Mine de rien et en dépit de ses détracteurs, le Championnat du Monde de Formule E poursuit, peu à peu, son développement, en attirant régulièrement de nouveaux partenaires, pilotes, constructeurs et villes, désireuses d'organiser leur ePrix. Les organisateurs de la série électrique poursuivent, ainsi, leurs démarches, dans l'optique d'étoffer son calendrier au fil des saisons, le but étant d'enrichir ce dernier d'environ deux dates à chaque exercice.

Formule Eléctrique : Le Moyen-Orient intéressé

Et cette-fois, c'est le Moyen-Orient qui est dans le collimateur, destination largement draguée par des séries telles la Formule 1 et le Moto GP, nouvel eldorado particulièrement convoité en ces périodes de récession économique. Bien sûr, la Formule E ne pouvait déroger à la règle bien longtemps. Alejandro Agag, promoteur de la Formule électrique, s'est confié à nos confrères d'Autosport sur le sujet, en indiquant que les possibilités de voir débarquer de nouvelles destinations au cours de la saison 2016/2017 étaient "assez élevées" :

Nous discutons de l'introduction de quelques destinations dans le Moyen-Orient, ainsi que quelques autres en Asie et même, en Europe. Nous ne voulons pas de révolution au niveau du calendrier annuel mais, peut-être que l'arrivée de deux nouvelles dates par saison est envisageable.

Agag souhaite, par ailleurs, que le prochain calendrier soit bouclé et révélé d'ici la fin du mois de mars, bien que les délais lui permettre d'attendre jusqu'au mois de Juin. Actuellement, la Chine (Beijiing), le Mexique et la Grande-Bretagne sont assurés d'être de la partie. Concernant ce dernier, toutefois, des autorisations doivent encore être attribuées, en raison de l'organisation de cet ePrix dans le Battersea Park. D'autres, comme le Canada, sont également intéressés par l'organisation d'un ePrix, depuis un certain temps d'ailleurs.
Notons toutefois que, si l'intérêt pour la Formule E semble s'accroître (arrivée de Paris au calendrier, cette saison), d'autres se désistent après une seule édition, comme cela était le cas de l'ePrix de Monaco, organisé en saison 1 puis annulé en saison 2. Compte-tenu du public, plus jeune et familial que celui coutumier, par exemple, de la Formule 1, la principauté ne paraissait pas incarner la destination idéale pour la Formule E, en dépit de l'aura que génère le Rocher auprès des fans traditionnels de sport automobile.
Mais pour en revenir au Moyen-Orient, si plusieurs villes sont intéressées, Agag ne s'est pas encore risqué à citer des noms de manière claire. Nous pouvons toutefois imaginer que des contrées comme le Qatar, Bahrein ou encore, les Emirats Arabes Unis sont sur les rangs, en raison des ressources financières disponibles et déjà exploitées dans le cadre de championnats nettement plus onéreux comme la Moto GP et la F1.
Il faut cependant avouer qu'il serait assez cocasse d'assister à des courses 100% électriques dans des pays rendus riches par l'exploitation intensive des puits de pétrole. Le lien ne semblait donc pas évident, il vient pourtant d'être fait par Agag en personne. Affaire à suivre...
source : Autosport