S'il y a bien une voix reconnaissable entre toutes au micro d'un Grand Prix de F1, c'est bien celle de Jean-Louis Moncet. Et avant de débuter cette nouvelle saison 2023, nous avons pu nous entretenir avec le journaliste qui nous livre quelques belles anecdotes.

Jean-Louis Moncet a certes parcouru les quatre coins de la planète pour couvrir sa mission de journaliste dans les sports mécaniques, avec un métier qui lui tenait à cœur. Ce qui lui faisait croire qu'il n'avait pas vraiment l'impression d'aller travailler. Rien de déplacé dans ce constat, simplement l'envie de transmettre son expérience à la jeune génération pour lui dire que, d'une passion peut naître une vocation, sinon un métier.

Et Jean-Louis Moncet a, non seulement ce talent d'orateur pour narrer des anecdotes incroyables, mais sait pertinemment emmener son auditoire là où ça fait mouche. Le sport automobile est un excellent support dont les faits deviennent de belles histoires.

40 ans de circuits racontés dans un livre

Quand vous êtes arrivés en F1, qu'est-ce qui vous a le plus impressionné ?

Parmi toutes les choses qui ont pu m'interpeller, j'ai été de toutes évidence très impressionné par François Cevert. Je raconte un peu comment j'ai été amené à travailler avec lui (pas longtemps, malheureusement), mais il dégageait une certaine présence, une aura extraordinaire (et pas seulement auprès de la gente féminine), il avait un ton de voix extrêmement chaud (assez différent de son beau-frère Jean-Pierre Beltoise, que j'aimais beaucoup aussi). François est arrivé rapidement en F1, il a su s'imposer, il a gagné un Grand Prix et puis il disparait deux ans plus tard. C'est vraiment lui qui m'a le plus impressionné !

Du côté des voitures, il faut que je parle de la Porsche 917. Car quand Gérard Crombac m'a fait travailler au Mans en 1971 et quand vous vous approchés de cet engin pour la première fois, vous constatez que c'était un vrai monstre, vraiment quelque chose d'impressionnant.

Avez-vous immédiatement perçu que c'était un autre monde ?

L'un des premiers Grands Prix auquel j'ai assisté en tant que journaliste, c'est Monaco et au-delà ça, il y avait quand même la présence de Ferrari ! Je suis obligé de mentionner Ferrari car c'est un mythe dans la F1. Mais ce qui m'a vraiment saisi, ce sont les bruits des moteurs, surtout de l'époque. Regarder un Grand Prix et être présent dans les paddocks pour couvrir l'événement, évidemment c'est totalement différent. Mais le bruit de ces moteurs qui vous sautent au visage, on n'est pas vraiment préparés à ça.

Et puis, je n'étais pas le seul à être surpris par ce que dégageait ces monstres de puissance. Souvent les écuries avaient des invités VIP, et certains sponsors et leurs tête de ponte venaient accompagnées de leur épouse, et quand les moteurs démarraient pour la première fois, ces dames faisaient souvent un sacré bond de surprise. C'est un marqueur, ça raconte quelque chose ! Et au-delà de ça, ce grand cirque qui brasse beaucoup de monde et pourtant tout est réglé à la seconde. Les séances d'essais, les qualifications, tout était réglé à la seconde ! Et quelque part c'était sidérant, c'est la Formule 1 !

Comment avez-vous vu la F1 quitter son monde artisanal vers le milieu très professionnel que l'on connait aujourd'hui ?

Alors dans un sens, je l'ai pas constaté mais au contraire ça s'est fait plutôt très naturellement au fil du temps. A chaque début d'une saison, il y avait quelque chose de nouveau. Une année, on découvrait que dans le stand McLaren il y avait de larges éclairages au plafond dans les stands, Ron Dennis avait introduit ça. Et puis rapidement, on a vu un ordinateur, puis deux et un mur d'écrans et c'était comme ça chaque année.

