Dans une interview accordée à Sky Sports Italia, Mattia Binotto révèle certains détails des discussions autour de la saison 2020.
Avec toutes les épreuves reportées jusqu'au Grand Prix d'Azerbaïdjan, à l'exception du Grand Prix de Monaco qui est annulé, le calendrier de la saison 2020 pourrait être très serré. La trêve estivale a été décalée au début du printemps et pour 21 jours contre 14 habituellement. Cette situation inédite en F1 oblige les différents acteurs à réfléchir à ce que pourrait être la saison 2020 une fois la crise sanitaire passée.
Mattia Binotto, à la tête de la Scuderia Ferrari, révèle quelques détails des discussions qu'a pu avoir la FIA, Liberty Media et les équipes.
"Les équipes ont donné une totale liberté à la FIA et à Liberty Media pour refaire le calendrier. Normalement, ce n'est pas le cas, mais nous avons réalisé qu'il fallait désormais leur donner carte blanche. Cela signifie que nous pouvons nous attendre à plusieurs changements. Par exemple, les week-ends de course pourraient être raccourcis à deux jours afin que nous puissions organiser plusieurs Grands Prix de suite. De plus, la saison pourrait également se terminer au cours des premiers mois de 2021. Cependant, rien n'a encore été décidé et nous devrons attendre les décisions'', indique-t-il à Sky Sports Italia.
La F1 face à la crise sanitaire
La première course de la saison a été l'objet d'une prise de décision chaotique alors qu'un membre de l'équipe McLaren et un membre de Pirelli ont été testés positif au Coronavirus. La décision de ne pas courir a été prise seulement quelques heures avant le début des essais libres.
"La nuit avant le Grand Prix d'Australie a été caractérisée par de nombreuses discussions, notre décision a été ne pas participer. Ferrari n'aurait en aucun cas couru. La santé est primordiale. Lorsque la nouvelle de ne pas courir à Melbourne est devenue officielle, nous avons pris des dispositions pour rentrer chez nous dès que possible'', ajoute Mattia Binotto.
Bernie Ecclestone, ancien dirigeant de la F1, n'a pas hésité à tacler les nouveaux propriétaires de la F1 sur leur façon de gérer la crise.
"Aujourd'hui, que ferais-je ? Je pense que je mettrais un terme aux discussions sur les courses cette année. C'est la seule chose que vous puissiez faire en toute sécurité pour tout le monde, donc personne ne commence à prendre des dispositions idiotes qui pourraient ne pas arriver'', déclare-t-il à Reuters.