La F1 entame sa tournée américaine, avec en premier lieu le Grand Prix des États-Unis à Austin au Texas. Ce week-end sera à nouveau au format Sprint, comme il y a deux semaines au Qatar.

Une tournée américaine qui commence par les USA, avant de descendre vers le Mexique, puis le Brésil avant de revenir à Las Vegas. Ce Grand Prix des États-Unis verra pour la première fois le format Sprint s'y produire.

Grand Prix des États-Unis 2023

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi 20 octobre
EL1 : 19h30 - 20h30
Qualifs : 23h00 - 00h00

Samedi 21 octobre
Sprint Shootout : 19h30 - 20h14
Sprint : 00h00 - 01h00

Dimanche 22 octobre
Grand Prix : 21h00 - 23h00

Le circuit

Les terres de l’Oncle Sam ont accueilli le petit monde de la F1 de façon sporadique, c’est ainsi que la FIA et la FOM n’ont pas choisi le Texas par hasard. Les Américains sont friands de sport automobile… mais plus génétiquement le leur. A l’instar de la NASCAR ou l’IndyCar, la F1 a aussi droit à son succès populaire, et a désormais 3 Grands Prix en 2023.

Le "Lone Star State", est le plus vaste état après l’Alaska, et le second plus peuplé après la Californie. Riche d’élevages, d’hydrocarbures, des industries pétrochimiques, des biotechnologies et industries aérospatiales, il affiche divers paysages et une mixité des cultures. Le Texas est surnommé la terre des Cow-boy.

Le tracé moderne du COTA (Circuit Of The Americas) est encore l’œuvre de Hermann Tilke, l’architecte allemand responsable des derniers ouvrages de la F1. Ce circuit offre la particularité d’avoir un fort dénivelé, un premier virage abrupte en montée avec une épingle où le point de corde est en aveugle. Les enchaînements des virages 3 à 6 rappellent les virages de Maggots-Becketts-Chapel de Silverstone. Il y a un infield, façon stadium de Hockenheim suivi d’un triple droite imitant le virage Super 8, le quadruple gauche de feu le circuit d’Istanbul.

Cela n’échappera à personne que la sécurité, ici, y est un atout, les zones Run-Off y sont nombreuses, preuve s’il en est que le bitume peut aussi être peint pour amoindrir l’aspect morose ou rédhibitoire d’un dégagement sans âme.

C’est pour le moins le tracé le plus atypique après Monaco. Sa ligne de départ/arrivée présente une forte ascension et donc une forte compression des suspensions. Là où déjà les pilotes doivent relâcher les gaz, écraser la pédale de frein et virer sur la première corde à gauche en aveugle… Lors de l’envol de la grille, c’est un véritable tour de force à accomplir pour ne pas y perdre quelques bouts de carbone.

L’enchaînement du virage 2 au virage 10 demande le plus de vitesse possible dans ces changements de cap aussi violents qu’un manège à sensations. Les pilotes revivent le premier secteur de Suzuka depuis le Turn One jusqu'à Degner, ou encore le célèbre enchaînement de Silverstone, Maggotts-Becketts-Chapel !

La longue ligne droite est l’occasion de pouvoir actionner l’aileron mobile (DRS) avant de retourner dans une portion très technique, l’infield du circuit. C’est avant de revenir sur un triple-droite tout en appui et en vitesse. Le retour sur la ligne d’arrivée est aussi l’opportunité d’activer une seconde fois le volet DRS.

