Une semaine après le Grand Prix des Pays-Bas, c'est l'Italie qui accueille le paddock de la F1 à Monza. Le Temple de la vitesse, vrai défi pour les pilotes et les monoplaces avec la pleine charge des moteurs.

Le Temple de la Vitesse, l'Autodromo Nazionale di Monza accueille une nouvelle fois le Grand Prix d'Italie, ce sera la 73e fois sur ce célèbre circuit !

Grand Prix d'Italie 2023

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi 01 septembre
EL1 : 13h30 - 14h30
EL2: 17h00 - 18h00

Samedi 02 septembre
EL3 : 12h30 - 13h30
Qualifs : 16h00 - 17h00

Dimanche 03 septembre
Grand Prix : 15h00 - 17h00

Le circuit

L’exceptionnel circuit de Monza fait de longues lignes droites, de courbes rapides et de chicanes « casse-vitesse » est un challenge au pilotage, à la concentration et à la vitesse. Entrelaçant et embrassant l’anneau de vitesse, il a subi maintes modifications au nom de la sécurité des pilotes, puis pour y emmener quelques courbes et chicanes moins rectilignes qu’une simple boucle à peine déformée.

Long de 5 793m aujourd'hui, il est toujours constitué de sa longue ligne droite de départ / arrivée avec une piste large, qui contraste avec l’étroitesse du second secteur avec la Curva Grande et les deux Lesmo. Cette section-là est encore typée du siècle dernier à la sécurité hasardeuse et aux dégagements sécurisés peu nombreux.

Nous sommes dans l’entame du rush final du championnat, avec quand même neuf épreuves restantes à disputer. Monza clôture encore le championnat européen. Présent depuis le début du championnat du monde F1 (1950) il est imprégné depuis toujours de la ferveur du public, ici, les Tifosi !

Acquis à la cause de la Scuderia Ferrari, les pilotes vêtus de rouge sont particulièrement surexposés médiatiquement, et mis sous pression lorsque leurs montures leur permettent de remporter la course. Une gageure à laquelle les pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz aimeraient épouser ici à domicile.

Concernant la sécurité, le légendaire virage dit « La Parabolica » a vu son espace de dégagement à moitié surfacé d’asphalte, juste après la ligne de course, laissant un court espace de graviers avant les murs de protection. Il est une évidence que cela présente une zone Run-Off sécuritaire pour tout pilote étant en difficulté dans sa phase de freinage.

Avec seulement six zones de freinage et une piste peu abrasive, la stratégie ici est souvent à un seul arrêt. Les virages à basse vitesse ne sont que peu exigeants pour les pneus. Les monoplaces étant ici à pleine puissance et le tracé laissant libre cours à la vitesse de pointe (VMAX), les écarts seront faibles entre les premiers et les derniers.

Néanmoins c’est une série de procession par écuries que l’on observe régulièrement dans toutes les séances, y compris la course. Elle n’y est que rarement palpitante, et aux dépassements limités à la portion congrue. Seuls ceux qui ne ménagent pas leurs enveloppes Pirelli se verront en difficulté.

Quelques anecdotes

  • Le Grand Prix d’Italie est présent au calendrier depuis les débuts du championnat de F1, une particularité qu’il partage avec le Grand Prix de Grande-Bretagne. Monza a accueilli 72 des 73 éditions du Grand Prix d’Italie, à l’exception de 1980 hébergé par Imola, pour cause de rénovation. C’est Nelson Piquet sur Brabham qui avait remporté cette édition.
  • Ferrari est l’écurie la plus victorieuse avec 19 victoires. Cinq d’entre elles sont au crédit de Michael Schumacher (1996, 1998, 2000, 2003 et 2006), faisant de lui le pilote le plus titré à Monza. Huit de ces succès pour Ferrari l’ont été avec un doublé à l’arrivée. Ils totalisent 20 pole positions, la dernière victoire date de 2019 avec Charles Leclerc qui s’élançait depuis la première place.
  • Le tracé a connu plusieurs modifications, mais pratiquement toutes les courses ont utilisé le circuit conventionnel à l’exception des éditions 1955, 1956, 1960 et 1961 où l’ovale a été jumelé au tracé que l’on connait aujourd’hui.
  • Deux écuries italiennes ont connu leur premier succès ici en Italie : Maserati en 1953 avec à son bord l’Argentin Juan-Manuel Fangio et en 2008 la Scuderia Toro Rosso avec l’Allemand Sebastian Vettel et nouvelle nommée AlphaTauri en 2020 avec Pierre Gasly.
  • Sebastian Vettel qui fut le plus jeune vainqueur en F1 en 2008 ici à Monza, un record surpassé en 2016 en Espagne et à jamais détenu par le néerlandais Max Verstappen. Les premiers lauréats à Monza sont partagés avec Phil Hill (1960), Jackie Stewart (1965), Ludovico Scarfiotti (1966), Clay Regazzoni (1970), Peter Gethin (1971), Juan-Pablo Montoya (2001) et Pierre Gasly (2020).
  • Peter Gethin a remporté sa victoire avec une marque de 0″01. Rubens Barrichello remportait le Grand Prix des USA en 2002 avec une avance de 0″011 (et le chronométrage à trois décimales). Juan-Pablo Montoya a effectué une vitesse moyenne du tour à 262,2 km/h en 2004 à bord d’une Williams-BMW, en 2005 à bord d’une McLaren-Mercedes il a enregistré une VMAX en essais libres de 372,6 km/h. La course remporté en 2003 par Michael Schumacher a été la plus rapide en 1h14’19″838 à la vitesse moyenne de 247,6 km/h.

Les pneus Pirelli

Monza sera la deuxième fois que le nouveau format ATA (Alternative Tyre Allocation) est utilisé, qui a fait ses débuts au Hungaroring avant la pause estivale. Les trois composés les plus tendres ont été sélectionnés pour le Temple de la vitesse : C3, C4 et C5. C'est un cran plus tendre que la nomination de l'année dernière (C2, C3 et C4), ce qui - en combinaison avec le format ATA - pourrait offrir un plus large éventail d'options d'un point de vue stratégique.

Les zones DRS

Il y aura deux zones de DRS à Monza. La première aura son point de détection 95m avant le virage 7 et une mise en action 170m après celui-ci. Le second point de détection est situé 20m avant le virage 11 (la Parabolica) et une activation possible 115m après la ligne de chronométrage.

Schéma du tracé de Monza

© F1

La situation pilotes au championnat 2023

1 - Verstappen : 339 pts
2 - Pérez : 201 pts
3 - Alonso : 168 pts
4 - Hamilton : 156 pts
5 - Sainz : 102 pts
6 - Russell : 99 pts
7 - Leclerc : 99 pts
8 - Norris : 75 pts
9 - Stroll : 47 pts
10 - Gasly : 37 pts

La situation constructeurs au championnat 2023

1 - Red Bull Racing : 540 pts
2 - Mercedes : 255 pts
3 - Aston Martin : 215 pts
4 - Ferrari : 201 pts
5 - McLaren : 111 pts
6 - Alpine : 73 pts
7 - Williams : 15 pts
8 - Haas : 11 pts
9 - Alfa Romeo : 9 pts
10 - AlphaTauri : 3 pts