La pole position de Nico Rosberg lors du Grand Prix de Hongrie fait encore parler d'elle. Acquise dans des conditions controversées, elle a donné lieu à un large débat au sein du circus, ponctué de petites piques savamment disséminées par quelques pilotes.
Charlie Whiting veut mettre fin aux polémiques...

Aux grands maux les grands remèdes, puisque les pilotes et les équipes ne comprennent pas la règle des doubles jaunes, et bien ce sera un drapeau rouge qui sera désormais présenté aux pilotes. Ainsi, plus de polémique sur qui ralenti ou qui ne ralenti pas assez, tout le monde arrête son tour et rentre aux stands.

« C'est ce que j'envisage de faire dans le futur, et ainsi supprimer toute discussion concernant un pilote qui aurait ralenti ou non. » a confirmé le directeur de cours, Charlie Whiting, qui est particulièrement lasse des polémiques et autres débats sans fin que les commissaires affrontent sur cette question. « Je ne veux pas entrer dans ces débats où l'on doit décider si un pilote a suffisamment ralenti. »

Désormais, un incident comme celui de Fernando Alonso lors de la dernière partie de qualification en Hongrie, pourrait donner lieu à un drapeau rouge, neutralisant toutes les tentatives, même celles des pilotes ayant déjà passé la zone concernée.

Une réaction presque extrême en réaction à une situation qui était « Je pense que la majorité des pilotes ont décidé d'arrêter leurs qualifications, mais pour prendre la défense de Nico [Rosberg], il avait seulement un secteur sous drapeau jaune, et c'était vraiment un petit secteur, alors que les autres pilotes avaient eut deux secteurs sous drapeau jaune. Il y a donc une différence » précise Charlie Whiting qui, par la même occasion, réaffirme que Nico Rosberg avait suffisamment ralenti au regard des circonstances.

Pour en créer de nouvelles ?

Mais présenter un drapeau rouge à la place d'un double drapeau jaune n'est pas sans risque. Un seul pilote pourra alors mettre fin à la séance de tous en sortant de la piste ou en faisant un simple tête-à-queue. Après tout, il y a eut bien pire dans l'histoire de la F1 en terme de manipulation de résultats...

Est-ce bien raisonnable ? Charlie Whiting lui-même concède que le risque existe « Si j'ai le moindre doute qu'un pilote a fait ça intentionnellement, cela serait une infraction très grave. » Mais ne propose pas de réelle solution contre ce risque.

Le drapeau rouge a de plus graves conséquences qu'un double drapeau jaune. Il oblige les pilotes à retourner aux stands jusqu'à ce qu'il soit levé. Cela ferait sans doute perdre un temps précieux, voire, mettrait un terme prématuré à la séance, empêchant alors les pilotes d'effectuer un premier ou deuxième temps.

Il pourrait devenir alors un élément stratégique à prendre en compte par les équipes, sur les circuits longs ou sujets à de nombreuses sorties de pistes, mais également en cas de piste humide.

La sécurité avant tout

Mais pour le directeur de course, il est important d'assurer la sécurité de tous et de mettre fin aux doutes. Il estime que, par exemple, lors de la qualification en Hongrie, tout a été fait dans les règles. Sans savoir si l'espagnol allait pouvoir repartir et ainsi dégager la piste, il fallait sortir les doubles drapeau jaune dans un premier temps : « A ce moment là, vous ne savez pas s'il va repartir. Vous écoutez la radio, mais il n'y a rien. Donc vous ne savez pas ce qu'il va se passer, vous devez attendre. » Dans le doute, en cas de danger, il est nécessaire d'être prudent et sortir les doubles drapeau jaune avant d'en savoir plus.

Désormais, ce sera peut-être un drapeau rouge qui sera agité aux pilotes. « Je pense que si nous disons que dans ces circonstances, dans l'avenir, nous stopperons la séance pour être sur que le pilote et la monoplace peuvent rentrer en toute sécurité, alors c'est ce que nous ferons » ajoute-t-il.

Une décision qui ravira sans aucun doute les pilotes qui s'émouvaient de l'absence de sanction envers Nico Rosberg.