La trêve estivale est terminée en WRC, le paddock se dirige vers la Finlande pour la 46e édition du rallye qui se tiendra du 1er au 4 août. Esapekka Lappi raconte son histoire avec le Rallye de Finlande.
Le copilote d’Esapekka Lappi raconte sa relation particulière avec le rallye de Finlande.
À quel âge as-tu vu ton premier rallye de Finlande ?
On m’a dit que j’avais 3 ans, en 1983, lorsque j’ai vu mon premier rallye de Finlande. Mais les premiers souvenirs que j’ai, remontent à 1985 ou 86, du temps des Groupe B. On campait dans la forêt et j’entends encore le claquement des bang bang de ces voitures au lever du jour ! Mon père était copilote dans des petits rallyes locaux, du coup je le suivais sur les courses quasi tous les week-ends, ça a été mon hobby pendant plusieurs années.
Es-tu devenu copilote pour suivre les traces de ton père ?
Peut-être, ou alors parce que je ne savais pas piloter ! A vrai dire, je n’ai jamais rêvé de devenir pilote, j’ai peut-être le cerveau configuré pour, mais clairement pas le talent dans les mains. Comme tous les Finlandais, cela m’est évidemment arrivé de conduire sur lac gelé, mais si tu perds le contrôle de la voiture sur ce terrain-là, alors il ne vaut mieux pas s’aventurer dans les forêts !
Tu viens de passer le cap des 100 rallyes avec Esapekka en Estonie. Avais-tu pensé devenir un jour professionnel ?
Cela peut sans doute paraître bizarre, mais je n’ai jamais vu les choses ainsi. Je fais du rallye car je trouve ça fun, et être payé pour le faire, c’est encore mieux. Avec Esapekka, on s’est dit, essayons d’aller le plus loin possible, d’avoir l’attitude la plus professionnelle possible. On a déjà parcouru un bout de chemin sympa ensemble, même si nous devons continuer à travailler dur et peaufiner les moindres détails, pour faire encore mieux.
Qu’as-tu ressenti lors de votre victoire sur l’édition 2017 du rallye de Finlande ?
Oh mon Dieu ! Tout est allé trop vite dans mon esprit. En prenant le départ en 2017, on savait que l’on avait la vitesse. L’inconnue concernait notre capacité à être constants. On a été capables de l’être et de remporter cette épreuve qui nous a tant fait rêver, c’est difficile de dire les sentiments qui me sont alors passés par la tête… C’est NOTRE rallye, là où on est nés. Puis au-delà de ça, c’est une manche à nulle autre pareille, où tu prends juste ton pied à rouler à fond et à voler de bosses en bosses.
Quelle est ta spéciale favorite ?
J’ai toujours aimé Ouninpohja dans sa version longue, c’est le défi ultime.
Quel spot spectateurs recommandes-tu ?
Le croisement de Kakaristo, qui n’est autre que la version raccourcie de Ouninpohja. Il y a toujours beaucoup de spectateurs et une belle ambiance. Un jour quand j’aurais arrêté, j’aimerai y aller en spectateur !
SECRETS DE ROUGES
C’est à bord d’une Citroën C2 R2 Max qu’Esapekka Lappi et Janne Ferm ont effectué leurs débuts en championnat du monde, à l’occasion de l’édition 2011 du rallye de Finlande. Le premier cité se souvient...
J’en garde de très bons souvenirs, c’est évident, d’autant que nous avions gagné notre catégorie après onze meilleurs temps sur vingt-deux spéciales. Nous avions pourtant fait 70 % de l’étape du samedi avec un souci d’embrayage. J’avais perdu du temps au début, j’étais effrayé, avant de parvenir à me lâcher ensuite dans les grosses ornières présentes à notre passage, du fait de notre position lointaine en piste.
C’était notre propre voiture, j’étais d’ailleurs allé en prendre possession à Satory en 2010, c’était donc ma première vraie venue à l’usine ! Je me rappelle encore combien j’avais été impressionné par l’enthousiasme du public, par le nombre de spectateurs présents sur les liaisons. Pour nous qui sortions du championnat de Finlande, c’était vraiment une toute autre dimension.
Communiqué de presse