L'ultime manche de la saison 2025 du WRC se déroule sur une nouvelle épreuve : le Rallye d'Arabie saoudite. Et le titre va se jouer entre trois hommes, trois pilotes Toyota : Sébastien Ogier, Kalle Rovanperä et Elfyn Evans.

Le tout premier Rallye d’Arabie Saoudite, qui se dispute cette semaine, s’annonce comme un défi d’ampleur comparable aux mythiques Acropole en Grèce et Safari au Kenya, selon Adrien Fourmaux, pilote Hyundai Motorsport.

Trois pilotes pour un titre en Arabie saoudite

Pour cette occasion unique de voir, soit le 9ème titre de Sébastien Ogier, le tout premier d'Elfyn Evans ou un éventuel troisième sacre de Kalle Rovanperä avant qu'il ne se dirige vers la monoplace en 2026, en Super Formula au Japon, France Racing a envoyé sur place l'un de ses photographes pour immortaliser cet instant.

Le Championnat du monde des rallyes FIA s’apprête en effet à découvrir un nouveau terrain, à l’occasion d’une manche saoudienne qui fera office de finale de la saison. Ce qui ajoute encore au suspense, c’est que personne n’a jamais couru sur ces spéciales. Aucun équipage ne dispose d’expérience préalable sur ce tracé inédit, ce qui place tous les concurrents sur un pied d’égalité. Leur seule source d’information repose sur l’analyse minutieuse des vidéos embarquées fournies par l’organisateur.

Evans occupe actuellement la tête du championnat avec 272 points, ayant marqué lors de toutes les manches disputées jusqu’ici. Ogier suit de très près avec 269 unités, fort de six victoires en dix départs. Rovanperä, de son côté, pointe à 248 points, porté par trois succès, mais pénalisé par un abandon au Safari Rally et un résultat modeste à l’Acropole.

Les calculs sont simples. Evans sera assuré du titre mondial s’il ne concède pas plus de deux points à Ogier lors de la dernière manche. De son côté, Ogier devra inscrire au minimum trois points de plus qu’Evans, et grâce à ses six victoires contre deux pour le Gallois, il serait sacré en cas d’égalité au classement final. Rovanperä, quant à lui, doit viser quasiment le score maximum, tout en espérant des contre-performances de ses deux rivaux, pour espérer passer de la troisième à la première place.

Qu'attendre sur le plan du terrain ?

Adrien Fourmaux anticipe un mélange entre les conditions du Safari Rally Kenya et celles de l’Acropole en Grèce. Le Rallye d’Arabie Saoudite sera avant tout une épreuve d’adaptation. Les équipages évolueront sur de larges pistes en terre, rapides avec de longs enchaînements de courbes et des bosses aveugles. Mais ils devront aussi affronter des portions plus cassantes et techniques, où la précision de conduite et la gestion des pneus seront primordiales.

Les vitesses élevées accentueront les risques, tandis que le caractère abrasif de certains tronçons pourrait rapidement sanctionner une attaque trop agressive par des crevaisons ou une usure prématurée des suspensions. « Ce sera un mix entre le Kenya et la Grèce. Il n’y a pas de “fech fech”, mais il y a du sable, donc ça ressemble davantage au Kenya sur certaines portions droites bordées de rochers. Et puis il y a aussi des spéciales de montagne très caillouteuses, un peu comme en Grèce », explique le pilote français.

Pour se préparer à ce terrain inconnu, Hyundai a effectué des essais sur des routes en terre très dégradées en Espagne, juste avant le Rallye du Japon. Malgré l’incertitude liée à cette première édition, Fourmaux se montre confiant quant au potentiel de son équipe. « Pour moi, l’Arabie Saoudite peut nous convenir. Je suis persuadé que nous avons la capacité de jouer la victoire. Il faudra travailler dur et arriver bien préparés, mais sur la terre, je n’ai aucune inquiétude, nous avons toujours été dans le coup », affirme-t-il.

Après les reconnaissances des spéciales 9, 12 et 16, les réactions ont été globalement très positives dans le paddock, laissant présager des moyennes très élevées. « C’est extrêmement rapide, beaucoup de lignes droites et c’est facile à lire », a commenté le champion du monde WRC2 Oliver Solberg. Un avis partagé par Josh McErlean, chez M-Sport : « C’est rapide, la signalisation et les repères sont bons. »

Reconnaissance des ES au Rally Saudi Arabia 2025

© France Racing / Florian Machetto