Le Grand Prix qui se déroule sur le circuit du Nürburgring prend l'appellation de l'Eifel, soit une quatrième dénomination pour ce tracé qui aura accueilli les Grands Prix d'Allemagne, d'Europe et du Luxembourg. C'est une première en F1, aucun circuit n'aura connu 4 identités différentes en F1.

Avec 10°C dans l'air et 16°C en piste, c'est le froid qui accompagne l'ensemble du paddock pour ce Grand Prix de l'Eifel.

Grand Prix de l'Eifel

A 14h10, les monoplaces ont entamé le tour de formation, après la mise en grille et l'extinction des feux, le départ est donné avec un bel envol pour Lewis Hamilton qui oublie Bottas et le tasse au large mais le finlandais recroise à l'intérieur et reprend son bien. Bottas en profite pour s'échapper devant Hamilton et Verstappen, derrière Leclerc maintient sa Ferrari au 4e rang sous la menace de la Renault de Ricciardo. De la fumée s'échappe de la Racing Point de Pérez qui évolue au 8e rang derrière la McLaren de Norris.

Les Mercedes s'échangent les meilleurs tours alors que Leclerc fait le bouchon et Ricciardo s'impatiente. Alors que l'on aperçoit un ciel un peu menaçant avec des risques de pluie de l'ordre de 40%. Ricciardo perd un temps fou derrière la Ferrari de Leclerc alors qu'Albon anticipe son arrêt et plonge dans la voie des stands à l'issue du Tour 7 et on annonce une pluie qui pourrait venir perturber la course dans quelques minutes.

L'australien réalisera un dépassement à l'extérieur au virage 2 sur le monégasque, une belle manœuvre. Pérez harcèle Norris, mais la McLaren reste devant la Racing Point. Alors que des gouttes de pluie sont signalées, Leclerc rentre au stand, Vettel, lui, part en tête-à-queue au virage 1.
A l'entame du tour 12, Bottas se rate au freinage, met ses roues au carré, Hamilton le passe et le finlandais sera contraint de rentrer aux stands. George Russell s'est fait harponné par Räikkönen au virage 1, roue arrière crevé pour le britannique et le fond plat lourdement endommagé, le pilote Williams éparpille quelques débris en piste. Il ne pourra regagner son stand et stoppera entre les virages 6 et 7.

Le Virtual Safety Car est déclenché pour évacuer la voiture de Russell. Hamilton en profite pour stopper aux stands, tout comme Verstappen qui aura un peu gagné du temps sur la Mercedes. La course est repassée au vert quand ces deux-là reprennent la piste, alors que Kvyat et Albon se touchent dans le secteur 3, le russe perd son aileron avant, le thaïlandais lui a coupé la trajectoire. Et coup dur pour Mercedes, Valtteri Bottas est au ralenti en piste, perte de puissance, le finlandais va abandonner la course.

Le classement au tour 20 : Hamilton, Verstappen, Norris, Pérez, Ocon, Sainz, Ricciardo, Gasly, Albon et Hülkenberg. Alors que Verstappen semblait reprendre du temps sur Hamilton, ce dernier augmente sa cadence. Albon harcèle Gasly pour le gain de la 8e place. Dans le tour 23, Ocon est contraint d'abandonner sur un problème de freins. Et à l'issue du tour 23, Alex Albon rentre aux stands pour abandonner, c'est un Grand Prix à élimination désormais.

Encore un coup dur à venir ? Norris se plaint de ne pas avoir toute la puissance disponible dans sa McLaren alors qu'il occupe provisoirement la troisième place après avoir effectué 27 tours sur les mêmes gommes Soft (rouge). Pérez va libérer Norris d'une pression, le mexicain rentre à la fin du tour 28, il est imité par Sainz, alors que la seconde McLaren devra stopper au tour suivant. Le britannique s'exécute bien qu'il constate toujours des soucis de puissance, il reprendra tout de même la piste devant Pérez.

Pérez prendra le meilleur Norris au tour 30 au freinage de la chicane, le mexicain est en chasse à la Ferrari de Leclerc, il le surprendra à l'entame du tour 35 alors qu'aidé du DRS le monégasque repasse devant. Un tour plus tard, la Racing Point double avant la chicane, le mexicain s'échappe. Le pilote Ferrari observera un deuxième arrêt aux stands pour chausser à nouveau des pneus Medium (jaunes).

Vettel se fait reprendre par Leclerc, puis Gasly, l'allemand sera en proie à un autre allemand, Hülkenberg arrive sur la Ferrari. Il le doublera grâce au DRS au freinage du premier virage. Au tour 44, Lando Norris est immobilisé dans un bac à graviers dans le secteur 2 alors que la direction de course annonce le Safety Car, l'ensemble des pilotes passent par les stands pour chausser des pneus Soft. La course va s'animer pour les dernier tours, le Nürburgring ne faillit pas à sa réputation.

C'est à la fin du tour 49 que le Safety Car va s'effacer, il restera 11 tours de course dans cette course animée. La course est relancée, Verstappen en délicatesse se fait attaquer par Ricciardo alors que l'australien doit défendre sur le mexicain. Le sprint de 10 tours est lancé, Gasly réussit à prendre le meilleur sur Leclerc, le français est en 6e position. Lewis Hamilton enchaîne les meilleurs tours et se met à l'abri d'un retour de Verstappen, la lutte se joue pour le podium entre Ricciardo, Pérez, Sainz voire Gasly...

Dans les ultimes boucles, Pérez tente de reprendre du temps sur Ricciardo, alors que Lewis Hamilton file vers sa 91e victoire, il va égaler le record de victoires de Michael Schumacher. Le dernier tour confirmera cette victoire, Verstappen terminera deuxième avec le record du tour, alors que Ricciardo monte sur le podium, le premier pour Renault depuis la Malaisie en 2011. Pérez échoue à la 4e place, devant Sainz, Gasly, Leclerc, Hülkenberg, Grosjean et et Giovinazzi.