La saison 2023 du Championnat du Monde des Rallyes s'ouvre avec le traditionnel Rallye Monte-Carlo. Les pilotes ont répondu aux questions lors de la conférence la veille de la première journée.
Le jeune Champion du Monde Finlandais, Kalle Ronvaperä, va essayer de conserver sa couronne en 2023, mais d'autres pilotes lorgnent sur le titre. On pense à Thierry Neuville qui aimerait enfin concrétiser (tout comme Hyundai), ou encore Ott Tänak qui espère relancer sa carrière chez M-Sport.
Monte-Carlo 2023, conférence des pilotes
Kalle, l’intersaison a été courte. Avez-vous eu le temps de célébrer votre titre ?
Oui, j’ai eu un peu de temps pour le faire et c'est toujours une période trop chargée pour passer de bonnes vacances car les tests arrivent rapidement. J’ai quand même bien profité de cette pause.
Comment étaient les reconnaissances ?
Monte-Carlo est toujours un sacré challenge, ce n'est clairement pas le rallye le plus facile de l’année et moi-même, ce n’est pas le rallye sur lequel je suis le plus confiant et le plus à l'aise. C'est toujours très particulier de démarrer la saison ici.
En étant Champion du Monde, vous auriez pu prendre le numéro un. Pourquoi ne pas l’avoir pris ?
Je pense que c'était un choix assez facile à faire : le 69 me semble être un bien meilleur numéro que le un.
Sébastien Ogier, comme l’année dernière, vous participerez qu’à une partie de la saison. Comment votre approche a-t-elle changé ?
Vous m'avez vu devenir plus tranquille au fil des années et dans ma situation aujourd’hui, je suis encore plus détendu car je n’ai pas la pression du Championnat pilote. J'ai la chance de pouvoir m'amuser. Ce rallye est toujours exigeant, mais dans le passé, cela a été plutôt bon ici.
Lorsque la saison démarre à Monte-Carlo, il n'y a aucune garantie de ce qui va se passer après. Les conditions changeantes entre les reconnaissances et la course peuvent rendre le rallye très excitant et, bien sûr, la stratégie pneumatique peut pimenter les choses.
Il y a quelques années, votre père vous a appelé pour vous aider à choisir des pneus, est-il là cette année ?
Je ne lui ai jamais vraiment confié mes stratégies sur les rallyes. C'est vrai que cette année-là, nous avions été un peu trop optimistes. Choisir cinq slicks dans les Alpes, c'est toujours risqué.
D’ailleurs, je trouve que les Alpes manquent à l’appel cette année et je ne dis pas cela parce que je viens de là-bas. Les spéciales sont top ici, mais je pense qu'il nous manque les Alpes ou l'Ardèche. L'année dernière, il n'y avait déjà pas beaucoup de neige. Lorsque les routes sont totalement enneigées, le choix de pneus est plus facile.
Pensez-vous que ce sera l'une des années les plus disputées, avec la présence d’un pilote de haut niveau dans chaque équipe ?
Je l'espère pour les fans et pour notre sport. C'est toujours bien si chaque équipe a une chance de gagner et comme vous le dites, nous avons dorénavant un pilote de haut niveau dans chaque équipe. Je ne serais pas surpris de voir tout le monde gagner et de se battre à armes égales au cours de la saison. J'espère cela pour notre sport, mais à la fin, j'espère aussi que mon équipe gagnera. Je soutiendrai mon équipe et mes coéquipiers et je donnerai mon maximum pour aider Toyota à remporter le titre Constructeurs.
A combien de reprises serez-vous en mesure d’aider l’équipe dans une voiture ?
Rien n’est figé pour le moment, nous devons être flexibles. Dans l'idée, nous repartons comme l’année dernière. Encore une fois, peut-être que Jari-Matti Latvala pourra vous en dire davantage, mais nous avons un plan initial qui pourra toujours être adapté à la situation.