Esteban Ocon, nouvelle recrue de Force India, s'est confié en exclusivité à France Racing. De Manor à ses amis dans le sport automobile en passant par sa nouvelle aventure, le pilote ébroïsien nous dit tout. 

Esteban Ocon, Revenons sur ta moitié de saison avec Manor, de la Belgique à Abu Dhabi.
C’était 9 bons Grands Prix. J’étais content d’avoir l’opportunité de courir. C’est un rêve qui s’est réalisé. C’était difficile au début. Pleins de choses n’allaient pas. Ma position dans la voiture n’était pas bonne, j’étais assez serré. Quand les choses se sont mises en place, je commençais à avoir de la bonne vitesse. On finit la dernière course 13e à la régulière, sans compter le Brésil qui s’est couru dans des conditions particulières. Je suis content de ma première demi-saison en F1.

Tu rejoins Force India cette saison, une équipe que tu connais pour avoir couru avec eux lors des Rookie Test en 2015 (Barcelone et Autriche). Quand ont débuté les discussions avec eux pour 2017?
Aucune idée ! Je ne gère pas cette partie là. Je gère que ma partie pilotage et sportive. Le reste est géré par Mercedes. J’ai entendu les rumeurs mais je ne me suis pas focalisé dessus. Je faisais mon job chez Manor comme je devais le faire.

Et Renault t’a exprimé leur envie de te garder ? Les discussions se sont-elles faites uniquement avec Mercedes ?
En effet, c’est le management Mercedes qui a géré ça. Cela s’est fini que je roule avec Force India et je suis très content de cette opportunité.

Tu as été en compétition avec Pascal Wehrlein, un autre pilote du giron Mercedes. Comme a été l’entente entre vous deux ?
On faisait tous les deux notre travail. Je pense qu’on a fait du très bon boulot chez Manor. Il a marqué un point. C’est un très bon pilote. Il y avait du respect entre nous deux. On n’est pas amis non plus mais ça se passait bien entre nous.

On va revenir sur l’événement de la fin de saison, à savoir le départ à la retraite de Nico Rosberg. Est-ce que Mercedes a pensé à toi pour le remplacer ou c’était trop tôt ?
Je n’en ai aucune idée ! Nico a fait son choix et ça a été un choc pour tout le monde. On ne s’attendait pas à ce que ce soit lui qui parte à la retraite. Je suis content de mon opportunité avec Force India. Je suis très bien ici et ce sera sur du long terme en plus.

La voiture de 2017, une "voiture d'homme''

As-tu vu la voiture 2017 ?
Oui, je l’ai vu. J’étais encore dedans tout à l’heure (interview réalisée le 21 février, ndlr).

Est-elle belle ?
Oui, elle est très belle. Mais toutes les voitures de 2017 seront belles comparées aux années précédentes. Elles seront plus grosses, plus longues, plus larges, plus agressives. Ça va faire voiture d’homme.

Est-ce que ça demande une préparation physique différente ?
Ça a demandé une préparation physique énorme. J’ai été deux mois dans les Pyrénées pour m’entraîner très dur, en plus de mes allers retours à l’usine Force India. Ça été très difficile, deux mois les plus durs de ma carrière. Mais ça en valait la peine et je suis plus prêt que jamais !

As-tu une pression des fans français qui croient en toi ?
C’est gentil de leur part et merci aux fans qui me suivent. Je n’ai pas plus de pression. Je suis assez serein en fait. L’équipe me met vraiment à l’aise et j’ai un bon feeling avec le simulateur. J’ai hâte de commencer.

Le soutien "super important'' pour atteindre le sommet

Tu as été soutenu dans ton ascension en F1, d’abord par Lotus via Gravity Management puis par Mercedes. Est-ce vraiment important d’avoir autant de soutien quand tu veux accéder à la F1 ou à une catégorie de haut niveau ?
Oui, c’est super important. Après, si on a les moyens financiers d’y aller par nous-même, ce n’est pas obligatoire. Je n’avais pas d’autres choix. D’avoir travaillé avec autant d’équipes de F1, c’est génial. D’être arrivé ici, ce n’était pas gagné. Ma famille et moi-même sommes fiers de ce qui a été fait.

Tu es ami avec Andrea Pizzitola, pilote ELMS, et Dorian Boccolacci, pilote l’an passé en Eurocup 2.0. Vous vous voyez souvent ? Vous partagez certaines choses par rapport à la discipline où vous courrez ?
Avec Andrea et Dorian, on s’entend très bien. Ce sont peut-être mes seuls amis dans le sport automobile. Avec Dorian, on s’est vu la semaine passée à Font Romeu. Je vois un peu moins Andrea mais on se tient souvent au courant par téléphone. J’espère qu’Andrea aura une belle carrière là où il s’est lancé et une carrière professionnelle. Dorian a toute sa carrière devant lui.