Une évolution après une autre, il y avait toujours de nouvelles idées dans les garages pour améliorer la compétitivité. Un autre outil m'a marqué, les crics pour soulever les voitures, qui sont devenus des lève-vite très perfectionnés aujourd'hui, quasiment télécommandés. En 1981, McLaren est arrivée avec le châssis Carbone, c'était quelque chose, surtout après avoir consulté des fabricants de fusées.

Mais c'est vrai que la F1 a quand même un peu ses racines au Royaume-Uni que l'on appelle un peu la Silicone Valley de la discipline. Tout le petit monde de la F1 en Angleterre se connait, des premiers livreurs, au personnel des usines, aux mécaniciens et ingénieurs, rapidement les infos circulent vite y compris chez nos amis journalistes britanniques. Alors, l'arrivée du Carbone en F1 n'était pas totalement une surprise en soi, mais le voir à l'œuvre c'était quand même bien différent.

D'ailleurs, c'était une brillante idée de John Barnard et quand McLaren a fait appel à Porsche pour le moteur, ce sont les ingénieurs qui ont dicté les cotes pour le moteur, ils savaient exactement ce dont ils avaient besoin pour l'intégrer au châssis. Quand on y repense à l'époque, c'était complètement nouveau.

Portrait de Jean-Louis Moncet pour la sortie de son livre "La Formule 1, Ma Famille"

© Laure Veille / Jean-Louis Moncet

La F1 fut plus accessible par le passé, les acteurs un peu plus bavards, racontez-nous ça !

Évidemment, on peut regretter un peu cette époque, on a moins de temps aujourd'hui avec les pilotes ! Disons qu'il y a quelques années, nous vivions presque avec les pilotes. Je me souviens des essais au Brésil presque trois semaines avant le début de la saison sur ce même tracé, le soir nous allions au restaurant avec les pilotes, Alain Prost notamment, et quelques journalistes britanniques, italiens et moi-même mettions le dictaphone proche d'Alain, et tout au long du repas nous avions de quoi écrire pour le reste de la saison.

Petit à petit on a vu les attachés de presse qui contrôlaient les déclarations des pilotes, et ces derniers temps avec le Covid, nous devions envoyer à l'avance les questions pour les faire valider. C'est déjà moins l'idée du journalisme que j'ai pratiquée durant des années. Et puis à notre époque, nous avions effectivement moins de pression, moins de télés, et une plus grande proximité avec tout le petit monde de la F1. On se croisait souvent aux réceptions des hôtels, je me souviens d'une année (en Afrique du Sud il me semble), où Eddie Cheever tombe en panne avec sa voiture en allant au circuit. Je me suis arrêté, mes collègues se sont entassés sur la banquette arrière, Eddie est monté à l'avant avec sa femme sur ses genoux. C'était aussi ça l'ambiance et les coulisses de la F1.

C'est grâce à tous ces petits moments que nous sommes devenus proches des pilotes. C'était parfois sur une occasion manquée d'un problème de réservation d'une chambre d'hôtel, il fallait qu'on s'entraide, donc les Prost, les Senna, on les a longtemps côtoyés, et bien sûr je ne passe pas à côté de Jacques Laffite, où en plus de nous restaurer ensemble, on jouait aux cartes par la suite. C'est une époque que je regrette profondément, imaginez-vous aujourd'hui la situation où un Lewis Hamilton dîne avec untel journaliste, on dirait quoi ? Aujourd'hui, ce sont des dîners officiels, mais ce n'est plus pareil qu'avant.

Jusqu'au milieu des années 90 (environ 1995), on vivait encore 'en groupe', ensuite c'est devenu plus professionnel, plus institutionnel ! Alors évidemment, avec l'avènement toujours plus indispensable des gros sponsors, ils avaient besoin de vrais porte-drapeau et on demandait beaucoup plus d'obligations aux pilotes, ce qui les rendaient moins disponibles. Aujourd'hui il y a les communiqués de presse, où tout est dit et rien n'est dit à la fois, et puis il y a les conférences de presse auxquelles je ne souscrivais pas car s'exprimer devant tout le monde, vous n'obtenez aucune confidence. A part décrocher des interviews en "one-to-one" (en tête-en-tête), il faut s'y prendre très longtemps en avance, et encore quand certains n'ont pas déjà une année déjà bien remplie.

