Fisker Automotive voit le jour aux Etats-Unis en 2007 sous l'impulsion de ses fondateurs Henrik Fisker et Bernhard Koehler. Plusieurs investisseurs rejoignent l'aventure, dont Gianfranco Pizzuto, homme d'affaires ayant été membre du conseil d'administration d'Aston Martin.
Fisker travaille à la conception d'un véhicule hybride rechargeable. Tesla Motors intente un procès à la nouvelle entreprise en 2008 pour « vol de technologie » après la présentation de la Fisker Karma. Tesla déclare que la voiture était une copie de sa Model S. La justice donne raison à Fisker Automotive, Tesla devant payer des dommages et intérêts.
Absolument pas déstabiliser par son duel avec sa concurrente directe, la marque reçoit un financement sous forme de prêt de 528,7 millions de dollars US de la part du département américain de l'énergie. Fisker présente au salon de l'automobile de Paris en 2012 son second modèle, la Surf. C'est un coupé sport, hybride. La voiture n'est pas assemblée aux USA, mais en Finlande par Valmet Automotive.
Difficulté financière pour Fisker Automotive et rachat
Des soucis commencent à pointer leur nez pour la petite marque. Déjà fin 2011, des problème de batteries affectent la Karma. Par la suite, le fournisseur de batterie fait finalement faillite en 2012. Le coût de rappel des batteries ainsi que le changement de fournisseur affectent la production de la Karma et de la Surf. Les commandes ne sont pas assurées à temps. La mauvaise pub contraint le ministère américain à geler les crédits de financement de l'entreprise. Le sort semble s'acharner sur Fisker. Son usine est touchée de pleins fouet par l'Ouragan Sandy en 2012. De nombreuses voitures sont perdues, les machines-outils hors service.
Henrik Fisker, un des fondateurs finit par démissionner devant tous les soucis qui s'accumulent. Le dirigeant est également en désaccord avec le Conseil d'Administration de la société sur la stratégie commerciale après le licenciement de 75 % des salariés de l'entreprise. L'entreprise est placée en redressement judiciaire. Elle trouve un repreneur, le groupe chinois Wanxiang. Henrik Fisker, qui conserve les droits du nom Fisker Automotive, refuse de céder ces derniers à Wanxiang. Les Chinois créent alors une nouvelle marque, Karma Automotive sur les bases de Fisker.
La Fisker Karma, une sportive électrique
Entre 2007 et 2013, Fisker Automotive a vendu moins de 3 000 voitures des modèles Karma et Surf, dont 25 en France.
La Karma est une berline de luxe hybride, construite à plus de 2 700 exemplaires. Construite aux Etats-Unis, elle est assemblée en Europe par le constructeur finlandais Valmet. La voiture est équipée d'un moteur Ecotec 4 cylindres de 2 litres thermique de 260 chevaux de puissance. Le tout est complété par deux moteurs électriques pour une puissance totale de 150 KW pour 403 chevaux.
Le moteur thermique sert de générateur, les deux moteurs électriques de propulseur. La voiture est dépourvue de boite de vitesses. Les moteurs sont reliés à un différentiel qui génère automatiquement la puissance demandée. La voiture possède un mode 100 % électrique et un mode hybride, sans oublier le mode sport. Avec ce dernier, la voiture passe de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes, pour une vitesse maximum de 200 km/h.
Karma Automotive, la nouvelle société, nait du rachat par Wanxiang Group. Elle lance la Karma Renovo issue de la Fisker Karma. De son côté Henrik Fisker a relancé sa marque en Californie et sortit un modèle 100 % électrique et autonome, la Fisker Orbit.