Franz Tost s'est exprimé dans une interview accordée à Speedweek sur l'après 2020. Pour lui, Liberty Media doit travailler sur quatre axes principaux.
En mars 2017, le team manager de Toro Rosso s'était déjà exprimé au sujet de l'avenir de la F1. Pour Franz Tost, rien ne bougera avant 2020. "N'oublions pas que la F1 fonctionnera plus ou moins en toute sécurité grâce aux contrats existants jusqu'en 2020'', explique-t-il.
Mais pour l'après 2020, Liberty Media doit travailler sur différents points. Il en dénombre quatre principaux.
Spectacle, argent et règlementation
"Tout d'abord, il y a l'amélioration du spectacle. À long terme, nous ne pouvons pas nous permettre de montrer aux fans des courses aussi ennuyeuses que celle d'Abu Dhabi. Sinon, personne ne regardera la F1. Pour améliorer le spectacle, la performance des équipes doit être égale. Comment cela devrait-il fonctionner ? Par une sage réglementation, par des restrictions dans les avancements'', explique-t-il en parlant du premier point.
"Nous devons réduire les coûts élevés car il est tout simplement irresponsable pour une équipe de dépenser 400 ou 500 millions d'euros par saison. De tels budgets dissuadent les acheteurs potentiels d'entrer en F1. Pas seulement les fabricants. Je connais aussi des commanditaires qui aimeraient venir, mais qui disent que c'est trop cher'', ajoute-t-il, parlant du problème des coûts en F1.
"Le point 3 est une distribution plus juste de l'argent, qui a un impact direct sur le premier point. On ne peut tout simplement pas accepter que les meilleures équipes en F1 reçoivent encore des bonus spéciaux d'un montant qui correspond au budget annuel des petites équipes !'', déclare-t-il.
Enfin, concernant la règlementation, il estime que Liberty Media doit travailler sur le châssis et le moteur. Pour le premier point, Franz Tost propose une idée : "des voitures avec moins d'appuis plus rapides sur les lignes droites, ce qui allonge les zones de freinage et favorise les manœuvres de dépassement''.
Pour les moteurs, le discours est différent : "Ces moteurs V6 turbo de 1,6 litre à récupération d'énergie multiple sont des merveilles'', explique-t-il, "Mais elles sont devenues si compliquées''. Concernant le son, là aussi son discours est clair. "Pour obtenir un son vraiment fabuleux, nous devrions changer l'architecture de base du moteur. Un moteur turbo ne peut tout simplement pas ressembler à un moteur atmosphérique'', déclare-t-il.