La victoire n'est jamais simple aux 24 Heures du Mans, jamais acquise par avance, il faut se battre, aller la chercher, et l'équipage de la Toyota #8, Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley a réussi cet exploit.

Les deux dernières heures ont débuté avec la lutte entre les Rebellion qui ont tourné à l'avantage de la #1 car la #3 a connu quelques soucis pour repartir de son stand, par deux fois. A moins d'une catastrophe et à 1h45 du damier, les deux Rebellion ne peuvent plus s'échanger les politesses en piste.

24 Heures du Mans, la 8 à huis clos

Difficile de gérer le trafic à tout moment de la course, mais dans les dernières heures, la fatigue aidant, il n'est pas rare de se faire surprendre. Le leader de la LMP2, la United Autosports #22 aux mains de Paul di Resta le constatera avec une belle frayeur en empruntant un dégagement en doublant des retardataires.

Grosse frayeur pour la Rebellion #3 qui se fait surprendre à 1h05 du damier, un virage manqué par Louis Delétraz à Indianapolis, une excursion dans les graviers, le mur de pneus a été brossé par le train arrière et le train avant. Une rentrée aux stands s'impose pour changer le capot avant et arrière. Et le prototype connait toujours les mêmes soucis pour repartir du box, un souci d'embrayage sans doute et le prototype est poussé par les mécaniciens dans le box. Ce qui permet à la Toyota #7 de remonter sur le podium.

Rien n'est acquis pour la Toyota #7 qui avait déjà escaladé la chicane du raccord, José María López se fait encore surprendre et teste les aptitudes 4x4 de sa TS050. Une Slow Zone est en place à 50 minutes du damier dans la ligne droite des Hunaudières suite aux débris éparpillés par la Porsche #99 du Dempsey-Proton Racing avec le jeune suisse Lucas Légeret au volant qui a endommagé tout l'avant gauche de sa voiture.

En LMP2, la Signatech-Alpine occupe une belle 6e place malgré sa mésaventure du début de la course, elle lorgne sur la 5e place du SO24-Has by Graff. L'équipage féminin du Richard Mille Racing est à une très belle 10e place, un tour devant le Cetilar Racing.

Sous régime de la Slow Zone, la G-Drive Racing #26 avec Jean-Éric Vergne au volant tire tout droit à Indianapolis, le pilote signale un souci de suspension cassée... il parviendra à regagner son stand, mais risque de perdre son podium en LMP2 au profit du Panis Racing !

Et le drama n'est pas fini, à 45 minutes du damier, alors que la course fut relancée, un Safety Car est annoncé. En effet, dans les virages Porsche, le SO24-Has by Graff a tapé assez fort le mur de pneus, c'est l'abandon pour cette équipage.

La DragonSpeed #27 se trouve également au ralenti pendant la neutralisation sous Safety Car, cette fin de course est complètement folle ! Le Safety Car va s'effacer, il restera un peu moins de 24 minutes à parcourir. Une lutte incroyable a lieu en GTE-Am pour le gain du podium entre 3 voitures, la Porsche #56 du Team Project 1, la Porsche #77 du Dempsey-Proton Racing et la Ferrari #83 du AF Corse.

Chez United Autosports, on s'inquiète pour la victoire car un arrêt supplémentaire serait nécessaire synonyme de perte de la victoire. La #22 fait un arrêt éclair pour du carburant et ressort avec la ligne droite des stands d'avance sur la JOTA #38. La lutte n'ira pas au terme, car chez JOTA on doit aussi faire un refuelling.

Le Toyota Gazoo Racing remporte sa troisième victoire aux 24 Heures du Mans avec l'équipage Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley et la troisième victoire de cette même voiture. La firme japonaise va pouvoir conserver le célèbre Trophée.

En LMP2, c'est United Autosports qui s'impose avec la #22 de Hanson / Albuquerque / di Resta. En GTE-Pro, la victoire de l'Aston Martin Racing #97 aux mains de Martin / Lynn / Tincknell, enfin en GTE-Am, c'est le sacre pour l'Aston Martin Vantage #90 du TF Sport confiée à Yoluc / Adam / Eastwood.