La onzième manche de la saison 2023 du Championnat du Monde de F1 se déroule sur le Hungaroring pour le Grand Prix de Hongrie. Jadis, dernière course avant la trêve estivale, il sera suivi cette année du Grand Prix de Belgique.

Bien qu'il soit qualifié de tourniquet hongrois et que peu d'occasions de dépassement s'y présentent, il se passe toujours quelque chose en Hongrie.

Grand Prix de Hongrie 2023

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi 21 juillet
EL1 : 13h30 - 14h30
EL2: 17h00 - 18h00

Samedi 22 juillet
EL3 : 12h30 - 13h30
Qualifs : 16h00 - 17h00

Dimanche 23 juillet
Grand Prix : 15h00 - 17h00

Le circuit

La capitale hongroise Budapest surnommée la « Reine du Danube », sera le théâtre du Grand Prix de Hongrie. D’un développement de 4 381 mètres, Le Hungaroring de Mogyorod en grande banlieue de Budapest devra dimanche être parcouru 70 fois pour 306,630 kilomètres.

Ce circuit typé Monaco, on y roule avec l’appui maximum. On effleure donc à peine les 300 km/h en bout de ligne droite des stands. La course y est très longue, par forte chaleur et le tracé est compliqué à maîtriser pour les débutants. Physiquement épuisant donc, la courte ligne droite et la succession de virages ne permettent pas aux pilotes de réellement reprendre leur souffle.

L’endurance physique y est donc critique. Un circuit lent, mais très exigeant pour le corps et la mécanique. Au niveau des gommes, le revêtement n’est pas très abrasif et la piste peut même s’avérer glissante. Le trafic est ici rédhibitoire et les premiers tours voient les pilotes perdre des secondes par poignées.

Un peu d'histoire

Ce circuit très particulier a une importance très spéciale dans l’histoire de la F1… Il a montré la puissance de la F1 en abattant les barrières de la Guerre Froide et le clivage entre les mondes capitalistes et socialistes. Cette année 1985 voyait la dernière édition de la polémique course d’Afrique du Sud (menaces de boycott, lobbying politique contre les écuries et pilotes) disputée au pays du racisme d’état et de l’Apartheid. Il sera remplacé par le Grand Prix du Mexique en octobre de la même année, mais aussi du trop dangereux Grand Prix des Pays-Bas sur l’antédiluvien circuit de Zandvoort.

Cela libéra donc une date sur la tournée européenne d’été, et l’occasion était belle pour la FOTA et la FIA de trouver un terrain d’entente pour garder au Championnat du Monde de F1 son statut planétaire malgré le départ du continent Africain… L’alternative était de passer le Rideau de Fer via son pays le moins fermé par ses liens historiques avec l’Autriche, et son rôle de plate-forme commerciale pour le Bloc de l’Est : La Hongrie.

Fruit d’une rare synergie par-delà les clivages politiques, idéologiques et économiques, ce tracé étriqué sera construit en quelques mois à peine et même modifié au dernier moment par la découverte d’une source !!

Le circuit accueillit son premier Grand Prix le 10 Août 1986 et vit la victoire de Nelson Piquet sur la monumentale Williams-Honda FW11 V6 Turbo au prix d’un dépassement d’anthologie par l’extérieur sur la Lotus-Renault 98T d’Ayrton Senna. Les prémices du duel brésilien bien occulté par de nombreux médias.

Souvent qualifié de Monaco aux rails de sécurité plus éloignés, ou encore de « tourniquet hongrois », il n’apparaît pas le plus apprécié des rendez-vous, mais pourtant il offrira quelques courses à rebondissements.

Certainement pas cette soporifique course de 1990 où Thierry Boutsen mena de bout en bout, mais plutôt comme d’autres plus étonnantes et la chevauchée inattendue (grâce à ses Bridgestone) de Damon Hill en 1997 sur l’Arrows-Yamaha A18 qui ne cédera le leadership que dans le pénultième tour à Jacques Villeneuve.

