C'est à partir de 2003 que la cinquième génération de BMW Série 5 vit le jour. Elle fut dessinée sous le crayon de Chris Bangle, le chef designer de l'époque, un dessin qui fut quelque peu critiqué comme celui de sa grande sœur d'alors, la Série 7.

La nouvelle BMW Série 5 e60 est une petite révolution en tous points pour la marque à l'hélice. Elle signe une berline hautement technologique pour son époque. Cela commence par la plate-forme entièrement en aluminium, ce qui la délivrera de quelques kilos sur la balance, un atout dans le monde automobile.

BMW, le plaisir de conduire

Dans les voitures premium routières, la réputation de la Série 5 n'est plus à faire. Néanmoins il faut savoir dompter les marchés et conserver son avance sur ses concurrents. Car selon les pays et les marchés visés, le constructeur de Munich n'a pas la meilleure côte et les Mercedes Classe E et Audi A6 sont redoutables.

Le style Chris Bangle a fait mouche, comme sur la Série 7 (e65) qui a sa sortie offrait une plastique extravagante. Les deux BMW de Chris Bangle sont similaires, leurs phares sont surdimensionnés pour embrasser la calandre, le capot et l'aile avant. Ça leur octroie une personnalité, un charisme.
A l'intérieur, la tableau de bord historiquement orienté vers le conducteur se veut désormais partagé à tous les passagers. L'écran central officiant de centre multimédia est accessible au passager de droite. Équipé sur toutes les versions, la molette iDrive permet de gérer la radio, la climatisation, le GPS, la TV, les sièges chauffants...

Technologie embarquée

La Série 5 e60 a su séduire par son confort et ses équipements disponibles. Elle fut la première routière a adopter (en option) l'affichage tête-haute, imité des Chevrolet Corvette (issu de l'aviation). Ce dispositif projette sur le pare-brise juste au dessus du volant, les informations utiles pour le conducteur. La vitesse du véhicule, notamment, mais également les directives du GPS si on l'a programmé ou encore la vitesse du régulateur. Le régulateur, justement, était équipé d'un radar de proximité qui pouvait freiner le véhicule en cas de rapprochement de l'obstacle qui le précédait.

Du coté des moteurs, une panoplie intéressante garnissait le catalogue, des petits 4 cylindres, aux plus nobles 6 cylindres de la marque, avec en tête d'affiche la fameuse M5, qui délaissait le V8 de 400 ch de la précédente version pour adopter un V10 issu de la collaboration avec le département course alors présent en Formule 1. Un beau bloc V10 de 5,0l développant 507 ch.

Disponible en berline 4 portes, ou version break, la plus vendue d'entre-elles fut la 530d. Au moment de son restylage en 2007, la clé de contact a disparu au profit d'un boitier à insertion avec un bouton poussoir pour démarrer la voiture.

Controverses de puristes...

A contrario de son aînée la Série 5 e39 (1995-2004), la e60 (2003-2010) n'eut pas le même succès d'estime prolongeant la grogne des puristes depuis les formes douteuses de la Série 7 e65 (2001-2008) d'après le constat de ces derniers.
Qu'il est difficile de changer une identité dans le secteur automobile, surtout sur des modèles premium comme les allemandes. Chris Bangle s'y est risqué, et a réussi avec cette e60 là où la e65 a un peu déçu. Le temps passe, les clients s'adaptent, Chris Bangle répétera son coup de crayon sur les BMW Série 1 et Série 6, d'autres succès de l'hélice.