Avec un début de saison très compliqué pour l'écurie Alpine F1 Team, des rumeurs reviennent souvent à la charge d'une possible vente de l'écurie. D'autant qu'à la porte de la F1, certains équipes aimeraient bien s'y engager.
L'écurie d'Enstone connait son pire démarrage de saison depuis le retour officiel de Renault en F1, en 2016. L'écurie n'a cessé de changer son organigramme interne, de la personne à la tête de l'équipe aux ingénieurs aux postes-clés, rendant l'opérationnel bancale ces dernières années tout comme l'aspect communication. Il y a peu, l'ex-homme à la tête de l'équipe prévoyait encore un plan de 100 courses quand quelques mois plus tard il n'hésitait pas à qualifier son personnel de faire preuve d'une certaine forme de dilettantisme.
Non, Alpine n'est pas à vendre
Bruno Famin qui dirige désormais la structure à deux tête d'Alpine (Viry-Châtillon et Enstone) sait exactement ce qu'il faut faire pour redresser la barre, et ne pas employer la langue de bois. Mais il ne va pas non laisser courir une rumeur qui pourrait déstabiliser son équipe, et il le rappelle une nouvelle dans une longue interview accordée au site officiel de la F1.
"Nous ne sommes pas à vendre", a-t-il confirmé à Lawrence Barretto dans une visioconférence. "Nous avons un véritable projet avec Alpine. Nous avons le projet de développer la notoriété de la marque Alpine à l'échelle mondiale grâce au sport automobile et en particulier à la Formule 1. Nous bénéficions du plein soutien de la direction supérieure. L'équipe n'est absolument pas à vendre. Nous continuerons à pousser pour atteindre nos objectifs."
Famin a pris la direction de l'équipe l'année dernière, à la suite d'une série de changements majeurs au sein de la direction qui ont entraîné le départ du PDG Laurent Rossi, du directeur d'équipe Otmar Szafnauer, du directeur technique Pat Fry et du directeur sportif Alan Permane.
"Ce n'est pas une période agréable", a déclaré Famin. "Nous ne sommes pas là où nous voulons être en termes de performance, nous ne menons pas le projet pour être 15e ou 16e. Nous voulons être en tête, nous voulons développer la performance de la voiture et nous voulons lutter pour des podiums et des victoires dès que possible."
Famin pense réellement qu'Alpine peut rebondir après son début d'année désastreux. Il sait que la progression en viendra pas immédiatement, mais il est convaincu que le projet aura le temps de réussir.
"Tout le monde au conseil d'administration comprend que ce n'est pas un défi facile", continue Famin. "C'est un défi très difficile et nous devons beaucoup de respect à nos concurrents. Pour lutter en tête, nous devons relever la barre, élever notre niveau, nous devons nous améliorer."
"La voiture que nous avons maintenant est le résultat de la gestion précédente. Mais ce qui est important, c'est ce que nous faisons maintenant. Et je suis content de ce que nous faisons. Bien sûr, le chemin est très long, et nous avons beaucoup à améliorer."
Les équipes utiliseront la machine de cette année pour la saison prochaine, avec très peu de modifications, car la majeure partie de leurs ressources sera investie dans la machine de 2026, qui sera construite selon des règles aérodynamiques différentes, aux côtés de nouvelles réglementations sur les groupes motopropulseurs qui incluent un plus grand accent sur la puissance électrique et l'utilisation obligatoire de carburants 100 % durables.
Cela signifie que, pour l'instant, Alpine continuera à apporter des améliorations à la voiture de cette année dans le but de sauver sa saison. Un nouveau package est attendu pour la sixième course à Miami. D'autres mises à jour sont prévues par la suite. Il viendra bien sûr un moment où ils fermeront les vannes et passeront à 2026, mais ce moment n'est pas encore venu.