C'est l'une des règles sportives la plus sujette au débat : les manœuvres de défense lors des phases de freinage. Les coups de volant et les zig-zag en piste lorsqu'un pilote essaie de défendre sa position face à son adversaire. A l'approche d'une zone de freinage elles sont scrutées comme le lait sur le feu. Alors simple clarification de l'éthique du sport, ou excès de zèle de la part de la FIA ?
C'est donc lors de ce Grand Prix des États-Unis que la FIA a clarifié sa position face aux pilotes lors du briefing d'avant séance. Ce qui étant dès lors autorisé ou interdit, ne pourra donc plus faire débat en place publique, n'en déplaise les récalcitrants.
Double-moi, si tu peux !
Ces changements de cap soudains ont été aperçu a de nombreuses reprises ces derniers temps ! Un pilote se trouve plus rapide qu'un autre, se porte à sa hauteur et son adversaire lui barre la route par surprise. Une manœuvre rapide, soudaine et dangereuse, le pilote derrière devant réagir rapidement pour éviter l'accident, et se replacer dans un contexte pour garder une trajectoire correcte à l'abord du virage. Une situation qui s'est souvent soldée par des embardées hors-piste... quand elles ne se terminèrent pas sur un abandon de course !
Le récent exemple en date fut celui de la défense musclée de Max Verstappen (Red Bull) à Suzuka au Japon sur Lewis Hamilton (Mercedes), qui a opéré sa manœuvre et obligeant son adversaire a quitté la piste pour éviter l'accrochage fatal. La FIA a donc décidé de s'appuyer sur des articles du règlement sportif pour clarifier la situation.
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Article 27.5 du règlement sportif : "...aucune voiture ne doit être pilotée...de façon à ce qu'elle soit potentiellement dangereuse pour les autres pilotes...". Ou encore l'Article 27.8 qui interdit toute manœuvre "...susceptible de gêner les autres pilotes, tels que... tout changement anormal de trajectoire".
Doubler mieux pour doubler plus !
Avec ces éclaircissements à l'esprit, le Directeur de course, Charlie Whiting, a envoyé un message aux écuries qui savent désormais que leur pilote pourra être sanctionné si une manœuvre litigieuse de défense est opérée en piste, obligeant un adversaire à prendre des mesures d'évitement anormales. La limite d'interprétation posera quelques problèmes certainement, car il faudra déterminer l'instant exact où un pilote peut se positionner à tel ou tel autre endroit de la piste, pour faire barrage à son concurrent.
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Bien que Max Verstappen n'ait pas été considéré comme fautif sur sa manœuvre au Grand Prix du Japon face à Lewis Hamilton, ce dernier a bien été obligé de quitter la piste, ce qui en fait une mesure d'évitement anormale. L'équipe Mercedes avait dans un premier souhaité porter réclamation, avant de se rétracter. A l'avenir ces mêmes exactions seront désormais punies.