Le directeur de l'équipe McLaren, Andreas Seidl, s'est exprimé concernant l'avenir de la F1 et l'implication des motoristes, réagissant au départ choc de Honda à la fin de la saison 2021.

 Andreas Seidl, a déclaré que le sport devrait se demander s'il doit attirer les fabricants de moteurs indépendants tels que Cosworth dans le sport après le départ de Honda.

La F1 avec des motoristes indépendants ?

La règlementation actuelle est figée jusqu'à l'expiration des Accord Concorde actuels, c'est à dire 2025. L'architecture du V6 1,5l Turbo Hybride avec le MGU-H et le MGU-K va perdurer encore 5 ans, ce qui empêche toute nouvelle implication de la part d'un motoriste indépendant (ou d'un grand constructeur) de s'investir en F1 par deux facteurs non négligeables : le coût de développement et la complexité de maîtrise de la technologie pour en tirer les bénéfices et disposer d'un matériel pour jouer la gagne.

La décision de Honda de se retirer de la F1 à la fin de l'année prochaine a provoqué un débat sur le prochain changement de la réglementation des moteurs de la F1 en 2026. Andreas Seidl a déclaré qu'il y avait "deux directions possibles" pour l'avenir de la technologie des groupes motopropulseurs de la F1, choisissant entre la pertinence continue de la route pour les marques automobiles ou un développement plus simple et moins cher uniquement dédié à la course.

Une F1 plus artisanale ? Le retour des "garagistes" ?

Finalement le départ de Honda (ici impliqués comme un motoriste alors qu'ils étaient engagés comme un constructeur -de châssis- lorsqu'ils quittèrent la F1 fin 2008) fait remonter l'éternelle question sur la F1 : est-ce un championnat de constructeurs ou d'écuries indépendantes ? Hormis le statut privilégié de Ferrari (présent depuis 1950), la discipline a vu ci et là, de grandes écuries artisanales arriver au sommet de la F1 quand à d'autres époques, ce fut des constructeurs.

Andreas Seidl fait le constat assez simple sur l'avenir de la motorisation en F1 : "La clé sera que la Formule 1, avec la FIA et les équipes et les motoristes ainsi que les nouveaux constructeurs potentiels, élaborent maintenant un plan clair de comment la prochaine réglementation évoluera."

"Vous avez deux directions possibles. L'une est évidemment de continuer d'avoir des unités de puissance à la pointe de la technologie qui soient une plate-forme pour développer également la future technologie des voitures de route. Soit vous optez simplement pour des unités de puissance qui sont beaucoup moins complexes et également beaucoup moins chères."

Les nouveaux fabricants potentiels devraient être impliqués dans les discussions sur les règles du moteur de F1 pour 2026, a ajouté Seidl. "Il est également important pour la FIA, d'avoir des discussions avec l'industrie automobile ou avec d'autres fabricants potentiels de groupes motopropulseurs, même privés, pour voir quelle est la bonne direction pour adopter les règlements sur les futurs moteurs."

"Il y a eu de bonnes discussions, aussi des initiatives afin de voir comment vous pourriez réellement réduire les coûts et simplifier les groupes motopropulseurs afin d'être plus attractifs, même pour des candidats comme Ilmor ou Cosworth."

Andreas Seidl conclut par la volonté d'avoir un dialogue toujours ouvert sur la possibilité d'avancer l'introduction de la nouvelle règlementation moteur si cela pouvait aider à l'arrivée de nouveaux motoristes.