Le Safari Rally Kenya a débuté ce mercredi par le Shakedown où les pilotes ont décidé de faire silence radio aux interviews post-spéciale. Ils reprochent à la FIA les nouvelles règles concernant le langage mais surtout les amendes démesurées.

Le premier pilote lourdement touché par une amende, fut Adrien Fourmaux, qui écopa de 10 000 € après le Rallye de Suède pour avoir employé le mot "fuck". Cela n'avait aucun contexte d'insulte, mais plutôt dans un contexte de "we fucked up", littéralement "on a merdé".

La FIA ouvert au dialogue avec les pilotes du WRC

La FIA a confirmé qu’elle ouvrira un dialogue avec la World Rally Drivers’ Alliance (WoRDA) après le Safari Rally Kenya de cette semaine. Le WoRDA avait publié un communiqué pour expliquer la position des pilotes au Kenya, préférant ne rien dire au micro lors des interviews post-spéciales. Une position qu'ils devraient tenir tout au long du rallye. Les pilotes ont reçu une réponse par e-mail mercredi matin, mais il s’agissait du seul échange en trois semaines.

"Nous n’avons eu aucun dialogue avec Mohammed Ben Sulayem jusqu’à, ironiquement, environ 10 minutes avant le shakedown. Je pense que cet e-mail était très bien minuté. Cela résume la situation : aucune communication jusqu’à mercredi matin. Aucune solution. Et franchement, je trouve toujours dégoûtant ce niveau d’amende : 10 000 € pour un juron", déclarait Gus Greensmith au micro de DirtFish.

Contactée par DirtFish, la FIA a bien voulu faire un pas vers les pilotes comme le rapport un porte-parole :

La FIA, comme d’autres instances sportives internationales, applique un code de conduite qui définit les attentes envers les pilotes et leurs équipes. Les pilotes sont des modèles pour les jeunes fans et des ambassadeurs du sport automobile. Leur comportement en compétition est essentiel. Ce code vise à promouvoir le fair-play et le respect, ce qui inclut des attentes concernant le langage pouvant être perçu comme offensant ou inapproprié.

Nos règles et sanctions sont alignées sur celles d’autres fédérations sportives internationales. Nous reconnaissons qu’il est crucial d’évaluer chaque situation individuellement, mais l’usage excessif de propos inappropriés ne doit pas être toléré, car il nuit à l’image du sport auprès des fans, sponsors et partenaires.

À l’image d’une réunion similaire avec les pilotes de Formule 1 à Melbourne le week-end dernier, Ronan Morgan (président du Comité des pilotes), Petter Solberg (vice-président) et Emilia Abel (directrice adjointe des sports routiers) discuteront de cette question et d’autres sujets avec les pilotes après le Safari Rally Kenya.