Il y eut la première victoire du retour de Renault F1 avec à son bord un certain Fernando Alonso (prenant un tour à la Ferrari du champion du monde d’alors… Michael Schumacher), ou bien sûr la première victoire en 2006 de Jenson Button d’une course à élimination à la météo aléatoire. Et depuis 2021, nous pouvons désormais rajouter la première victoire pour le Français Esteban Ocon, mais également pour l'écurie Alpine F1 Team (ex-Renault F1 Team).

Le tout premier Grand Prix de Hongrie en 1986

© F1 - Grand Prix de Hongrie 1986

Quelques anecdotes

  • Ce sera le 38e Grand Prix de Hongrie, lui qui dĂ©buta en 1986 et de façon interrompue sur le Hungaroring depuis lors.
  • Lewis Hamilton dĂ©tient le record de victoires ici avec 8 rĂ©alisations, le double de succès de Michael Schumacher en terres hongroises.
  • McLaren est l'Ă©curie qui s'y est le plus imposĂ©, avec 11 victoires, dont 3 dĂ©crochĂ©es par Lewis Hamilton.
  • Ils ont dĂ©crochĂ© leur première victoire en Hongrie : Kovalainen, Alonso, Ocon, Button et Hill.
  • Button a remportĂ© sa course en 2006 dans une course dĂ©trempĂ©e oĂą il s'Ă©tait Ă©lancĂ© depuis la 14e place. Mais la victoire est revenu Ă  la première ligne lors de 22 Ă©ditions.
  • La Hongrie est la première des pole positions de Max Verstappen, qu'il a dĂ©crochĂ©e en 2019.

Les pneus Pirelli

Budapest accueillera donc les débuts de l'Alternative Tyre Allocation (ATA), avec un seul composé slick obligatoire pour chaque session lors des qualifications. Les équipes doivent utiliser la gomme dure (Hard) en Q1, la gomme médium (Medium) en Q2 et la gomme tendre (Soft) en Q3. Si les qualifications se déroulent sur le mouillé, les équipes ont le libre choix des gommes comme d'habitude.

© Pirelli Motorsport

Le mot de Mario Isola

Le Grand Prix de Hongrie est devenu un classique de la saison estivale de Formule 1 et, à ce titre, les températures de l'air et de l'asphalte, généralement très élevées, en sont les principales caractéristiques. Les pilotes, les voitures et les pneus sont mis à rude épreuve, notamment parce que la nature sinueuse de la piste ne permet à personne de reprendre son souffle. La ligne droite des stands est assez longue et offre la seule véritable possibilité de dépassement au freinage du premier virage à droite.

Il y a ensuite 13 autres virages - sept à droite et six à gauche - sur un circuit qui n'est dépassé que par Monte-Carlo en termes de vitesse moyenne la plus faible, dans la mesure où les voitures utilisent des réglages d'appui similaires à ceux de Monaco. Avec autant de virages lents, la traction est l'un des facteurs clés d'une bonne performance et le plus grand risque est la surchauffe des pneus. Bien qu'il s'agisse d'un circuit permanent, le Hungaroring n'est pas utilisé très souvent et les conditions de l'asphalte s'améliorent considérablement au cours du week-end, à mesure que la ligne de course idéale se met en place.

Les zones DRS

Il y aura deux zones DRS mais un seul point de détection. Ce dernier se situe avant le virage 14 qui conditionne la ligne droite qui longe les stands, celle où se troue la première zone d'activation du DRS. Après le virage 1, se trouve la deuxième zone de DRS.

La situation pilotes au championnat 2023

1 - Verstappen : 255 pts
2 - PĂ©rez : 156 pts
3 - Alonso : 137 pts
4 - Hamilton : 121 pts
5 - Sainz : 83 pts
6 - Russell : 82 pts
7 - Leclerc : 74 pts
8 - Stroll : 44 pts
9 - Norris : 42 pts
10 - Ocon : 31 pts

La situation constructeurs au championnat 2023

1 - Red Bull Racing : 411 pts
2 - Mercedes : 203 pts
3 - Aston Martin : 181 pts
4 - Ferrari : 157 pts
5 - McLaren : 59 pts
6 - Alpine : 47 pts
7 - Williams : 11 pts
8 - Haas : 11 pts
9 - Alfa Romeo : 9 pts
10 - AlphaTauri : 2 pts