La finale de la saison 2025 du WRC se déroule sur un nouveau terrain : le Rallye d'Arabie saoudite. Mais le parcours d'une spéciale a été raccourcie car jugée trop dangereux.

La spéciale de Wadi Almatwi du vendredi, au Rallye d’Arabie saoudite, a été raccourcie à la suite d’une demande des pilotes. Le parcours est programmé pour être les spéciales ES11 et ES14, d'une distance totale de 28,59 km. Mais dans les derniers kilomètres de cette dernière se dresse un danger.

Trop dangereuse, une spéciale est raccourcie en Arabie saoudite

C'est en effet au km 24,9 que cette spéciale arrêtera le chronométrage, car plus loin, se dresse un vrai danger. Cette section présente un parcours étroit et sinueux, voire avec des virages en aveugle, mais surtout... un ravin d'un dénivelé de plus de 100 m qui représente un fort danger. C'est la raison pour laquelle, la direction de course a écouté les pilotes qui ont demandé à éviter cette section si critique.

« On s’est tous mis d’accord pour dire que cette section est trop dangereuse. Ça n’a pas de sens. Tout est en aveugle. Il y a de gros ravins, des rochers partout. On ne peut même pas s’arrêter si on a un problème » a déclaré Sébastien Ogier à nos confrères de DirtFish.

« Le début est bien sûr encore assez rocailleux et piégeux, mais ça reste faisable. En revanche, les trois derniers kilomètres sont vraiment dangereux en montagne. Route super étroite, beaucoup de pierres meubles, et tout le temps des petits sommets ou des bosses. On ne voit pas les pierres. S’il y a quelque chose sur la route, on ne le verra jamais, et sur le côté il y a une chute de cent mètres. Donc, si on fait la même chose qu’au Rallye de Finlande avec une pierre mobile, vous ne voulez pas savoir où on finit », rajoute Kalle Rovanperä.

Seul un pilote ne voyait pas l'intérêt de raccourcir cette étape, Adrien Fourmaux : « OK, il y a deux endroits où c’est assez étroit et où il y a un vide, mais ce n’est pas non plus un énorme ravin… Oui, c’est une montée où tu peux faire quelques tonneaux, mais bon… Je me dis toujours que ça fait partie du rallye. C’est sûr que la fin de la spéciale n’est pas très confortable, il y a des bosses, des barrières, de la glissière par endroits, même si ce n’est pas partout. Il y a deux endroits où on aurait pu en ajouter, mais on a aussi le carnet de notes, on peut décider de lever un peu le pied, passer, puis réattaquer après.

C’est aussi pour ça qu’on est pilotes de rallye : on s’adapte. Et je pense aussi aux gars du Dakar en moto, qui lisent le road book sur ce genre de routes pleines de cailloux. Qu’est-ce qui est le plus dangereux ? Ici sur la terre, si tu ralentis tu peux passer assez facilement. Ce n’est pas comme à Monte-Carlo sur la glace, où tu perds le contrôle et c’est fini », toujours au micro de DirtFish.