Quel pilote était le moins langue-de-bois dans ses déclarations que vous aimiez interviewer ?

Évidemment, Jacques Laffite, et encore que ce n'était pas forcément toujours dans les interviews. Parfois on assistait à des scènes comme une année à Detroit où en descendant de la voiture il hurlait "réglez-moi la correctement cette voiture où je la fous dans le mur..." ! Voilà, Jacques Laffite n'était pas langue-de-bois ! Alors parfois les pilotes donnaient quelques détails, mais en précisant bien en confidence que c'était du 'off' (une information à ne pas relayer).

Il y avait beaucoup de pilotes qui avaient un franc-parler, c'est certain, dans les dîners parfois, Gerhard Berger changeaient les plans de table quand il voyait que j'étais assis à côté de lui, il me retoquait que je connaissais tout sur tout, et il avait préféré avoir Karine Minier (la femme de David Coulthard aujourd'hui) à ses côtés pendant le repas.

Parfois, on avait des discours convenus servis à toutes les sauces, Nigel Mansell était le spécialiste du genre. Il avait déjà donné le même discours à la BBC, puis à la Rai et pour nous chez TF1, c'était lassant parfois de l'interviewer. Et aujourd'hui, il y a le carré des interviews (le Pen) où il faut quand même trouver la petite question différente pour éviter qu'ils ne répètent la même chose à tous les médias.

Néanmoins aujourd'hui, ils ont quand même une grande facilité à communiquer tour en restant dans les clous !

Bien sûr, vous avez raison, mais aujourd'hui dans toutes les écoles de pilotage, on leur apprend (en plus de savoir piloter) à s'exprimer, apprendre l'anglais et à savoir comment dire les choses. Mais je suis sûr d'une chose, si l'on avait dit ça à nos pilotes de notre époque comme les Prost ou les Senna, ils auraient gentiment rabroué les officiels et auraient tenu le langage qu'ils ont eu pendant toutes ces années. Aujourd'hui, c'est vraiment très rare de croiser quelqu'un et qu'il vous confie une information qui sort des lieux communs, à moins d'être très proche.

En parlant d'information en 'off', quels sont les faits les plus cocasses qui feraient la Une des tabloïds aujourd'hui ?

(Rires...) Alors, là... on pourrait en dire beaucoup ! On pourrait évoquer les conquêtes féminines de "untel" (NDLR : nous avons préféré masquer les noms des pilotes) ou de Gerhard Berger qui ne se gênait pas ! L'amour du poker de Fisichella et Alonso... Un jour dans un hôtel (nous avions les chambres réservées par Renault), on voit dans une salle reculée de l'hôtel, Giancarlo Fisichella et Fernando Alonso qui jouaient au poker (nous étions à Bahreïn), mais avec la complicité des pilotes qui nous faisaient comprendre de rien dire, on respecter aussi un peu leur temps de repos.

Souvent nous savions des choses que nous ne pouvions pas raconter, et d'autres pilotes évitaient de reproduire des erreurs en lâchant des informations qu'ils n'auraient pas dû dire la fois précédente. En revanche, vous aviez aussi face à vous un Michael Schumacher qui était un pro de la communication. Jamais, il n'a débordé ou n'a fait une mauvaise réflexion à un journaliste, il était professionnel jusqu'au bout des ongles.

Mais il y avait aussi des disparités dans les différentes presses des pays, les tabloïds anglais avaient une certaine liberté et une marge de manœuvre que nous, ne nous serions pas permis. Par exemple, à Silverstone, à chaque Grand Prix de Grande-Bretagne, Alain Prost convoquait les cinq ou six principaux tabloïds anglais. Il y a eu aussi l'anecdote du salut de la main d'Alain Prost en réponse à la Princesse Diana sur la grille de départ alors que c'était interdit. Cela avait valu à Williams, un courrier officiel de Buckingham où il fallait retourner des excuses officielles.

Pour changer de sujet, quelle évolution vous a le plus bluffée ?

