Après une séquence de choix de tracés exotiques sur le côté Est du planisphère, nous voilà à l'opposé du globe, à l'Ouest avec les USA et le Mexique qui se succèdent, avant de s'envoler vers le Brésil ! Les Stetson sont autorisés, nous voilà au Texas !!!
Le Grand Prix des USA est la seizième manche du championnat du monde de F1, la quatrième édition depuis son introduction au calendrier en 2012. Lewis Hamilton a remporté la première et la dernière course qui s'est déroulé à Austin, laissant l'année 2013 pour Sebastian Vettel.
Les terres de l’Oncle Sam accueillent le petit monde de la F1 de façon sporadique, c’est ainsi que la FIA et la FOM n’ont pas choisi le Texas par hasard. Les Américains sont friands de sport automobile… mais plus génétiquement le leur, pas celui historiquement érigé en Europe. A l’instar de la Nascar ou l’IndyCar, la F1 a droit aussi à nouveau à sa tribune américaine, le succès d'estime en moins.
Le "Lone Star State", est le plus vaste état après l’Alaska, et le second plus peuplé après la Californie. Riche d’élevages, d’hydrocarbures, des industries pétrochimiques, des biotechnologies et industries aérospatiales, il affiche divers paysages et une mixité des cultures. Le Texas, majoritairement républicaine, est surnommé la terre des Cow-boy.
Le tracé moderne du COTA (Circuit Of The Americas) est encore l’œuvre de Hermann Tilke, l’architecte allemand responsable des derniers ouvrages de la F1. Ce circuit offre la particularité d’avoir un fort dénivelé, un premier virage abrupte en montée avec une épingle où le point de corde est en aveugle. Les enchaînements des virages 3 à 6 rappellent les virages de Maggots-Becketts-Chapel de Silverstone. Il y a un infield, façon stadium de Hockenheim suivi d’un triple droite imitant le virage Super 8, le quadruple gauche de feu le circuit d’Istanbul.
Cela n’échappera à personne que la sécurité, ici, y est un atout, les zones Run-Off y sont nombreuses, preuve s’il en est que le bitume peut aussi être peint pour amoindrir l’aspect morose ou rédhibitoire d’un dégagement sans âme, comprendre par là qu’un sponsor peut les décorer avec leur logo.
Si le tracé fait l'unanimité auprès des pilotes, il n'est en rien garanti que l'évènement s'installe dans le durable, malgré les infrastructures parmi les meilleures du calendrier de la F1, les accords sont plus d'ordre géopolitique. N'oublions pas que le New Jersey a échoué dans son projet, et que Las Vegas risque de subir le même sort. La présence d'une écurie américaine l'an prochain (Haas Racing) pourrait bouger les lignes, mais rien de concret pour l'heure, l'instabilité est omniprésente en F1…
Le circuit :
C'est pour le moins le tracé le plus atypique après Monaco. Sa ligne de départ/arrivée présente une forte ascension et donc une forte compression des suspensions, là où déjà les pilotes doivent relâcher les gaz, écraser la pédale de frein et virer sur la première corde à gauche en aveugle… Lors de l'envol de la grille, c'est un véritable tour de force à accomplir pour ne pas y perdre quelques bouts de carbone.
L'enchaînement du virage 2 au virage 10 demande le plus de vitesse possible dans ces changements de cap aussi violents qu'un manège à sensations. Les pilotes revivent le premier secteur de Suzuka depuis le Turn One jusqu'à Degner, ou encore le célèbre couple de Silverstone, Maggotts-Becketts-Chapel !
La longue ligne droite est l'occasion de pouvoir actionner l'aileron mobile (DRS) avant de retourner dans une portion très technique, l'infield du circuit, avant de revenir sur un triple-droite tout en appui et en vitesse. Le retour sur la ligne d'arrivée est aussi l'opportunité d'activer une seconde fois le volet DRS.
Les modifications du circuit :
L'herbe synthétique à l'extérieur de la sortie des virages 1, 11, 12, 15 et 20 a été remplacée par des petits boudins de 50mm permettant les monoplaces d'augmenter leur vitesse de passage. Cette même herbe placée à l'entrée des virages 2, 6, 7, 13, 14, 16, 17 et 18 a été supprimée. Elle a été renouvelée en revanche derrières les bordures des virages 9 et 19.
Les zones de DRS :
Il y a donc deux zones de DRS, la première où la ligne de détection est située 150m après le virage 10, son activation étant autorisée 320m après le virage 11. La seconde ligne de détection est placée 65m après le virage 18 pour une mise en pratique 80m après le virage 20 pour la ligne de départ/arrivée.
Le choix des pneus :
Pirelli, qui a récemment renouvelé son bail avec la F1 pour 3 saisons à l'expiration de ce dernier (2017-2018-2019), vient ici avec les gommes Soft (jaunes) pour les plus tendres, et les gommes dures seront les Medium (blancs).
Les pneus pour piste humide restant les Intermediate (intermédiaires – verts) et les Wet (pluie – bleu).
Le pilote-commissaire :
Tom Kristensen sera le pilote-commissaire ici au Texas. Inutile de rappeler son richissime palmarès, détenteur pour l'heure du record de victoires aux 24 Heures du Mans (9 victoires) ainsi que le titre pilote en WEC en 2013.
Les horaires du Grand Prix :
Vendredi :
Essais Libres 1 : 10h00 – 17h00 heure française
Essais Libres 2 : 14h00 – 21h00 heure française
Samedi :
Essais Libres 3 : 10h00 – 17h00 heure française
Qualifications : 13h00 – 20h00 heure française
Dimanche :
Course : 14h00 – 20h00 heure française*
*changement à l'heure d'hiver pour la France, dans la nuit du samedi 24 octobre 2015 à 03h00, il sera 02h00.
Tour Virtuel du circuit :
https://www.youtube.com/watch?v=OZB3WM8LzxI&feature=youtu.be