Ce week-end se déroule la 17e édition du Avignon Motor Festival, le 3e plus grand salon des anciennes en France. Avec près de 480 exposants cette année, tous les âges de l'automobile sont traversés, avis aux amateurs.

Et que vient-on faire au Avignon Motor Festival ? Certains viennent faire les curieux, d'autres amènent les enfants pour éveiller leur curiosité quand des plus acharnés veulent trouver la pièce détachée qui leur manque.

Pour ma part, c'est le lieu de rencontres de nos "anciens"... plus ou moins aguerris pour certains, ils ont des histoires à raconter à n'en plus finir, le salon sur 3 jours ne suffirait pas pour épuiser leurs récits. Et quand on voit les sourires, l'ambiance, les échanges et les relations qui se créent au détour d'une voiture qui propulse une émotion, on se dit qu'en France, on aime la voiture ! Dommage que les Gouvernements successifs aient un autre avis ou répondent à d'autres sirènes...

La chasse aux anciennes au Avignon Motor Festival

Des exposants d'autos anciennes ou modernes, des propriétaires venus en nombre pour sortir leur belle sur le parc en extérieur, les "brocanteurs" capables de vous dénicher le joint que même la casse du coin n'a plus (et dont le constructeur a disparu au siècle dernier), chacun a son but, chacun part à sa propre "chasse aux œufs".
Et si vous ne cherchez rien, vous êtes sûrs de trouver quelque chose, à commencer par de la curiosité... Moi, je n'achète pas d'anciennes, je ne collectionne pas les voitures, hormis dans mes souvenirs (beaucoup moins coûteux...), d'autant plus que je suis un piètre mécanicien... je les aime pourtant les mécaniques, mais je suis croyant... non pratiquant !!!

Privé de pouvoir me constituer un garage avec 3 ou 4 perles de l'automobile, je me console avec ce que l'automobile et les sports mécaniques ont fait de mieux. J'aime les histoires, les lire, les vivre, les écrire... Direction donc les bacs à magazines pour trouver l'objet rare.
Et il n'en manque pas du papier... beaucoup d'exposants se sont spécialisés dans les revues techniques, ils sont de plus en nombreux chaque année... la folie des anciennes et YoungTimers doit certainement aider. Moi je n'ai qu'un objectif : trouver les reliques des magazines de Sport Auto de Gérard Crombac ou Champion de José Rosinski, mes Maîtres à penser ! Oui, j'avoue mes faiblesses (quoique là, on touche à de grands Hommes et journalistes du sport auto comme on n'en fait plus...)

La passion, le frisson, l'émotion...

Et je fais rapidement mouche chez un passionné, après en avoir évité un autre qui était plus friand des billets de notre monnaie d'usage, j'embraye rapidement la conversation. Des magazines Sport Auto qui me constituent une petite dizaine pour compléter ma collection (hélas encore trop chiche...), il me propose autre chose dont je ne pourrai pas refuser : les 500 premiers numéros d'Auto Hebdo, sous reliure... Là forcément, touché en plein cœur, le quidam aurait passé son chemin, pas moi...

Soulagé d'avoir cassé mon PEL à bon escient, je continue cette longue marche qui n'a aucune destination connue. Le but est de chiner, tourner en rond, voir et revoir les mêmes stands et mon podomètre s'affole. Quelle heure est-il ? Habituellement on s'attable, aujourd'hui c'est détente, on mangera plus tard (la situation est plutôt rare pour qu'elle mérite d'être notifiée...). On pense alors que l'on a vu tous les stands, mais à chaque vision d'un modèle un souvenir nous revient, un détail oublié alors on veut vérifier à nouveau.

Connaissances et reconnaissances...

Après quelques apostrophes avec des gens interpellés ci et là, on prend quelques secondes pour retrouver les habitués présents chaque année. On aime toujours se rendre le stand de François Bruère (Orpheograff), artiste peinte officiel des 24 Heures du Mans, on échange quelques anecdotes. Moi je tend l'oreille et je veux toujours connaître l'avis des passants qui découvrent l'œuvre.
Les louanges sont souvent de mise, alors que quelques stands plus loin, cela peut être tout à fait déroutant... Jean-Marc Merger (BOL Concept) que l'on croise, non pas au hasard, nous nous étions fixé rendez-vous, mais ses créations s'intègrent à merveille dans cette manifestation.

Dans un autre Hall, nous croisons le chemin du team Les galapiats, qui renouvelle leur présence, spécialisée dans la reproduction des modèles de course à l'échelle 2/3 destinés aux enfants. Alors que dans l'angle d'un autre bâtiment nous retrouvons JF Auto, vente de véhicules d'occasion et exotiques, que vous retrouverez dans la galerie.

Et comme le calendrier est plutôt bien fait, après le Salon de Genève début mars pour nous dévoiler le futur, on s'abreuve d'autant de magie du Avignon Motor Festival pour nous replonger dans le passé...
Le verdict ? On aime les deux, on se doit de tout aimer dans l'automobile et le sport automobile, soyons bien heureux de les avoir sous nos yeux, d'avoir encore un viviers de passionnés, de professionnels, de constructeurs (autos et sport autos), d'organisateurs pour ces lieux de rencontre, des promoteurs de championnats, il reste encore quelque chose à transmettre et/ou à se remémorer.

Au-delà de mes carences en mécanique, je n'excelle pas non plus dans la prise de vue (que voulez-vous, pour contre-balancer des qualités, il faut bien des défauts...) mais je partage quand même une petite galerie de clichés (passé à la moulinette Lightroom quand même...).

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