La hiérarchie du Rallye de Lettonie a quelque peu évolué ce samedi matin, Rovanperä mène toujours les débats ! Mais où sont les pilotes titulaires à temps complet ? Pas dans le trio de tête...

A la pause du samedi, Kalle Rovanperä mène pour presque 35 secondes sur Sébastien Ogier, son coéquipier chez Toyota, lui-même devance pour une demi-seconde l'éblouissant Mārtiņš Sesks sur sa Ford Puma hybride (une première pour lui). Ces trois pilotes sont à temps partiel dans ce championnat WRC. Le premier titulaire à temps complet est Ott Tänak qui n'est que 4e de l'épreuve.

Lettonie, un trio de pilotes à temps partiel

Le problème de cette situation est que les pilotes à temps partiel bénéficient d'un meilleur passage dans les spéciales, car ils n'ont pas à effectuer le balayage des premiers runs, puisque leur position au championnat les place en retrait des leaders. Ainsi, Neuville, Evans et Tänak sont souvent à tour de rôle obligés de faire la trace pour les autres, d'où cet handicap. Tous les pilotes demandent d'ailleurs que cela change, avec pourquoi pas, une spéciale qualificative le jeudi soir, afin de définir l'ordre de départ.

Le double champion du monde était intouchable, après avoir remporté trois des quatre scratchs de la matinée, l'avance de Rovanperä est passée de 15,7 à 34,8 secondes. Mais ce n'est pas seulement cet avantage qui a donné à Rovanperä une raison de sourire. Son temps de référence dans l'ES10 à Snēpele a marqué son 200e temps scratch en WRC de sa carrière et de celle de son copilote Jonne Halttunen, à l'occasion de leur 50e départ pour Toyota GAZOO Racing.

La deuxième place est revenue à Sébastien Ogier qui, après s'être battu avec Mārtiņš Sesks, 24 ans, en début de journée, a dépassé le Letton dans l'ES11. Sesks, qui participait à son deuxième rallye au plus haut niveau et qui pilotait pour la première fois une Ford Puma Rally1 à moteur hybride de M-Sport, a terminé la boucle à six dixièmes de seconde d'Ogier, en troisième position.

Ott Tänak se sent plus à l'aise après la première spéciale du samedi, et cela s'est vu dans les temps du pilote estonien. Grâce à une meilleure position sur la route que la veille, il est passé de la sixième à la quatrième place et reste distancé de Sesks de 9,6 secondes, en dépassant Adrien Fourmaux, qui a terminé cinquième, et Takamoto Katsuta sixième. Katsuta réalisait régulièrement des temps dans les cinq premiers au volant de sa Toyota, mais il a été relégué à la septième place après avoir terminé l'ES12 sans direction assistée. La panne semble avoir été causée par un impact après avoir raté une chicane.

La mésaventure du pilote japonais a permis à Elfyn Evans de se hisser à la sixième place du classement général au volant d'une autre GR Yaris. Ce qui est important pour le Gallois, qui est actuellement deuxième dans les points, c'est que le leader du championnat, Thierry Neuville, était à plus de 50 secondes derrière lui, à la huitième place, après avoir ouvert la route vendredi. Le pilote Hyundai Esapekka Lappi a gagné une position en dépassant la Puma de Grégoire Munster dans l'ES11, avec un écart de 8,1 secondes à l'entame de l'après-midi.

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