Antonio Giovinazzi doit vivre un rêve éveillé à Melbourne. Un Italien en Formule 1, les derniers représentants étaient Vitantonio Liuzzi et Jarno Trulli en 2011. Depuis lors aucun pilote présent sur les grilles de départ faisant battre le cœur des Tifosi.

Antonio Giovinazzi n'a pas été choisi par hasard dans le clan Ferrari pour endosser le rôle de troisième pilote. En effet il a longtemps lutté pour le titre en GP2 Série l'an passé, avant d'être battu dans l'ultime meeting par un certain Pierre Gasly.

Antonio Giovinazzi pilote l'Italie

Si Antonio Giovinazzi n'a pu convaincre une structure de lui offrir un volant de titulaire en F1, il intègre néanmoins la Scuderia Ferrari. Une belle promotion puisqu'elle permet au pilote de rester proche du microcosme de la Formule 1. Une décision payante aujourd'hui car il va pouvoir remplacer Pascal Wehrlein encore incertain sur sa condition physique. Le pilote allemand titulaire chez Sauber, responsable d'un accident lors de la Race of Champions contre Felipe Massa, était en convalescence. Des douleurs au dos l'avaient contraint à renoncer à la première semaine d'essais privés à Barcelone. Le pilote italien était déjà à bord de la Sauber pour le remplacer.

L'ironie de l'histoire c'est que Pierre Gasly s'est réfugié dans le championnat japonais Super Formula pour faire ses classes. C'est donc son dauphin au classement qui aura la primeur de rouler en Grand Prix, demain au volant d'une Sauber-Ferrari.

Antonio Giovinazzi prêt à courir

L'Italien n'a pas été ridicule pour cette première séance de qualifications. Il aurait pu même devancer son coéquipier Marcus Ericsson s'il n'avait pas commis une erreur. Il est néanmoins satisfait de ses débuts : « J’ai commis une erreur au premier virage, mais j’avais gagné du temps dans le deuxième avant de faire encore une légère faute dans la dernière partie. Je ne suis pas sûr que ça aurait marché. J’ai en tout cas été à la limite dans chaque tour. J’aurais peut-être eu besoin d’une autre séance d’essais, mais je dois reconnaître que c’est déjà mieux que ce j’attendais. »

Sa confirmation au sein du baquet Sauber a été une belle surprises pour lui : « J’ai reçu un message de Ferrari et de mon manager. Ils m’avaient prévenu hier soir, mais j’étais déjà couché et je ne l’ai appris qu’en me réveillant. J’ai d’abord pensé que quelqu’un me faisait une blague, mais ça s’est confirmé. J’ai foncé au circuit pour parler avec les ingénieurs de l’équipe et j’ai encore du mal à y croire. C’est un rêve de gosse qui se réalise. »

« Je suis très heureux pour l’Italie qu’elle ait enfin un pilote en F1, c’est très important d’avoir un sportif dans cette discipline. Il faut désormais travailler pour rester en poste.» Voilà de quoi mettre une pression sur les épaules du pilote, qui sait que sa performance sera observée de près.