Là, c'est facile, je vais répondre le Turbo ! Ça a été une évolution qui est apparue sans faire trop d'histoires, mais Jean-Pierre Jabouille racontait que Ken Tyrrell se courbait avec la main sur la bouche pour masquer qu'il riait à chaque passage de la Renault. Et puis au final, c'est devenu l'arme absolue à avoir en F1, surtout lorsque Enzo Ferrari a décidé de l'adopter, lui qui tenait à ses V12 atmosphériques. Ayrton Senna était le roi des pole positions avec les moteurs Turbo qui développaient plus de 1000 ch à l'époque, et ceux qui ne l'avaient pas, pouvaient toujours espérer derrière, c'était peine perdue.

En dehors du Turbo, je pourrai évoquer Jean-Pierre Boudy, ingénieur français (adjoint de Bernard Dudot et François Castaing, celui qui dessina le V6 Renault), il a fait homologuer deux choses : le rappel pneumatique des soupapes et le dispositif d'anti turbo-lag ! Et puis plus tard, avec le V10, on a eu le soufflage des échappements pour donner de l'appui (l'effet Coandă). A l'époque de Michael Schumacher, quand on levait le pied de l'accélérateur en courbes il n'y avait plus de soufflage. Chez Renault ils avaient adopté un dispositif qui pouvait quand même laissé passer les gaz pour avoir un peu de soufflage dans les courbes, le secret du moteur Renault pendant des années.

Si vous deviez retenir un très beau moment de F1 de votre carrière ?

Je le dis souvent, pour moi, l'un des plus beaux moments, c'est Adélaïde 1986 (NDLR : le deuxième titre de Prost) ! C'est tellement inattendu, et surtout la veille, on dîne avec Alain Prost et on lui demande comment il se sent et quels sont ses calculs. Mais il nous répond tout net qu'il n'avait rien à calculer, il devait gagner ! C'était à Mansell et Piquet de devoir calculer !

Et au final, il a gagné, avec des conditions absolument dingues, un suspense terrible et un scénario que personne ne peut écrire à l'avance. Alors, ensuite, on a fêté ça, c'était effectivement inattendu et puis ça faisait un petit moment que nous n'avions plus eu un double champion du monde consécutivement.

 Et le plus mauvais ?

Ça va paraître évident, mais c'est la disparition de Senna ! Je commentais en cabine, à ma gauche il y avait Johnny Rives et à ma droite il y avait Alain Prost. Instantanément, à trois, on a tous pensé que c'était très mauvais et malheureusement fini. C'était le pire moment à passer, Johnny et Alain étaient éteints... l'ambiance était plus que plombée, plus tard les techniciens démontaient les cabines et moi je me suis effondré dans un coin... c'est tout un pan de notre vie qui s'effondre !

Le pilote que vous avez toujours côtoyé, que vous retrouviez sur tous les Grand Prix, tout a coup, ceci n'existe plus ! Et c'était très dur à commenter ces images, car les images continuaient à tourner, il fallait commenter la course, c'était très long, on n'était pas habitués à ça. Généralement ce sont des souvenirs que je n'aime pas évoqués, hormis là avec vous, mais généralement je m'abstiens.

Pour revenir à votre proximité avec Alain Prost, il était de son temps parfois sous-estimé, peut-être encore aujourd'hui par certains, pensez-vous que c'est vraiment le cas ?

On a souvent évoqué le duel Senna-Prost, et ce que je peux dire à ce sujet, c'est que la dernière victoire de Prost c'est qu'il est encore en vie, il faut voir les choses en face. C'est sa dernière victoire ! J'en parle dans le livre, mais celui qui a eu à affronter les plus grands pilotes et champions du monde, c'est bien Alain Prost, comme les Rosberg, Mansell, Lauda, Senna, Hill ! Et c'est amusant, c'est Bernie Ecclestone qui, un jour, nous avait sorti cette statistique des coéquipiers qu'Alain Prost avait dû affronter.

Joaquín « Jo » Ramírez Fernández, l'un des piliers de McLaren nous disait que Ayrton Senna savait se contenter d'une voiture à peu bien réglée à 95% et qu'il faisait le reste avec son pilotage. En revanche, avec une voiture réglée à 100% comme il le souhaitait, Alain Prost était alors imbattable !

