La vision de la F1 a changé dans le groupe Renault, au point que c'est la marque Alpine, désormais, qui est représentée avec un tout nouvel organigramme depuis 2021. Et les hommes à la tête d'Alpine assure une présence de la marque en F1 pour les 5 à 10 prochaines années.

L'avenir d'Alpine en Formule 1 est assuré pour les "cinq à dix prochaines années", a affirmé le PDG du constructeur automobile Renault, Laurent Rossi.

Alpine en F1 pour les 5 à 10 prochaines années

Esteban Ocon a récemment remporté la victoire en Hongrie, mais Laurent Rossi nie qu'il s'agisse d'une étape "importante" pour garantir l'engagement continu d'Alpine et de Renault en F1.

"La victoire n'était pas si importante", a-t-il déclaré à Auto Motor und Sport. "Nous avons fondamentalement changé notre vision de la Formule 1. Avant, c'était toujours un sujet encombrant pour l'ensemble du comité de direction et du groupe Renault."

"Maintenant, la Formule 1 appartient à Alpine et est donc principalement entre les mains de notre président Luca de Meo et de moi-même. Et nous avons décidé que nous resterions en Formule 1 pour les cinq à dix prochaines années. Une victoire ne change pas notre stratégie, mais elle nous aide à y croire".

Alpine a pris le relais de Renault Sport et a fait revenir dans ses rangs le double Champion du Monde, Fernando Alonso. Mais Laurent Rossi admet que l'équipe a fait quelques erreurs dans d'autres domaines. Par exemple, la décision a été prise de retarder un nouveau moteur jusqu'en 2022, ce qui a nui aux performances cette année.

"Je ne pense pas que ce soit un avantage de retarder notre développement moteur", admet Rossi. "Je dirais même que cela aurait été mieux si nous avions eu une évolution du moteur cette année, ce qui nous aurait donné une meilleure base pour le moteur de 2022. Maintenant, nous devons franchir une étape significative qui a deux longueurs de retard sur les autres".

Rossi constate que la situation globale d'Alpine et de Renault en Formule 1 a laissé la firme sans un seul client moteur, mais ils ont aussi changé de vision à ce sujet-là.

"Apparemment, nous n'avons plus aucun crédit dans ce domaine", admet-il. "Mais nous devons regarder la situation autrement. Notre moteur n'était plus attractif pour les clients. Par le passé, nous nous sommes souvent tiré une balle dans le pied en adaptant trop nos unités de puissance aux souhaits des clients."

"Si le client n'était alors pas satisfait, nous nous développions dans deux directions et nous nous faisions du tort au passage. Aujourd'hui, nous avons intérêt à nous concentrer sur nous-mêmes. Une fois que tout se sera bien passé, il serait intéressant d'avoir à nouveau un ou deux clients", a ajouté Rossi.