Selon le Financial Times les hauts dirigeants de Nissan auraient accéléré un projet de scission potentielle avec Renault. Mais le constructeur japonais veut stopper ces rumeurs.

Selon cette même source, c'est un plan qui existait apparemment depuis que l'ancien président Carlos Ghosn a été arrêté à Tokyo, accusé d'avoir sous-déclaré ses revenus.

Nissan se défend d'une scission

Certains auraient éventés ces rumeurs suite à l'évasion de Carlos Ghosn du Japon qui semble être le catalyseur de la décision de Nissan de prévoir une scission potentielle, indiquant que les tensions entre la société japonaise et Renault sont loin d'être terminées.

Alors que des efforts ont été faits pour améliorer leurs relations des deux côtés, le partenariat de Nissan avec Renault est devenu toxique, selon deux des sources, de nombreux cadres supérieurs de Nissan estimant que la société française est désormais un frein à leur entreprise. Mais le constructeur nippon ne laisse pas ces rumeurs se propager et à publier un communiqué ce mardi.

"L'alliance est à l'origine de la compétitivité de Nissan. Avec l'alliance, pour générer une croissance de long terme et rentable, Nissan va chercher à continuer à obtenir des résultats gagnant-gagnant" pour les trois sociétés, a ajouté le groupe dans un communiqué. Une source proche du dossier et du groupe japonais aurait affirmé à l'Agence France-Presse un démenti des informations du Financial Times, estimant qu'elles émanaient certainement de "quelques âmes chagrines" au sein d'un groupe "prêtes à épancher leur frustration."

"L'alliance n'en est pas du tout là. Nous sommes en train de recréer son esprit original. Le conseil de l'alliance que je préside est de qualité exceptionnelle. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes (Renault, Nissan et Mitsubishi) pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction" ajoute-t-il. "Aucun dirigeant de nos trois groupes ne doute de l'utilité fondamentale de l'alliance. On n'a pas le choix. On doit réussir. Tout ce dont on discute aujourd'hui, c'est de cela", termine-t-il.

Alors que Renault n'a toujours pas trouvé de successeur à l'ancien directeur général Thierry Bolloré, si ce n'est pas l'intérim de Clotilde Delbos, Nissan de son côté à nommé un nouveau directeur général, Makoto Uchida, ainsi qu'un nouveau directeur opérationnel, Ashwani Gupta, tous deux ouvertement favorables à l'alliance.