Dans une interview accordée à Auto Motor und Sport, Gerhard Berger donne son ressenti sur la F1 actuelle, avec les nouveaux propriétaires. 

Gerhard Berger connait la F1. Il y a couru entre 1984 et 1997 avant de prendre une participation au sein de l'équipe Toro Rosso entre 2006 et 2008. Dans une interview accordée à AMuS, l'ancien pilote autrichien parle des problèmes que rencontre la F1 avec ses différents acteurs.

"À l'heure actuelle, en F1, beaucoup évoluent dans des directions différentes. Vous avez Mercedes et Ferrari d'un côté, Ross Brawn et les Américains de l'autre et la FIA au milieu'', explique-t-il en résumé.

Un défi pour Ross Brawn et Liberty Media

Gerhard Berger pointe du doigt la bonne organisation sous l'ère Bernie Ecclestone. Il faut qu'il y avait une certaine unité entre la F1 et la FIA. "Dans le bon vieux temps, il y avait une unité entre Bernie Ecclestone et Max Mosley. C'était difficile pour les équipes d'avoir une influence'', déclare-t-il.

Pour Gerhard Berger, l'entente entre Ross Brawn et Jean Todt sera la clé des futures décisions autour de la F1. D'autant que les deux hommes se connaissent depuis longtemps. "Ross Brawn a relevé ce défi. Il doit faire ce que Bernie et Max ont créé ensemble. Ça va être difficile'', indique-t-il. "Les deux ont un passé commun avec Ferrari. Ross a besoin de la FIA''.

L'explosion des coûts, la faute aux constructeurs

Dans le sport automobile en général, les coûts ont augmenté. Selon Gerhard Berger, les constructeurs sont responsables.

"Le problème est souvent les normes élevées des constructeurs. Son intérêt pour le sport automobile est fondamentalement très bon. Mais ils utilisent ensuite massivement leurs possibilités techniques, souffleries, bancs d'essais ou simulateurs élaborés, ce qui conduit souvent à des explosions coûteuses. Cela doit être freiné'', déclare-t-il.