À deux semaines de la réunion FIA qui se tiendra à Paris, et qui aura pour sujet principal l’élaboration des nouveaux blocs moteurs de la F1, le directeur de Red Bull Racing, Christian Horner, n’a pas caché son désaccord envers les actuels moteurs hybrides utilisés par l’ensemble des écuries.
Les moteurs en F1 : un véritable sujet de discorde. Tant du côté des manufacturiers et écuries, qui sont soumis à des contraintes techniques et budgétaires, qu’à la FIA, régulièrement soumise à la critique (sans compter la communauté de fans qui, très active sur les réseaux sociaux, ne manque pas de faire part de son mécontentement de manière régulière). Depuis 2014 et l’introduction des moteurs V6 Turbo, ce fait est devenu réalité. Trop chers pour les écuries, très complexes pour les manufacturiers, et enfin (et surtout !) pas assez bruyants pour fans, les moteurs hybrides encaissent de nombreuses critiques très négatives à leur égard.
Christian Horner critique à l'égard des V6
Au cours de la première journée du Grand-Prix du Mexique, les directeurs d’écuries étaient conviés à une conférence de presse. Si le sujet brûlant du week-end concernait l’éjection de Daniil Kvyat de la structure Red Bull, c’est le directeur de cette même écurie qui aura marqué les esprits. En effet, ce dernier a réaffirmé son total mécontentement vis-à-vis des V6 turbo. Il a déclaré : « À mon avis, le moteur V6 Turbo hybride n’a rien apporté à la discipline, sinon du négatif ». Une déclaration dure, mais qui traduit l’impatience générale du monde de la F1 concernant la fin de l’utilisation de ces moteurs. Horner l’explique lui-même : « (Le moteur) n’a pas contribué positivement au sport : la sonorité a été supprimé, et la passion avec. Le moteur est beaucoup trop complexe, trop éloigné des véhicules de série ».
Une réunion au sommet pour l’avenir des moteurs en F1
En effet, la FIA a cette saison affirmé son souhait de développer un autre type de bloc moteur, qui se verrait être plus économique à produire, encore moins polluant que son prédécesseur, et sans oublier une efficacité et un meilleur son au rendez-vous. Le 7 novembre prochain se déroulera à Paris une réunion pour négocier les modalités de conception de ces nouveaux moteurs. Les représentants de l’ensemble des écuries du plateau seront présents. Aussi, Christian Horner espère à cette occasion pouvoir reculer d’un an l’échéance de la fin de l’utilisation des V6. « Le plus tôt il est remisé, le mieux ça sera », indique-t-il.
Des négociations qui s’annoncent difficiles
Cependant, comme l’explique le britannique, les négociations s’annoncent difficiles, des écuries comme Mercedes et Ferrari souhaitant conserver les moteurs jusqu’à la date symbolique de 2021. Normal : ce sont les écuries qui, depuis 2014 et l’introduction des moteurs hybrides, ont été les plus victorieuses. Ce n’est justement pas le cas de Red Bull, qui n’a toujours pas retrouvé son niveau de vainqueur de Championnat du Monde, et ce, depuis 2013 (en corrélation donc avec l’arrivée l’année suivante des moteurs hybrides) : « Les équipes de pointe, tels que Mercedes ou Ferrari, n’accepteraient pas d’avancer l’introduction du nouveau moteur… ». Un coup de massue de plus pour les moteurs hybrides, qui confirme l’animosité que l’introduction de cet élément suscite auprès du monde de la F1.