La F1 va adopter une nouvelle règlementation moteur qui entrera en vigueur à partir de 2026 et qui sera validée et officialisée lors du prochain Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA. Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, est convaincu que cela coïncidera avec l'arrivée de nouveaux acteurs.
Les discussions concernant les nouvelles règles moteur pour 2026 ont été faites avec plusieurs acteurs autour de la table, notamment avec les marques du Groupe Volkswagen (Audi et Porsche). Afin de contenter toutes les parties prenantes, ces discussions ont pris du retard, mais à présent l'ensemble des mesures ont été acceptées et n'attendent que le Conseil Mondial du Sport Automobile du mois d'octobre pour être définitivement validées.
De nouveaux entrants avec les règles moteur de 2026
"Au cours des 18 derniers mois, les responsables de la FIA ont travaillé dur avec toutes les parties prenantes pour créer un nouveau règlement moteur passionnant pour la F1 que le WMSC examine actuellement. Je suis fier de leurs efforts qui permettent l'arrivée de nouveaux participants et une concurrence encore plus forte" déclare Ben Sulayem sur Twitter.
En évoquant les "nouveaux entrants" potentiels, ce sont les marques Audi et Porsche du Groupe Volkswagen auxquelles il est fait référence, mais aussi l'offre très prometteuse de Michael Andretti, qui est déjà fortement impliqué en IndyCar Series et en Formule E.
Mais, Mario Andretti (le père de Michael), déclare qu'il est "très décevant" que certaines équipes existantes s'opposent à la candidature de la nouvelle structure de son fils pour des raisons financières.
"Gene Haas est arrivé à entrer en F1. Mais il n'est pas un compétiteur à 100% (nous, nous serons impliqués à 100%)", a déclaré le champion du monde 1978 à Motorlat. "De toute évidence, nous rencontrons une certaine résistance, et c'est très décevant en ce moment. Est-ce que nous abandonnons ? Non."
Mario Andretti fait référence au fait que Gene Haas bénéficie du constructeur de châssis Dallara et de l'appui technique (et d'un étage à Maranello) de la Scuderia Ferrari. Le patron de Mercedes, Toto Wolff, est l'un des opposants les plus virulents à la candidature d'Andretti, quand dans le camp Red Bull Racing, Christian Horner, semble beaucoup plus conciliant.
"Andretti, Penske, ce sont de grands noms et pour moi personnellement, ce serait fantastique", a déclare Horner au journal Osterreich. "Je pense que le problème sera toujours de savoir comment aborder le côté financier de la chose."
Christian Horner explique qu'Andretti devenant la onzième équipe signifie que ce serait comme simplement "diluer" les revenus existants pour les autres équipes.
"Pourquoi devraient-ils renoncer à 5, 10, 15 millions pour le bien d'une nouvelle équipe ?" se demande-t-il, proposant un moyen pour les équipes dites "clientes" de s'inscrire mais de renoncer aux revenus dans le cadre du championnat des constructeurs. "Cela pourrait créer une troisième colonne de paiement pour une équipe cliente et cela ne diviserait pas les constructeurs", a déclaré Horner.
C'est le nerf de la guerre quand il s'agit d'évoquer une nouvelle équipe pour le plateau de la F1 (et quel que soit son nom), c'est le Prize Money que perçoivent les équipes. Les revenus de la F1 sont colossaux, ainsi que les bénéfices, et les équipes ne sont pas très favorables à diviser ces dividendes.
En ce qui concerne les règles relatives aux moteurs, l'un des points les plus controversés est le traitement réservé à un nouveau venu comme Porsche, qui deviendra probablement le partenaire d'usine de Red Bull. "Si les nouvelles règles entrent en vigueur en 2026, nous serons la seule équipe (après Ferrari), à pouvoir tout construire à partir d'un seul et même endroit", constate Christian Horner, qui fait référence aux nouvelles installations de Milton Keynes pour le département Red Bull Powertrains, dont Porsche bénéficiera pour l'assemblage des moteurs.