Quelques anecdotes

  • C’est le 44e Grand Prix des États-Unis (hors USA Est / Ouest), le 10e sur le circuit des Amériques, Circuit of The Americas (CoTA). Les précédents Grand Prix eurent lieu à Sebring (1959), Riverside (1960), Watkins Glen (1961-1980), Phoenix (1989-1991) et l’Indianapolis Motor Speedway (2000-2007).
  • Il y a eu d’autres Grand Prix sur le sol américain qui n’ont pas eu l’intitulé de Grand Prix des USA. Nous avons eu Long Beach (1976-1983), Las Vegas (1981-1982), Detroit (1982-1988), Dallas (1984) et tout récemment Miami (2022), avant que Las Vegas ne revienne plus tard cette saison.
  • Lewis Hamilton a remporté 6 Grand Prix des USA. Cinq éditions sur le CoTA et une victoire à Indianapolis en 2007.
  • Alexander Rossi était le seul pilote américain a avoir disputé une course sur le CoTA, en 2015 à bord de la Marussia, il a terminé à la 12e place. Avant lui, c’est Scott Speed qui prenait place à bord de la Toro Rosso en 2006 et 2007 sur le tracé d’Indianapolis. Le dernier pilote américain a avoir inscrit des points pour son Grand Prix à domicile fut Eddie Cheever qui a terminé 3e pour Arrows à Phoenix en 1989. Mais désormais, en 2023, on compte Logan Sargeant à bord de la Williams.
  • Les fortes pluies de 2015 ont conduis les organisateurs à reporté l’ultime session des qualifications Q3 au dimanche matin. Mais les conditions n’étant pas optimales, elles furent annulées, et la grille de départ fut établie selon les temps réalisés lors de la session Q2. Depuis l’introduction en 2006 des qualifications par sessions, c’est la première fois que la séance Q3 n’a pas eu lieu.

Les pneus Pirelli

Les pilotes auront le C2 en guise de Hard, le C3 pour le Medium et le C4 en Soft sur le circuit des Amériques. Le Medium et le Hard ont été utilisés lors de la course de l'année dernière. Le vainqueur de la course, Max Verstappen, a effectué son premier et son dernier relais sur les Medium, le relais du milieu ayant été effectué sur les Hard. Il y a eu deux neutralisations avec les voitures de sécurité.

© Pirelli Motorsport

Le mot de Mario Isola

Je décrirais COTA comme une piste complète, avec des niveaux de force portante moyens à élevés. Le virage 1, un virage à gauche, est particulièrement distinctif à la fin d'une montée de 22 mètres, couverte en seulement 200 mètres de distance de piste. Ce virage mène à un premier secteur fluide, caractérisé par une série de virages moyens à rapides jusqu'à l'épingle à cheveux du virage 11. Ce dernier est suivi d'une longue ligne droite qui mène à la dernière partie du circuit, caractérisée par une série de virages plus lents et à 90 degrés.

Les forces qui s'exercent sur les pneus sont principalement latérales et sont assez bien équilibrées entre l'avant et l'arrière. Il est également important d'avoir une bonne traction dans les virages lents. L'asphalte est encore assez bosselé, malgré le resurfaçage partiel qui a eu lieu l'année dernière. Cela peut entraîner un très léger glissement du pneu, ce qui est une cause potentielle de surchauffe.

La dégradation observée à Austin est principalement thermique, tandis que le graining est assez rare. La course a toujours eu lieu en automne, une période de l'année où le temps peut être très changeant, même dans un laps de temps très court. Il n'est pas rare de voir des journées alternativement ensoleillées et pluvieuses, avec un large éventail de températures.

Le format Sprint arrive à Austin pour la première fois cette année ; une nouvelle occasion pour un public de plus en plus enthousiaste à l'égard de la F1 moderne de s'imprégner d'une action spectaculaire.

Les zones DRS

Il y aura deux zones de DRS, le premier point de détection est situé 150m après le virage 10 avec une activation 250m après le virage 11. Le second point de détection est positionné 65m après le virage 18, l'activation est possible 80m après le virage 20.

Carte du tracé du COTA

© F1

La situation pilotes au championnat 2023

1 - Verstappen : 433 pts
2 - Pérez : 224 pts
3 - Hamilton : 194 pts
4 - Alonso : 183 pts
5 - Sainz : 153 pts
6 - Leclerc : 145 pts
7 - Norris : 136 pts
8 - Russell : 132 pts
9 - Piastri : 83 pts
10 - Stroll : 47 pts

La situation constructeurs au championnat 2023

1 - Red Bull Racing : 657 pts
2 - Mercedes : 326 pts
3 - Ferrari : 298 pts
4 - Aston Martin : 230 pts
5 - McLaren : 219 pts
6 - Alpine : 90 pts
7 - Williams : 23 pts
8 - Alfa Romeo : 16 pts
9 - Haas : 12 pts
10 - AlphaTauri : 5 pts