L'équipe indienne espère continuer sur sa lancée avec sa nouvelle Force India VJM10. La quatrième place est-elle toujours accessible pour elle ?
La progression de l'équipe a été crescendo. Passant de la 7e place en 2012 à la 4e place en 2016, il sera difficile de faire mieux cette saison. L'équipe a réussi à monter sur deux podiums, grâce à Sergio Pérez.
Avec la Force India VJM10, l'équipe espère continuer sur sa lancée et faire aussi bien que la saison passée. Avec le moteur Mercedes, l'équipe devrait s'assurer une place régulière dans le top 10. Du côté des pilotes, Sergio Pérez a prolongé son aventure avec l'équipe indienne. Il aura à ses côtés un petit nouveau, Esteban Ocon. Le pilote français se retrouve plongé dans le grand bain.
La petite équipe indienne ajoute également un nouveau sponsor sur sa monoplace, ForexTime Ltd. Il s'agit d'une compagnie anglaise de courtage international de devises sur Internet. Le nom apparaitra sur l'arrière de la monoplace au niveau des échappements. Mais également sur les combinaisons et casques des pilotes. Aussi, l'équipe a signé un partenariat avec la marque de mode Farah.
L'analyse technique
Troisième monoplace présentée officiellement, la VJM10 est l'arme de Force India pour attaquer les grand prix 2017.
L'avant
Le nez original surmonte l'aileron avant au dièdre à 155° imposé par le règlement 2017. Le nez, puisque ces deux »narines » permettent de l'appeler ainsi, est une évolution de celui qui est apparu en essais libres au lendemain du Grand Prix d'Autriche en juin 2015. Aussi, ce concept intéressant permet de marier perméabilité aux flux d'air et rigidité tout en restant en totale conformité avec le règlement technique en vigueur. La face inférieure du nez est rythmée par trois longues dérives qui forment un conduit à double arche afin de guider au mieux les flux d'air qui lèchent la face inférieure de la monoplace.
On note également l'absence de conduit S-Duct, celui-ci équipait les monoplaces des années précédentes. Cette absence se justifie par une suspension rehaussée au maximum des côtes autorisées par le règlement. Afin « d'attaquer » les basculeurs de suspension avec le meilleur angle, pour optimiser la sensibilité de la suspension avant, les poussoirs de suspension viennent s'attacher à ceux-ci aussi haut que possible. De l'exploitation de limites du règlement technique, il résulte une « bosse » disgracieuse sur le capot qui couvre les amortisseurs à la jonction du nez et de la coque (totalement horizontale entre le cockpit et l'axe des roues avant).
Le leitmotiv de la saison 2017 sera sûrement une grande recherche de l'optimisation de la zone liant l'entrée des pontons aux nouveaux déflecteurs latéraux.
L'arrière
La VJM10 n'y échappe pas et les déflecteurs de pontons sont très élaborés, et appelés à évoluer tout au long de la saison.
Le traitement des protections latérales du pilote a généré des formes très fluides, très élégantes, surmontées d'une prise d'air classique dans la ligne de celle de la Mercedes W07 de 2016.
De la fluidité toujours pour les formes des pontons et du capot moteur. Celui-ci est surmonté d'une dérivé exploitant là aussi au maximum les limites permises par le texte réglementaire. A l'opposé des deux autres monoplaces présentées précédemment, les pontons semblent plus larges et plus arrondis que ceux des années précédentes. Deux écoles s'opposent donc en terme d'aérodynamique, Force India jouant la carte du meilleur coefficient aérodynamique, à l'opposé de Renault jouant celle de la plus faible section frontale.
Doit on y voir des besoins en refroidissement supérieurs à la conccurence pour le propulseur Mercedes qui équipe la Force India ? Et quelle est la meilleure voie ? La réponse viendra vite. Il faudra simplement attendre les quelques jours qui séparent ces présentation des premiers essais d'inter-saison à Barcelone.
Analyse réalisée par Patrice Veronel