Le propriétaire de la F1 a choisi de reporter la première partie du championnat 2020, à l’exception du Grand Prix de Monaco, qui a été annulé. Ceci aura un impact sur le budget des équipes.

De l’Australie à l’Azerbaïdjan, les premières manches du championnat 2020 de F1 ont été reportées. Seul le Grand Prix de Monaco a annoncé annuler son épreuve de cette année. Cette situation, imposée par la pandémie mondiale, a obligé la F1 à réagir rapidement, en avançant la trêve estivale entre mars et avril. Mais cette situation n’est pas sans dégâts sur le budget des équipes.

« Notre budget est composé à la fois par du sponsoring et à la fois par les droits commerciaux générés par la FOM, moins de courses donnent moins de droits commerciaux. C’est à peu près une règle de trois. Notre budget va être directement impacté », déclare Frédéric Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Romeo Racing ORLEN, dans une interview accordée à France Racing.

Une organisation à revoir pour les équipes F1

Cette pandémie a obligé l’ensemble des équipes à revoir leur organisation et à se préparer pour une éventuelle reprise au cours du mois de juin, voire plus tard.

« C’est forcément compliqué. Il faut tout mettre en perspective et se dire qu’on n’est pas les plus malheureux en ce moment. On est dans un système qui, à la base, parait à la pointe de technologie dans de nombreux domaines, on est surtout fort pour gérer les choses qu’on a prévu. Ça met forcément un cataclysme dans notre système et notre organisation », nous ajoute Frédéric Vasseur.

L’usine étant fermée entre mars et avril, certaines équipes devraient prolonger la fermeture de l’usine afin de réduire les coûts.

« Ce sera une discussion qu’on aura entre nous. Pour le moment, la trêve qu’on fait au mois d’août, on l’a avancé à mars-avril, pour trois semaines. On va certainement l’étendre puisque la première course possible est Montréal (en juin) même si on n’est pas très optimiste. On part sur quelque chose qui est dans quelques mois dont on n’aura pas d’autre issue que de le prolonger », nous indique le directeur de l’équipe Alfa Romeo Racing ORLEN.

Aucun impact sur la relation avec les sponsors

Cette situation inédite en F1 pourrait également avoir des conséquences sur les relations avec les sponsors. Frédéric Vasseur assure que pour son équipe, rien ne changera entre celle-ci et ses partenaires.

« Ce sont des sponsors mais avant tout des partenaires. Ce sont des personnes qu’on a au quotidien, avec qui on a pleins de projets en commun. On a des relations commerciales, c’est sûr, mais aussi plus des relations de partenaires. On échange tous les jours. Tant qu’on est dans un système de report ou de diminution marginale du nombre de courses, ce n’est pas un vrai problème. C’est si on venait à diminuer drastiquement le nombre de courses, ça risque d’être un vrai sujet. Il ne faut pas perdre de vue, qu’indépendamment de la prestation marketing ou de l’image qu’on doit leur offrir et qu’on leur offre que partiellement, ils sont souvent aussi dans des situations de crise profondes. Aujourd’hui, tous les business sont impactés. Il y en a qui souffrent plus que d’autres. Nos sponsors ne sont pas en dehors du monde de la crise », nous indique-t-il.