Une semaine après Singapour, la F1 poursuit sa tournée asiatique avec le Grand Prix du Japon, toujours disputé sur le circuit de Suzuka très apprécié des pilotes.

Apprécié de nombreux pilotes et fans de la discipline, le tracé de Suzuka est un circuit "à l'ancienne", à la météo incertaine, un peu vallonné avec un défi technique et de pilotage assez spécial.

Grand Prix du Japon 2023

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi 22 septembre
EL1 : 04h30 - 05h30
EL2: 08h00 - 09h00

Samedi 23 septembre
EL3 : 04h30 - 05h30
Qualifs : 08h00 - 09h00

Dimanche 24 septembre
Grand Prix : 07h00 - 09h00

Le circuit

Le Circuit de Suzuka est situé à 50 km au Sud-Ouest de Nagoya dans la Baie d’Ise. C’est sur la côte Pacifique de la plus grande île de l’archipel japonais, Honshu, à la latitude de la Corée du Sud. A l’origine dévolu aux tests Honda pour ses modèles généralistes, le circuit a vu pour son introduction aux disciplines internationales, sa grande courbe consécutive au 130R cassée par une chicane qui a marqué l’Histoire du Sport Automobile en 1989 avec le freinage kamikaze d’Ayrton Senna sur Alain Prost…

Idem pour la courbe Degner qui est alors devenue un double-droite en dévers assez incroyable ! Le circuit fût conçu par le Néerlandais John Hugenholtz, ce morceau de bravoure accuse largement son âge et son déficit de sécurité. Hugenholtz avait également conçu Zolder, Zandvoort et Jarama, des tracés en osmose avec le relief, mais reconnus pour leur grande dangerosité et abandonnés pour cela par la F1, avant que celui des Pays-Bas ne revienne au calendrier.

D’un développement de 5 807 mètres, il devra être parcouru 53 fois pour 307,471 kilomètres. Seul tracé en forme de huit, il est moyennement abrasif, et nécessite un compromis aérodynamique vitesse-charge moyen avec toutefois un train avant très directif pour encaisser les nombreux changements de caps. Quant à la pleine charge du moteur, elle est d’environ 65% (en majeure partie entre l’épingle Hairpin et la ligne droite des stands). La VMAX se situait autour des 330 km/h. Il n’est, par contre, pas des plus exigeants pour les freins.

Le premier Grand Prix eut lieu en 1987 et attribua avant même la course le titre à Nelson Piquet face à son équipier chez Williams, Nigel Mansell, qui se crasha très violemment en marche arrière dans les rails à droite des « S Curve ». Depuis, seuls de très grands pilotes ont vaincu sur ce tracé… le plus sélectif de tous.

Succession de courbes rapides, de freinages en appuis ou en dévers, il ne pardonne rien avec une seule et unique trajectoire qui exige d’avoir à sa disposition une F1 réglée parfaitement. Du Turn-One où la corde ratée et c’en est fini du tour propre, à la succession des « S-Curve » similaires à l’enfilade Copse-Maggots-Becketts-Chapel de Silverstone, auxquels succèdent la terrible courbe Dunlop qui vous jette sur l’incroyable premier droite de Degner, c’est déjà presque 30 secondes de folie pure façon montagnes russes… le Roller-Coaster de Suzuka niché près de la mer et son parc d’attraction.

Quelques anecdotes

  • Le Grand Prix du Japon eu lieu à Fuji en 1976 et 1977 pour disparaître une décennie et en revenir en 1987 sur le tracé de Honda, à Suzuka. Le circuit de Fuji appartenant à son rival de toujours, Toyota.
  • McLaren est le constructeur le plus victorieux sur les terres nippones, avec 9 victoires. Elle partage le nombre de victoires avec Ferrari à Suzuka avec 7 réalisations, seule McLaren s’est imposé à 2 reprises au Mont-Fuji, en 1977 avec James Hunt et 2007 avec Lewis Hamilton.
  • Pendant 40 ans et 31 courses du Japon, seuls 6 motoristes ont connu la gloire : Mercedes et ses 11 succès (Mercedes 2014-2019) (McLaren 1998-99, 2005, 2007 et 2011), Renault avec 10 victoires (Williams 92, 94 et 96) (Benetton 95) (Red Bull 09-10, 12-13) (Renault F1 Team 06, 08), Ferrari avec 7 victoires, Ford/Cosworth 5 victoires, Honda avec 2 victoires et Red Bull Powertrains avec une victoire en 2022 !
  • Michael Schumacher est le pilote le plus victorieux au Japon avec 6 victoires (95, 97, 2000-02, 04), on peut en rajouter 2 autres sur le sol japonais avec le Grand Prix du Pacifique à Aida en 1994 et 1995.
  • Le Japon a été le théâtre de 13 couronnements des champions ! Dernièrement en 2022 pour Max Verstappen, mais aussi pour Sebastian Vettel chez Red Bull Racing en 2011, Schumacher en 2000 et 2003, Häkkinen en 1998 et 1999, Damon Hill en 1996, Alain Prost en 1989, Ayrton Senna en 1988, 1990 et 1991, Nelson Piquet en 1987 et James Hunt en 1976.

Les pneus Pirelli

A Suzuka, l'un des circuits les plus difficiles pour les pilotes et les plus sévères pour les pneus, la nomination la plus dure sera utilisée jusqu'à présent en 2023 : le C1 Hard, C2 Medium et C3 Soft.

Les zones DRS

Il n’y a qu’une seule zone de DRS à Suzuka. Le point de détection est situé 50 m avant le virage 16, et son activation positionnée 100 m avant la ligne de contrôle, situé après le dernier virage et conditionnant la longue ligne droite en devers.

Tracé du Japon

© F1

La situation pilotes au championnat 2023

1 - Verstappen : 374 pts
2 - Pérez : 223 pts
3 - Hamilton : 180 pts
4 - Alonso : 170 pts
5 - Sainz : 142 pts
6 - Leclerc : 123 pts
7 - Russell : 109 pts
8 - Norris : 97 pts
9 - Stroll : 47 pts
10 - Gasly : 45 pts

La situation constructeurs au championnat 2023

1 - Red Bull Racing : 597 pts
2 - Mercedes : 289 pts
3 - Ferrari : 265 pts
4 - Aston Martin : 217 pts
5 - McLaren : 139 pts
6 - Alpine : 81 pts
7 - Williams : 21 pts
8 - Haas : 12 pts
9 - Alfa Romeo : 10 pts
10 - AlphaTauri : 5 pts