à-queue rapide dans la SS1. Enfin, la météo pourrait bouleverser la suite. De fortes pluies sont attendues avant les six spéciales du samedi, longues de près de 140 km.