Le Rallye Monte-Carlo 2023 a été un excellent millésime pour les pilotes français ! En RGT, ce sont Loïc Panagiotis et Caroline Goddi qui se sont imposés avec brio en survolant la catégorie pour leur première participation à une manche du Mondial ! Entretien avec Loïc Panagiotis.
Monte-Carlo 2023
Le Monte-Carlo vous y alliez en spectateur ?
Oui depuis petit, nous y allions avec mes parents, on partait le week-end et je me souviens bien de pilotes comme Mäkinen, Burns... Et les résumés du dimanche soir sur Eurosport ! Participer à ce rallye, ça me trottait dans la tête depuis un moment et je suis le premier de la famille à y participer ! L'Alpine A110 Rally me plaisait beaucoup et on en a loué une l'an dernier au Rouergue.
La voiture m'a plu et avec mon père nous avons investi dans la voiture. Cette participation au Monte-Carlo on y a travaillé pendant 8 mois et nous avons réuni le budget grâce à des partenaires locaux. C'était déjà une victoire d'être au départ et de pouvoir réaliser ce petit rêve. Nous avons confié l'assistance la voiture à Chazel Technologie, ça nous enlevait un stress, nous avons de bonnes relations avec eux et ils connaissent bien la voiture, ont l'habitude des manches mondiales... Vous savez après quelques années de rallye j'ai vu beaucoup de structures se monter et fermer après quelques saisons, eux sont sérieux et là depuis 30 ans.
D'ailleurs vous semblez apprécier le pilotage des propulsions...
En effet je roule régulièrement avec une Porsche en rallye et il faut le dire je la préfère à l'Alpine. Pour emmener correctement une Porsche il faut être très bon et j'ai un grand respect pour des pilotes comme Raphaël Astier, Anthony Cosson où encore Gilles Nantet qui ont toujours été rapides avec ces voitures ! Ce sont des gars au-dessus de moi, en tout cas j'ai toujours préféré le pilotage des propulsions. L'Alpine est plus aseptisée, le bruit est un peu fade mais les performances sont là aussi et c'est une super auto !
Et ce Monte-Carlo comment ça s'est déroulé ? Vous avez survolé votre catégorie !
Nous devions faire attention à Grégory Fontalba mais il a été vite retardé. En cas de mauvais temps je m'attendais à devoir croiser le fer avec les 208 et Clio du RC4 mais la météo est restée assez clémente. On a un peu géré mais j'ai quand même dû surveiller Mickaël Prévalet sur sa 208 RC4 qui revenait fort, on connaissait sa capacité à sortir de gros chronos ! J'ai vite compris que c'était un rallye où il ne fallait pas forcément chercher à sortir un super chrono sur une spéciale, mais qu'il fallait plutôt rester régulier.
Mais sur ce rallye on nous demandait des selfies et autographes, le Monte-Carlo c'est LE rallye ! Je suis vraiment content de l'avoir fini même si je dois avouer que je n'aurai pas craché sur un peu de neige.
Vous avez eu l'occasion d'échanger avec des pilotes du WRC ?
Pour le coup, non, on les a surtout croisés lors des liaisons ! Nos timings étaient bien entendus décalés mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils ne rechignent pas à discuter avec les autres concurrents. Nous avons tout de même croisé Petter Solberg et Jari-Matti Latvala et il faut le dire nous nous demandions si nous étions à notre place ! (rires). Yohan Rossel m'a tout de même donné quelques bons conseils.
Quel sera la suite de votre saison ?
Je ne sais pas trop... Je ne manque pas de travail et même participer à une manche de Championnat de France cela prend du temps. Une participation au Trophée Alpine ce serait sympa mais nous sommes quasi sûrs de louper une manche. En tout cas je remercie mes partenaires et mes ouvreurs qui ont fait un travail formidable au Monte-Carlo !
Et aussi ma copilote qui est ma femme, elle n'était pas passionnée par ce milieu à l'origine et pourtant elle me copilote depuis plusieurs saisons maintenant et entre les reconnaissances, les liaisons et les spéciales elle a passé 12h par jour dans la voiture avec moi sur cette course en fournissant un gros travail !