Lors de la boucle matinale du samedi matin, Elfyn Evans reprend les commandes du Rallye du Chili, pour 5"6 devant Sébastien Ogier et 9"3 sur Adrien Fourmaux.

Nouveau changement de leader pour ce Rallye du Chili, Elfyn Evans reprend son bien de la première boucle matinale du vendredi matin. Le Gallois devance à présent les Français Ogier et Fourmaux.

Chili, Evans à nouveau dans la course

Elfyn Evans a pris les commandes samedi matin après une boucle spectaculaire. Dans des conditions humides et piégeuses, le classement a été totalement bouleversé. Le Gallois a dépassé Adrien Fourmaux, leader de la veille, pour creuser 5,6 secondes d’avance sur son coéquipier Toyota Sébastien Ogier. Les choix pneus des Hyundai ont échoué.

Evans a signé une véritable démonstration sous la pluie. Les trois spéciales matinales, détrempées par la pluie nocturne, rappelaient davantage le Wales Rally GB que le Chili. « C’était très moyen, je dirais », a minimisé Evans. « J’essaie de ne pas trop glisser. J’avais déjà du mal avec l’arrière. »

Ogier a profité des spéciales plus longues pour retrouver son rythme. Le Français, trop prudent au départ, a ensuite enchaîné deux chronos dans le top 3. Fourmaux a chuté au troisième rang après avoir manqué d’adhérence arrière dans la plus longue spéciale du matin. Il a perdu 10,2 secondes rien que sur María Las Cruces. Le Français, leader depuis vendredi soir, a vu son avantage s’envoler. Sa Hyundai i20 N Rally1 manquait de motricité et il a dû lever le pied.

« Je n’avais pas d’adhérence à l’arrière, je pense que le pneu lâchait », expliquait Fourmaux. « L’équilibre de la voiture était très difficile. »

Neuville a vécu une matinée encore plus frustrante. Trop conservateur dans le choix de ses pneus, le Belge est tombé de la deuxième à la quatrième place. Il s’est montré le plus lent des pilotes Rally1 dans la SS9 et accusait 9,5 secondes de retard sur Fourmaux à la mi-journée. Sami Pajari occupait la cinquième position dans sa Toyota GR Yaris Rally1, à 28,1 secondes du leader. Rovanperä grimpait au sixième rang grâce à une victoire dans la SS9.

Takamoto Katsuta rétrogradait au huitième rang après une matinée compliquée, marquée par un tête-à-queue dans la SS8. Grégoire Munster en profitait pour le dépasser et prendre la septième place. Chez M-Sport Ford, la situation restait contrastée. Munster progressait, mais ses coéquipiers Josh McErlean et Alberto Heller abandonnaient dès la première spéciale à cause de problèmes techniques. Enfin, Ott Tänak reprenait le départ avec un moteur neuf dans sa Hyundai. Il remportait les deux premières spéciales, avant d’abandonner de nouveau pour préserver sa voiture.

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