Le Grand Prix du Moyen-Orient dont la première édition fut disputée en 2004, s’est vu gratifier de toutes sortes de bouleversements depuis son inscription au calendrier. D’une levée de rideau en 2006, en lieu et place du traditionnel GP d’Australie, on y a vu un tracé modifié pour la seule fois en 2010, une édition annulée en 2011, une mise en lumière artificielle en 2014, les idées ne manquent pas au Pays de l’Or Noir !

Tous les équipages ont quitté le continent asiatique au climat subtropical, pour se rendre dans les terres du Moyen-Orient où la chaleur accablante les accueillent ici, à Shakir.

L’épreuve qui se déroule désormais en nocturne, est déjà devenue un pilier de la saison, les pilotes aiment ce spectacle, et les télés du monde aussi ! Le tracé se développe sur une longueur totale de 5 412 Km, il sera donc à parcourir 57 fois. Il s’agit d’une piste aux courbes rapides, quelques épingles serrées conditionnant de longues lignes droites, ce qui éprouve les disques de freins.

Le tarmac est lisse, les bordures plates, ce qui offre la possibilité aux pilotes d’attaquer tout au long du tour. Mais les rafales de vent sont aussi présentes et impromptues, le sable y est Roi, les tête-à-queue et freinages appuyés y sont traditionnels. Ces conditions de chaleur extrêmes vont permettre de développer l’imagination des ingénieurs pour ouvrir les écopes de freins et trouer les capots moteurs des monoplaces, tant il faut évacuer cette fournaise.

Le circuit

© FIA.com - Track Shakir

Balayée par des rafales de vent et de sable, la piste n’est que peu exploitable en début de chaque session. L’adhérence précaire y rend la mise en réglages des monoplaces plus complexe qu’ailleurs. Ce circuit n’offre rien de moins que quatre lignes droites où les vitesses dépassent les 300 km/h dont les freinages sont plus qu’appuyés. Les disques de freins seront mis à rude épreuve, d’autant que la chaleur suffocante ne sera pas l’allié pour la fiabilité.

Concernant les gommes, l’usure est soit accentuée par le pilotage agressif des pilotes, soit par le graining, notamment prononcé par la piste balayée de poussière. Les stratégies peuvent osciller entre deux ou trois arrêts.

Les anecdotes du tracé bahreïni:

  • Ce sera la 13ème édition du Grand Prix de Bahreïn. La première eu lieu en 2004 et une exception en 2011 annula l'évènement. Une seule version longue du tracé fut utilisée en 2010.
  • Pour fêter les 10 ans du tracé, en 2014 la course fut déplacée pour un départ à 18h00 locale. Ce qui en fait de facto une course nocture.
  • Le pilote le plus victorieux à Bahreïn est Fernando Alonso avec 3 victoires (2005 et 2006 pour Renault, 2010 pour Ferrari). Felipe Massa, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton en comptabilise 2 chacun.
  • En revanche le Monsieur Podium de Bahreïn où l'on ne boit pas de Champagne, ironie quand tu nous tiens, c'est Kimi Räikkönen avec 8 présences !
  • Stoffel Vandoorne faisait son premier Grand Prix à Bahreïn en 2016 en remplacement de Alonso convalescent ! Qualifié à une 12ème place, il y inscrira 1 point pour sa première course en F1.

Tour Virtuel du Circuit