Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, fait l'objet d'une enquête pour une tentative présumée de falsification d'un résultat, lors du Grand Prix d'Arabie saoudite 2023.

Mohammed Ben Sulayem, ferait l'objet d'une enquête pour une tentative présumée d'ingérence dans le Grand Prix d'Arabie saoudite 2023. C'est la BBC Sport qui rapporte ce sujet après avoir eu l'information par un lanceur d'alerte : le président de la FIA serait intervenu pour faire annuler une pénalité infligée à Fernando Alonso.

Ben Sulayem sous enquête pour falsification présumée d'un résultat de GP

Si le paddock de la F1 est déjà en feu avec l'affaire Christian Horner dont le clan Verstappen souhaite son éviction, et la possibilité que Ford (partenaire technique de Red Bull pour la règlementation technique dès 2026) cherche une porte de sortie dans son alliance avec l'équipe de Milton Keynes, il n'était nullement besoin de raviver les flammes.

On se souvient qu'en 2023, Fernando Alonso avait terminé sur le podium de Djeddah pour Aston Martin, mais ce dernier avait écopé d'une pénalité de 5 secondes (pour un mauvais positionnement sur la grille de départ) a effectuée lors d'un arrêt sans que les mécaniciens puissent intervenir sur la voiture. Mais ces derniers ont réalisé la même erreur qu'Alpine sur Ocon pour le Grand Prix de Bahreïn 2023, ce qui avait conduit à une deuxième pénalité plus sévère de 10 secondes. Même tarif pour Fernando Alonso à Djeddah, les 10 secondes furent ajoutées à son temps de course, l'excluant du podium au profit de George Russell.

Mais à la publication du document de sa pénalité, on a aussi appris que l'écurie Aston Martin avait demandé un droit de révision de la pénalité infligée au pilote espagnol. À la lumière de cette requête, la pénalité de Fernando Alonso fut annulée et l'Espagnol s'est vu rétrocédé son podium.

Ben Sulayem a tenté d'influencer les commissaires ?

Le rapport, rédigé par le responsable de la conformité Paolo Basarri, indique que ce lanceur d'alerte a signalé que Ben Sulayem "a fait semblant d'amener les commissaires à revenir sur leur décision de sanctionner" Fernando Alonso. Plus précisément, il est notifié en italien, le mot "pretendere" qui signifie exiger ou attendre. Le comité d'éthique devrait prendre quatre à six semaines pour publier son rapport.

De plus, BBC Sport a vérifié l'information auprès de plusieurs personnalités de premier plan et proches de la FIA. Aucune d'entre elles n'a accepté de témoigner officiellement, mais toutes ont confirmé avoir la même information.

Ce n'est pas la première polémique à l'encontre de Mohammed Ben Sulayem pour son premier mandat à la tête de la FIA. Cela a conduit que plusieurs personnalités importantes ont démissionné de la FIA au cours des derniers mois.

Parmi elles, Steve Nielsen, qui a assumé le rôle de directeur sportif au début de 2023 et a démissionné avant d'avoir passé un an dans son poste. La responsable de la Commission des femmes, Deborah Mayer, Gerd Ennser, le responsable de l'autorité allemande du sport automobile, l'ADAC, qui a quitté son poste de commissaire de la FIA, les avocats Pierre Ketterer et Ed Floyd et le directeur des monoplaces de la FIA, Tim Goss. Aucune de ces personnalités n'a donné d'explications publiques sur leur départ de la FIA. Tim Goss, ancien directeur technique de McLaren, a accepté un poste de directeur technique chez Red Bull Racing.