Comment expliquez-vous la fin de l'aventure de la F1 sur TF1 ?

Une bonne partie de l'explication vient du budget, il fallait faire des économies et la discipline en a fait les frais. Ensuite, ce qui avait été vendu au patron de TF1, c'est que la F1 c'était un feuilleton mais avec des choses différentes à chaque fois.

Or, avec la domination de Michael Schumacher et Ferrari, ça n'a pas été facile à expliquer vis-à-vis d'une grande direction pas experte en la matière. Et d'autre part, il fallait faire vivre ça à l'antenne, car il fallait essayer de se renouveler aussi. Ça a pesé dans la balance ! Et puis un jour, nous avons appris dans la presse que c'est CANAL+ qui avait repris les droits de la F1, nous n'avions même pas été prévenus.

Que pensez-vous du virage 'entertainment' de la F1, et notamment les courses Sprint ?

Je vais être un peu dur ! A mon avis, la F1 n'a pas besoin de tous ces artifices, comme la course Sprint. Ce que je veux dire, comme l'idée d'une grille inversée ou voire même comme un peu le pense notre ami Jacques Villeneuve à propos du DRS, c'est pas forcément un bon signal. Le DRS, à mon sens, était aussi un outil pour doubler plus facilement, car certains pilotes mettaient des coups de volant quand certains commençaient à doubler, cela n'existait pas avant, il y avait un code d'honneur entre les pilotes. Ayrton Senna a été un des premiers un peu à faire, mais lui, il laissait 10 cm à droite ou à gauche pour que la voiture se ravise, aujourd'hui on a vu des pilotes qui faisaient pire et ne laissaient plus aucune marge.

Pour moi, un Grands Prix c'est un événement, à l'époque il y en avait 12, 13, même 15 ou 16 à l'année ! On attendait le Grand Prix et ça signifiait quelque chose ! Aujourd'hui, si on va vers 25 Grands Prix, ce qui veut dire une course presque tous les quinze jours, c'est plus vraiment un événement en soi. Le NASCAR a fait ça, avec énormément de courses à l'année (trois courses par semaine), et puis ils sont revenus en arrière. C'était tellement surexposé que plus personne ne suivait le championnat.

Tout ce qui gravite autour de la F1 aujourd'hui, c'est un peu de la poudre aux yeux, mais c'est aussi un système très américain. Ils ont cette vision, mais sont souvent heurtés au fait de devoir négocier avec la FIA et les écuries. Il faut avoir un certain talent pour négocier, mais ça dépend beaucoup des écuries aussi. Certains contrats sont aussi signés à l'affect et aux désidératas de certains, on l'a vu récemment pour l'éviction du Grand Prix de France, quant à l'unanimité les pilotes ont soutenu que Spa-Francorchamps devait rester au calendrier. En définitive, je pense qu'un Grand Prix se suffit à lui-même, pas besoin de course Sprint et autres artifices.

Pour finir, on voit une jeune audience de la F1 très (trop ?) focalisée sur les contenus des réseaux sociaux, les vidéos (Netflix) et peut-être au détriment des lectures, qu'en pensez-vous ?

Et bien, vous savez, je suis né en 1945 et de mon temps, on lisait ! Mais, il faut lire absolument de tout, on peut lire des romans policiers, des ouvrages sur des sports qu'on aime, mais c'est primordial. Mais j'ai peut-être l'impression que le goût de la lecture revient, j'espère ne pas me tromper. Parfois, on me sollicitait pour des articles sur les sites web, avec du contenu en lecture rapide, environ deux minutes alors que texte initial en demandait dix. On me demandait de faire plus court, mais pour moi c'est impossible, je ne peux pas faire plus court.

"La Formule 1, ma famille" par Jean-Louis Moncet
City Editions
18,90 € / 336 pages
Hachette : 6362527 / ISBN : 9782824620831

Couverture du livre de Jean-Louis Moncet

© Laure Veille / Jean-Louis Moncet